Tawary - A Nouakchottcomme sous d’autres cieux, à l’approche des fêtes et autres occasions largement glorifiées, c’est l’aubaine pour des bourses de toute nature. Chez nous, c’est, étrange!
« Pour ce mois, les prix des produits alimentaires, comme les légumes, les fruits, le poulet, la viande et le poisson, n'ont pas connu de baisse. Maintenant, nous devons encore affronter d'autres dépenses.
Les petites et moyennes bourses étaient les premières à payer lourdement la facture, et ce n’est pas fini puisqu’elles s’apprêtent à une nouvelle saignée. En plus donc des dépenses du mois de ramadan, celles de l’Aïd El Fitr sonnent le glas depuis quelques jours.
Comme le veut la fête, en plus du mouton, des nouveaux habits, des jouets pour enfants et des galettes sont au menu.Un coup d’œil dans les marchés, suffit pour avoir une réponse!
En effet, pour ce début, à cause de la chaleur, ce n'est qu'après la rupture du jeûne que certaines familles, profitant de la fraîcheur nocturne, préfèrent sortir et faire leurs achats. D'ailleurs, il nous a été donné de constater que c'est la dizaine du mois la plus animée du mois béni. Ainsi, pour faire plaisir à leurs progénitures, les parents consentent d'énormes sacrifices pour l'achat des vêtements et quelques jouets à cette occasion, en dépit des prix inaccessibles affichés ici et là.
« C'est trop cher ! Mais qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse, il faut quand même faire plaisir aux enfants. N'est-ce pas? », nous interrogera cette mère de famille sortie d'une boutique de vêtements pour enfants au marché de la capitale. « Des habits et une paire de qualité pour un bébé de cinq mois sont fixés à plus de huit à dix mille ouguiyas. On nous dit que ce sont des vêtements importés de l’Espagne, des Emirats, du Maroc, de Dubai et d'ailleurs. Puisque c'est notre premier enfant, on ne doit que s'incliner devant cette foucade », ajoutera notre interlocutrice. Comme celle-ci, elles sont nombreuses à faire la même chose. Ce que nous avons constaté est que les mères sont plus dépensières que les pères du fait que certaines exigent le renouvellement des meubles du salon et de la peinture de la maison.
« Tout est difficile. Il n'y a pas que les habits qui le sont. Il faut savoir que même le coût de la vie et la location au centre-ville se sont totalement augmentés ces dernières années. Un studio comme celui-là, coûte les yeux de la tête. En deux ans, le propriétaire m'a doublé le prix du loyer. Il y a énormément de charges auxquelles nous ne pouvons pas répondre », nous dira un gérant d'un magasin réputé pour ses différentes marques de vêtements, de chaussures, de sacs,…. Si les familles aisées ne comptent pas encore leurs moyens financiers, ce n'est pas le cas des bourses moyennes qui se rabattent sur les vêtements d'occasion (la friperie ou décrochez-moi-ça) et autres petits jouets généralement en plastique au moindre prix.
D'ailleurs, cela est visible du côté de la friperie. C'est à ce niveau que ces pères de familles trouvent leurs comptes. « Pour ce mois de Ramadan, les prix des produits alimentaires, comme les légumes, les fruits, le poulet, la viande et le poisson, n'ont pas connu de baisse. Maintenant, nous devons encore affronter d'autres dépenses. Je vous assure que même un cadre moyen ne pourra pas faire face à cela. Heureusement qu’il y a ces quelques vêtements d'occasion, même si usagés, pour faire plaisir à nos enfants, car dans les magasins et les étals, ils sont inabordables.
Est-ce que réellement un salarié peut débourser vingt-cinq mille ouguiyas pour faire habiller un seul enfant ? », nous réponds un parent qui s'affairait à choisir quelques habits dans des sacs exposés par un marchand sur la place du marché. Concernant les jouets, les prix varient entre huit cents et trois mille um. Mohamed, cet infirmier, déclare : « J’ai payé un ensemble en bazin Ezzbi, pour mon enfant de 12ans à 46000um et deux robes à sa sœur de 5 ans à 8000um, l’une ». Et, il me reste encore le mouton, nous renseigne-t-il. En tout cas, chacun s’apprête à vivre cette fête selon ses moyens et sans la fièvre d’achats du début du Ramadan, d'autant plus que d'autres événements sont attendus juste après l'Aïd, comme les départs en vacances, les mariages, et autres occasions imprévues.
Comme le veut la tradition, un mouton de fête c'est indispensable alors une simple balade dans les marchés, nous dit plus et clair.
Ici, au marché du bétail à El Mina, nous avons rencontré, M.D un professeur, il nous dit : « les prix des moutons varient entre 35000 et 45000um ». « C’est malheureusement au-dessus de mes moyens », a-t-il avoué tristement. «J’ai fait le tour d’une dizaine de points de vente de moutons, et dans aucun d’eux, les prix n’étaient accessibles à n’importe qui», ajoute-t-il avec une voix cassée.
Absolument, l’absence totale de tout contrôle, de régulation et de mesures dissuasives à l’encontre des commerçants sont à l’origine de cette flambée des prix à tout-va. Alors à quel saint se vouer et il nous reste encore le mois de juillet avec ses obligations quotidiennes ? La réponse n’est pas pour demain, quand même.
