jeudi 11 août 2011

Brakna / Boghé : Le ministre de l’équipement et des transports s’adresse aux élus et notables



Le ministre de l’équipement et des transports, M. Yahya Ould Hadémine, accompagné d’une importante délégation composée de son staff, a présidé mercredi dans la salle de conférences de l’Hôtel de ville de Boghé, une réunion d’information, de sensibilisation et de prise de contact avec les notables , les élus, les chefs de villages, les représentants des OSC.

En souhaitant la bienvenue au ministre et sa délégation, le maire de la commune deBoghé, M. Bâ Adama Moussa, a d’abord indiqué que « cette visite destinée à s’enquérir des problèmes des citoyens constitue une innovation majeure dans la démarche de ce département ministériel et participe à rapprocher les gouvernants de leurs administrés».

Il a ensuite saisi l’occasion pour faire l’inventaire des problèmes auxquels fait face la commune de Boghé dont notamment la destruction du plan cadastral conçu durant la période coloniale, les attributions illégales des espaces publics au profit de particuliers ...
...à telle enseigne que certains services déconcentrés de l’Etat ne disposent pas de locaux, les blocages de la circulation routière, la dégradation avancée de la digue de protection du casier pilote de Boghé et celle de Boghé Escale, l’insuffisance voire l’inexistence des canaux d’évacuation des eaux pluviales stagnantes, l’enclavement de certaines localités telles queThiénel, Bakaw et Lopel en période d’hivernage à cause des inondations.

Abordant le volet des transports, le maire a mis l’accent sur le problème de la sécurité routière né du développement exponentiel des routes bitumées et des moyens de transport terrestres dont la plupart sont hors-normes (véhicules sans papiers ou chauffeurs sans permis). Ce qui a eu pour conséquences, le dérèglement total du secteur et la fréquence des accidents de la circulation.

Face à tous ces problèmes, le 1er magistrat de la ville de Boghé propose l’organisation de sessions de formation au profit des transporteurs sur le code de la route, les risques liés à l’excès de vitesse et la législation nationale en la matière, le lancement d’une vaste campagne de sensibilisation sur le code la route, l’érection de ralentisseurs sur la voie publique etc.

Quant au ministre, il a d’abord indiqué que l’objet de sa visite est « d’expliquer les projets mis en œuvre par son département, de s’enquérir des problèmes des citoyens et d’écouter leurs doléances ».

Il a ensuite révélé le plan triennal élaboré par son département qui vise « à relier les chefs-lieux de départements avec leurs capitales par des routes bitumées, à désenclaver les localités à forte concentration démographique ou à intérêt économique et à réhabiliter les infrastrcutures déjà existantes en respectant les normes actuelles ». « D’ici 2015, nous envisageons de construire 2500 km de routes », a-t-il lancé avant d’annoncer d’autres projets portuaires et aéroportuaires.

Abordant le chapitre des transports, le ministre a expliqué le contenu de la nouvelle loi qui entrera en vigueur en septembre pour « assurer la sécurité des transporteurs et des passager limitant ainsi le nombre d’accidents de la circulation ». « 28 personnes en moyenne meurent mensuellement à la suite d’accidents de la route soit un nombre plus élevé que les victimes du SIDA, du paludisme et de l’hépatite ! », a-t-il expliqué avant de lancer une sévère mise en garde contre les auteurs d’accidents volontaires qui seront désormais passibles de peines d’emprisonnement ferme (6 mois) et d’une amende de 2 millions d’UM.


Sans transition, M. Yahya O. Hadémine a tronqué son costume de ministre de l’équipement pour porter celui de l’intérieur en expliquant les grands objectifs assignés à l’opération d’enrôlement en cours qui devra relever 3 défis : les énormes potentialités minières dont dispose notre pays attirent de nombreux étrangers, la position géographique de la Mauritaniequi fait d’elle une zone de flux migratoires importants (14 000 étrangers candidats à l’immigration, ont été enregistrés dans la seule ville de Nouadhibou) et la lutte contre le terrorisme. Il a confié que qu’il s’agit d’une opération qui vise à sécuriser notre état-civil contre les toutes les formes de falsification.

Ce dernier volet de l’intervention du ministre a alimenté les discussions : les notables, élus et représentants d’OSC ont saisi l’occasion pour dénoncer toutes les formes de tracasseries dont sont victimes les citoyens candidats à l’enrôlement. S’ils reconnaissent l’impérieuse nécessité de mettre en place un état-civil fiable, les intervenants ont tous critiqué l’opacité, le manque de communication des pouvoirs publics et les vices de formes observées ça et là dans le déroulement de l’enregistrement des populations.

Dia Abdoulaye
Cp. Brakna





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