
Dans un communiqué au ton belliqueux et faisant figure d’avertissement, l’honorable institution promet des sanctions exemplaires contre les journalistes qui « diffameraient » le président de la République et sa famille.
Le communiqué fait état du mauvais usage fait par certains journalistes de la liberté d’expression et du manque de professionnalisme dont ils font montre. Ce ne sont là en effet que des vérités évidentes connues de tous.
Mais la Hapa n’est-elle pas responsable de cette situation chaotique des médias en Mauritanie ? Elle est sensée réguler tout ça et assainir la situation. Il s’agit en tout cas de la mission qu’on lui a confiée.
Reste à savoir si elle l’a mène à bien oui ou non. La réponse est bien évidemment non car tout simplement il n’existe pas de volonté réelle de faire le ménage dans un secteur pourri et gangréné par l’interventionnisme et l’affairisme.
En effet, la presse mauritanienne est délaissée par les autorités et au jour d’aujourd’hui, on ne compte pas une seule institution valable et aux normes. Les rares « institutions » qui tendent vers la normalité sont bloquées car elles n’ont malheureusement pas les moyens de leur politique.
Et, paradoxalement, les autorités œuvrent beaucoup plus pour leur affaiblissement et sont plutôt enclines à favoriser l’émergence d’autres acteurs de pacotille, ce qui, bien entendu n’est pas pour arranger les choses.
Et, la Hapa qui dispose de toutes les données objectives, ferme les yeux et laisse opérer des acteurs qui causent un grand tort et à la presse et au pays tout entier. Donc, la Hapa , qui n’arrive même pas à faire respecter l’exécution-ne serait-ce que minime-des cahiers de charge, par les différentes institutions de presse, y compris les médias d’Etat, est très au fait de ce qui se passe.
Malheureusement, elle a toujours fermé les yeux. On ne peut donc pas comprendre cette réaction brusque et si véhémente.
C’est à croire que cette honorable institution qui engloutit goulument l’argent du contribuable, n’a d’autre mission que de jouer au gardien du temple, ou à l’ange gardien, en sortant de ses gonds dès que quelqu’un s’intéresse à la personne du chef de l’Etat.
Bakari Guèye
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Source :
Nouakchott Info (Mauritanie)
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