Aboubecrine SIDI de retour des marchés
« Pour ce mois, les prix des produits alimentaires, comme les légumes, les fruits, le poulet, la viande et le poisson, n'ont pas connu de baisse. Maintenant, nous devons encore affronter d'autres dépenses.
Les petites et moyennes bourses étaient les premières à payer lourdement la facture, et ce n’est pas fini puisqu’elles s’apprêtent à une nouvelle saignée. En plus donc des dépenses du mois de ramadan, celles de l’Aïd El Fitr sonnent le glas depuis quelques jours.
Comme le veut la fête, en plus du mouton, des nouveaux habits, des jouets pour enfants et des galettes sont au menu.Un coup d’œil dans les marchés, suffit pour avoir une réponse!
En effet, pour ce début, à cause de la chaleur, ce n'est qu'après la rupture du jeûne que certaines familles, profitant de la fraîcheur nocturne, préfèrent sortir et faire leurs achats. D'ailleurs, il nous a été donné de constater que c'est la dizaine du mois la plus animée du mois béni. Ainsi, pour faire plaisir à leurs progénitures, les parents consentent d'énormes sacrifices pour l'achat des vêtements et quelques jouets à cette occasion, en dépit des prix inaccessibles affichés ici et là.
« C'est trop cher ! Mais qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse, il faut quand même faire plaisir aux enfants. N'est-ce pas? », nous interrogera cette mère de famille sortie d'une boutique de vêtements pour enfants au marché de la capitale. « Des habits et une paire de qualité pour un bébé de cinq mois sont fixés à plus de huit à dix mille ouguiyas. On nous dit que ce sont des vêtements importés de l’Espagne, des Emirats, du Maroc, de Dubai et d'ailleurs. Puisque c'est notre premier enfant, on ne doit que s'incliner devant cette foucade », ajoutera notre interlocutrice. Comme celle-ci, elles sont nombreuses à faire la même chose. Ce que nous avons constaté est que les mères sont plus dépensières que les pères du fait que certaines exigent le renouvellement des meubles du salon et de la peinture de la maison.
« Tout est difficile. Il n'y a pas que les habits qui le sont. Il faut savoir que même le coût de la vie et la location au centre-ville se sont totalement augmentés ces dernières années. Un studio comme celui-là, coûte les yeux de la tête. En deux ans, le propriétaire m'a doublé le prix du loyer. Il y a énormément de charges auxquelles nous ne pouvons pas répondre », nous dira un gérant d'un magasin réputé pour ses différentes marques de vêtements, de chaussures, de sacs,…. Si les familles aisées ne comptent pas encore leurs moyens financiers, ce n'est pas le cas des bourses moyennes qui se rabattent sur les vêtements d'occasion (la friperie ou décrochez-moi-ça) et autres petits jouets généralement en plastique au moindre prix.
D'ailleurs, cela est visible du côté de la friperie. C'est à ce niveau que ces pères de familles trouvent leurs comptes. « Pour ce mois de Ramadan, les prix des produits alimentaires, comme les légumes, les fruits, le poulet, la viande et le poisson, n'ont pas connu de baisse. Maintenant, nous devons encore affronter d'autres dépenses. Je vous assure que même un cadre moyen ne pourra pas faire face à cela. Heureusement qu’il y a ces quelques vêtements d'occasion, même si usagés, pour faire plaisir à nos enfants, car dans les magasins et les étals, ils sont inabordables.
Est-ce que réellement un salarié peut débourser vingt-cinq mille ouguiyas pour faire habiller un seul enfant ? », nous réponds un parent qui s'affairait à choisir quelques habits dans des sacs exposés par un marchand sur la place du marché. Concernant les jouets, les prix varient entre huit cents et trois mille um. Mohamed, cet infirmier, déclare : « J’ai payé un ensemble en bazin Ezzbi, pour mon enfant de 12ans à 46000um et deux robes à sa sœur de 5 ans à 8000um, l’une ». Et, il me reste encore le mouton, nous renseigne-t-il. En tout cas, chacun s’apprête à vivre cette fête selon ses moyens et sans la fièvre d’achats du début du Ramadan, d'autant plus que d'autres événements sont attendus juste après l'Aïd, comme les départs en vacances, les mariages, et autres occasions imprévues.
Comme le veut la tradition, un mouton de fête c'est indispensable alors une simple balade dans les marchés, nous dit plus et clair.
Ici, au marché du bétail à El Mina, nous avons rencontré, M.D un professeur, il nous dit : « les prix des moutons varient entre 35000 et 45000um ». « C’est malheureusement au-dessus de mes moyens », a-t-il avoué tristement. «J’ai fait le tour d’une dizaine de points de vente de moutons, et dans aucun d’eux, les prix n’étaient accessibles à n’importe qui», ajoute-t-il avec une voix cassée.
Absolument, l’absence totale de tout contrôle, de régulation et de mesures dissuasives à l’encontre des commerçants sont à l’origine de cette flambée des prix à tout-va. Alors à quel saint se vouer et il nous reste encore le mois de juillet avec ses obligations quotidiennes ? La réponse n’est pas pour demain, quand même.
Aboubecrine SIDI de retour des marchés
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Source : Tawary (Mauritanie)
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