Contrairement, à ce que pensent certains l’heure de vérité pour la Coordination de l’opposition démocratique (COD) n’a pas encore sonné. Le bras de fer qu’elle livre, depuis plusieurs mois, avec le pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz n’est que l’avant-goût de ce que sera, véritablement, la crise politique quand il s’agit de décider d’aller aux élections municipales et législatives en préparation ou de les boycotter.
Sans pour pouvoir présager de l’attitude qui sera celle de la COD (ou de certains partis membres qui ne veulent rien entendre du pouvoir et de ceux qui cherchent à trouver une issue à la crise), il est évident que la position de l’opposition radicale par rapport à cette question est déterminante : participer, c’est reconnaitre le processus en cours, et accepter de prendre le train en marche, boycotter, c’est courir le risque de rester en dehors du jeu politique " réglementé " durant cinq longues années.
Si, bien sûr, ces élections sont reconnues libres et transparentes par la communauté internationale et si, entre maintenant et le moment où elles seront organisées il n’y a pas de divergences profondes entre les différents protagonistes du dialogue, à savoir la majorité et laConvention pour une Alternance Pacifique (CAP).
C’est sans doute cette démarche singulière du pouvoir qui fait dire à certains que la stratégie des petits pas adoptée par le gouvernement est faite pour pousser la COD dans ses derniers retranchements. Une sorte de " à prendre ou à laisser " qui rappelle étrangement la démarche suivie en 2006, avec la seule différence qu’à l’époque l’opposition pouvait compter encore sur le poids d’un Messaoud Ould Boulkheir qui se trouve être aujourd’hui partisan d’une solution négociée de la crise et, en principe, partant pour les élections à venir.
L’annonce de la distribution des pièces d’identité nationale, après l’adoption, il y a quelques semaines du projet de décret de la désignation du Comité directeur de la CENI a, et la cooptation des membres de celle-ci, ont comme effet de réveiller les mauritaniens de leur torpeur, ou plutôt de leur rappeler qu’il y a un autre agenda autre que celui de la surenchère choisie par la COD. Pour sortir de la crise, le pouvoir semble tout miser sur l’organisation des prochaines élections municipales et législatives et sur l’acceptation de celles-ci par l’opinion publique nationale et internationale.
Mais pour réussir, la stratégie des petits pas du pouvoir tient à deux conditions essentielles : l’avancement des opérations d’enrôlement et l’entente entre les deux pools du dialogue (la Majorité et l’opposition " participationniste "). Ce qui est loin d’être acquis d’avance. L’enrôlement avance, après l’injonction donnée par le président Aziz pour en accélérer la cadence. On peut même dire que la sortie des cartes nationales d’identité est le premier pas vers ces élections qu’il faut, nécessairement, pouvoir organiser fin 2012, début 2013.
En ce qui concerne l’entente avec les partis d’opposition ayant pris part au dialogue, il est certain que les propos tenus par certains membres du gouvernement ne peuvent pas, à eux seuls, conjurer le mauvais sort. Répéter à satiété que ce dialogue " avait abouti à d’importantes résolutions dont l’organisation des élections (…), qui est devenue cruciale après la validation des résultats par les différentes parties " ne fera oublier qu’une importante frange de l’opposition reste, pour le moment, en dehors de ce processus de " normalisation ". Et que, le moment venu, il faudra bien penser à l’impliquer dans ces élections, si on veut leur donner un semblant de crédibilité.
Sneiba.
Sans pour pouvoir présager de l’attitude qui sera celle de la COD (ou de certains partis membres qui ne veulent rien entendre du pouvoir et de ceux qui cherchent à trouver une issue à la crise), il est évident que la position de l’opposition radicale par rapport à cette question est déterminante : participer, c’est reconnaitre le processus en cours, et accepter de prendre le train en marche, boycotter, c’est courir le risque de rester en dehors du jeu politique " réglementé " durant cinq longues années.
Si, bien sûr, ces élections sont reconnues libres et transparentes par la communauté internationale et si, entre maintenant et le moment où elles seront organisées il n’y a pas de divergences profondes entre les différents protagonistes du dialogue, à savoir la majorité et laConvention pour une Alternance Pacifique (CAP).
C’est sans doute cette démarche singulière du pouvoir qui fait dire à certains que la stratégie des petits pas adoptée par le gouvernement est faite pour pousser la COD dans ses derniers retranchements. Une sorte de " à prendre ou à laisser " qui rappelle étrangement la démarche suivie en 2006, avec la seule différence qu’à l’époque l’opposition pouvait compter encore sur le poids d’un Messaoud Ould Boulkheir qui se trouve être aujourd’hui partisan d’une solution négociée de la crise et, en principe, partant pour les élections à venir.
L’annonce de la distribution des pièces d’identité nationale, après l’adoption, il y a quelques semaines du projet de décret de la désignation du Comité directeur de la CENI a, et la cooptation des membres de celle-ci, ont comme effet de réveiller les mauritaniens de leur torpeur, ou plutôt de leur rappeler qu’il y a un autre agenda autre que celui de la surenchère choisie par la COD. Pour sortir de la crise, le pouvoir semble tout miser sur l’organisation des prochaines élections municipales et législatives et sur l’acceptation de celles-ci par l’opinion publique nationale et internationale.
Mais pour réussir, la stratégie des petits pas du pouvoir tient à deux conditions essentielles : l’avancement des opérations d’enrôlement et l’entente entre les deux pools du dialogue (la Majorité et l’opposition " participationniste "). Ce qui est loin d’être acquis d’avance. L’enrôlement avance, après l’injonction donnée par le président Aziz pour en accélérer la cadence. On peut même dire que la sortie des cartes nationales d’identité est le premier pas vers ces élections qu’il faut, nécessairement, pouvoir organiser fin 2012, début 2013.
En ce qui concerne l’entente avec les partis d’opposition ayant pris part au dialogue, il est certain que les propos tenus par certains membres du gouvernement ne peuvent pas, à eux seuls, conjurer le mauvais sort. Répéter à satiété que ce dialogue " avait abouti à d’importantes résolutions dont l’organisation des élections (…), qui est devenue cruciale après la validation des résultats par les différentes parties " ne fera oublier qu’une importante frange de l’opposition reste, pour le moment, en dehors de ce processus de " normalisation ". Et que, le moment venu, il faudra bien penser à l’impliquer dans ces élections, si on veut leur donner un semblant de crédibilité.
Sneiba.
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