Le Rénovateur Quotidien - A chaque fois que des événements malheureux surviennent dans le pays sur fonds de crise sociale et économique, la puissance publique fait une fuite en avant sans apporter d’autres réponses immédiates qu’en orchestrant une vaste campagne de communication en manipulant les médias officiels.
Cette habitude n’a pas dérogé à la règle suite aux derniers heurts entre riverains de la zone Bouamatou et les forces de l’ordre.
Vouloir justifier le bilan des affrontements par l’effet de surprise ayant « désarmé »les forces de l’ordre donne froid au dos. La présence des véhicules de police lors de l’opération de déguerpissement et d’unités anti -émeutes sur les lieux permet de penser que les forces de sécurité étaient déjà dans une stratégie préventive.
L’intrusion de la bande des jeunes qualifiés de « désœuvrés » et les violences qui ont suivi ne semble pas venir du hasard. C’est dire que tous les ingrédients étaient là pour déclencher cette furie aveugle qui a fait des blessés dans les deux rangées qui s’affrontaient.
Les images étaient insoutenables. La débâcle sécuritaire insolite face à des éléments civils armés de projectiles et d’outils de défense improvisés. Le théâtre des violences a laissé des traces abominables. La chasse aux sorcières s’engagea sans répit, conduisant à des scènes affreuses de poursuite, d’arrestations dans les milieux soupçonnés d’être les instigateurs de ces événements.
Au final, ce fut une tragédie absurde qui pouvait être évitée si les choses avaient été gérées avec intelligence, sans préjugé ni excès. L’Etat est dans ses droits quand il décide de faire des opérations d’assainissement des quartiers précaires.
Mais faudrait –il que ceux qui ont en charge de faire appliquer ces mesures prennent les dispositions sérieuses pour reloger les déguerpis vers des endroits viabilisés. Au lieu de raser les gites misérables et exposer leurs anciens locataires au soleil et à l’errance sans fin. Vouloir déplacer les causes de ces incidents vers d’autres motivations politiques, c’est verser dans l’amalgame symptomatique d’un aveu d’échec.
Que des jeunes émeutiers soient arrêtés sur les lieux et mis devant la justice ne doit pas conduire à d’autres débordements frisant une volonté de réprimer à tout prix. Il faut se ressaisir, faire preuve de professionnalismes administratif et sécuritaire afin de tempérer les ardeurs et éteindre l’instinct de la violence.
Les reportages des médias officiels, observés à la télévision nationale où des agents de sécurité blessés livraient des témoignages sur les violences, incite plutôt aux surenchères. Ce n’est pas le rôle des médias de se faire les relais d’une propagande aussi dangereuse pour l’ordre public. L’Etat dépositaire de la puissance publique doit agir avec diligence sans céder à la panique ni à la manipulation pour ramener le calme et la confiance.
Il y va de sa crédibilité et de ses responsabilités.
Cette habitude n’a pas dérogé à la règle suite aux derniers heurts entre riverains de la zone Bouamatou et les forces de l’ordre.
Vouloir justifier le bilan des affrontements par l’effet de surprise ayant « désarmé »les forces de l’ordre donne froid au dos. La présence des véhicules de police lors de l’opération de déguerpissement et d’unités anti -émeutes sur les lieux permet de penser que les forces de sécurité étaient déjà dans une stratégie préventive.
L’intrusion de la bande des jeunes qualifiés de « désœuvrés » et les violences qui ont suivi ne semble pas venir du hasard. C’est dire que tous les ingrédients étaient là pour déclencher cette furie aveugle qui a fait des blessés dans les deux rangées qui s’affrontaient.
Les images étaient insoutenables. La débâcle sécuritaire insolite face à des éléments civils armés de projectiles et d’outils de défense improvisés. Le théâtre des violences a laissé des traces abominables. La chasse aux sorcières s’engagea sans répit, conduisant à des scènes affreuses de poursuite, d’arrestations dans les milieux soupçonnés d’être les instigateurs de ces événements.
Au final, ce fut une tragédie absurde qui pouvait être évitée si les choses avaient été gérées avec intelligence, sans préjugé ni excès. L’Etat est dans ses droits quand il décide de faire des opérations d’assainissement des quartiers précaires.
Mais faudrait –il que ceux qui ont en charge de faire appliquer ces mesures prennent les dispositions sérieuses pour reloger les déguerpis vers des endroits viabilisés. Au lieu de raser les gites misérables et exposer leurs anciens locataires au soleil et à l’errance sans fin. Vouloir déplacer les causes de ces incidents vers d’autres motivations politiques, c’est verser dans l’amalgame symptomatique d’un aveu d’échec.
Que des jeunes émeutiers soient arrêtés sur les lieux et mis devant la justice ne doit pas conduire à d’autres débordements frisant une volonté de réprimer à tout prix. Il faut se ressaisir, faire preuve de professionnalismes administratif et sécuritaire afin de tempérer les ardeurs et éteindre l’instinct de la violence.
Les reportages des médias officiels, observés à la télévision nationale où des agents de sécurité blessés livraient des témoignages sur les violences, incite plutôt aux surenchères. Ce n’est pas le rôle des médias de se faire les relais d’une propagande aussi dangereuse pour l’ordre public. L’Etat dépositaire de la puissance publique doit agir avec diligence sans céder à la panique ni à la manipulation pour ramener le calme et la confiance.
Il y va de sa crédibilité et de ses responsabilités.
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Source : Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie)
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