Le 10 juillet prochain, les parades militaires célébreront sur l’ensemble du territoire l’anniversaire du coup d’Etat de 1978. Cet événement intervient dans un contexte chargé, alors que Nouakchott renforce sa coopération stratégique avec les pays sahéliens voisins.
La lutte contre AQMI, désormais prioritaire, sollicite en permanence l’armée, premier outil régalien. Ceci fait d’une part perdurer un équilibre national basé sur le colosse militaire et d’autre part permet de conserver une cohésion nationale venant masquer le mécontentement social et barrer la route à tout élan révolutionnaire.
Alors que cette fête nationale devrait entrainer des perturbations du trafic routier dans les zones urbaines uniquement – dus notamment aux différents défilés, tel que celui prévu dans la capitale Avenue Adbel Nasser – le risque terroriste reste latent.
La lutte contre AQMI, désormais prioritaire, sollicite en permanence l’armée, premier outil régalien. Ceci fait d’une part perdurer un équilibre national basé sur le colosse militaire et d’autre part permet de conserver une cohésion nationale venant masquer le mécontentement social et barrer la route à tout élan révolutionnaire.
Alors que cette fête nationale devrait entrainer des perturbations du trafic routier dans les zones urbaines uniquement – dus notamment aux différents défilés, tel que celui prévu dans la capitale Avenue Adbel Nasser – le risque terroriste reste latent.
Ainsi, si la menace d’attaque apparaît modérée ce 10 juillet prochain, l’arsenal militaire mauritanien reste une cible privilégiée d’AQMI, particulièrement actif ces dernières semaines.
En effet, s’il est peu probable que les éléments terroristes parviennent à mobiliser des moyens suffisants pour attaquer frontalement la garnison déployée ce jour là, la mouvance est actuellement dans une phase offensive due notamment à une stratégie de représailles, comme en atteste l’attaque perpétrée le 5 juillet dernier à l’encontre d’une base militaire de la zone forestière de Bassikounou (extrême sud-est du pays, à proximité du Mali) et faisant suite à une opération militaire mauritano-malienne conduite le 24 juin dernier. Aussi, c’est dans les régions frontalières que l’activité terroriste est culminante.
Selon les services de renseignement, la région malienne de Wagadou – située à une cinquantaine de kilomètres de la Mauritanie – est devenue la nouvelle base du groupe terroriste au Sahel. Aussi, bien que fortement préparée, Nouakchott procède actuellement au renforcement des opérations militaires de coopération conduites en zones limitrophes.
Le haut niveau de technicité acquis par la Mauritanie en la matière tend à pousser les Etats moins enclins à une telle démarche à s’engager activement dans la lutte, tel que le Mali.
En effet, ce dernier avait largement favorisé le retrait de l’armée mauritanienne de ses positions, à 380 kilomètres à l’intérieur du territoire malien. Ceci a vraisemblablement permis àAQMI d’opérer dans la région et de se rapprocher de la frontière en envoyant des missions de reconnaissance. Cependant, l’armée mauritanienne a procédé à des manœuvres de repérage et décidé de participer à l’opération conjointe du 24 juin dernier pour faire reculer les groupuscules terroristes aussi loin que possible en territoire malien.
Dans ce contexte, l’attaque du site militaire mauritanien apparaît comme une riposte énergique mais manquée d’AQMI ; cette dernière pourrait de ce fait à très court terme, mener de nouvelles actions au Sahel, en tant que mouvance particulièrement déterminée à afficher et asseoir sa puissance régionale.
Néanmoins, sur la base de renseignements coordonnés des forces de sécurité, via la création d’unités spéciales de lutte antiterroriste et d’escadrilles de reconnaissance aérienne notamment, et aidé par la vaste restructuration de l’armée, Nouakchott développe un modus operandi établi depuis un an déjà et se donne des capacités de riposte conséquentes.
La mise en œuvre du système des attaques préventives depuis juillet 2010 – qui vise à lancer l’assaut sur les camps terroristes – s’affiche désormais en solution alternative pérenne, à défaut d’une coopération région
En effet, s’il est peu probable que les éléments terroristes parviennent à mobiliser des moyens suffisants pour attaquer frontalement la garnison déployée ce jour là, la mouvance est actuellement dans une phase offensive due notamment à une stratégie de représailles, comme en atteste l’attaque perpétrée le 5 juillet dernier à l’encontre d’une base militaire de la zone forestière de Bassikounou (extrême sud-est du pays, à proximité du Mali) et faisant suite à une opération militaire mauritano-malienne conduite le 24 juin dernier. Aussi, c’est dans les régions frontalières que l’activité terroriste est culminante.
Selon les services de renseignement, la région malienne de Wagadou – située à une cinquantaine de kilomètres de la Mauritanie – est devenue la nouvelle base du groupe terroriste au Sahel. Aussi, bien que fortement préparée, Nouakchott procède actuellement au renforcement des opérations militaires de coopération conduites en zones limitrophes.
Le haut niveau de technicité acquis par la Mauritanie en la matière tend à pousser les Etats moins enclins à une telle démarche à s’engager activement dans la lutte, tel que le Mali.
En effet, ce dernier avait largement favorisé le retrait de l’armée mauritanienne de ses positions, à 380 kilomètres à l’intérieur du territoire malien. Ceci a vraisemblablement permis àAQMI d’opérer dans la région et de se rapprocher de la frontière en envoyant des missions de reconnaissance. Cependant, l’armée mauritanienne a procédé à des manœuvres de repérage et décidé de participer à l’opération conjointe du 24 juin dernier pour faire reculer les groupuscules terroristes aussi loin que possible en territoire malien.
Dans ce contexte, l’attaque du site militaire mauritanien apparaît comme une riposte énergique mais manquée d’AQMI ; cette dernière pourrait de ce fait à très court terme, mener de nouvelles actions au Sahel, en tant que mouvance particulièrement déterminée à afficher et asseoir sa puissance régionale.
Néanmoins, sur la base de renseignements coordonnés des forces de sécurité, via la création d’unités spéciales de lutte antiterroriste et d’escadrilles de reconnaissance aérienne notamment, et aidé par la vaste restructuration de l’armée, Nouakchott développe un modus operandi établi depuis un an déjà et se donne des capacités de riposte conséquentes.
La mise en œuvre du système des attaques préventives depuis juillet 2010 – qui vise à lancer l’assaut sur les camps terroristes – s’affiche désormais en solution alternative pérenne, à défaut d’une coopération région
Le Flash GEOS est réalisé en collaboration avec le Bureau Veille et Analyse Risques Pays du Groupe GEOS
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