Elle veut absolument qu’Abdallahi aille en prison !

04-12-2014 09:54 -

Abou Cissé - Le Commissaire de Ryad 2 et son Chef de PJ, le brigadier-chef Khattary ne vont certainement pas oublier l’affaire Abdallahi Ould Habib, maçon de son état, accusé de vol par une dame. La police a déclaré à la plaignante que sa plainte ne repose sur rien de consistant, un billet neuf de 500 UM qu’Abdallahi venait de tendre à un boutiquier et qu’une dame affirme lui avoir donné comme prix de son travail.

Rien n’y fait, la femme aurait menacé les policiers de Ryad 2, leur exigeant l’emprisonnement d’Abdallahi comme voleur. Elle aurait même menacé de leur créer tous des problèmes s’ils ne font pas ce qu’elle veut, affirmant avoir dans ses relations un général de l’Armée.

Enervé, l’un des policiers lui dira d’aller solliciter qui elle veut mais qu’elle n’avait apporté aucune preuve consistante ni un témoin pour étayer ses accusations. Pourtant la police a épuisée tous ses ressorts pour tenter de démêler les dessous de cette accusation.

La plaignante selon Abdallahi, un jeune hartani, avait l’habitude de l’appeler pour de petits travaux chez elle. Il déclare avoir été surpris lorsqu’en voulant payer quelque chose dans une boutique voisine, en sortant un billet neuf de 500 UM, la dame a criée au voleur, soulignant que quelqu’un lui a volé 600.000 UM et parmi cette somme, des coupures neuves de 500 UM.

Dans leur enquête, le Commissaire et Khattary découvriront un Abdallahi endetté jusqu’au cou. Le boucher, le boutiquier, lui réclament de l’argent, le propriétaire de la maison a failli le mettre dehors pour loyers non payés, sa facture d’électricité accuse un retard…De l’avis des habitants, Abdallahi est un homme honnête, c’est pourquoi ni le boucher, ni le boutiquier, encore moins le propriétaire de la maison ne le bousculent parce qu’ils savent tous que chaque fois qu’il trouve de l’argent, il honore ses engagements.

Les policiers ont aussi découvert que cela fait un bon bout de temps qu’il n’a pas envoyé de l’argent à sa pauvre famille restée au village. Et de confronter par la suite la dame, qu’Abdallahi n’a pas l’air de quelqu’un qui a volé son argent, sinon il ne vivrait pas dans cette misère qu’ils ont palpé en le côtoyant. Mais la plaignante ne voulait rien entendre. Tout ce qu’elle voulait, c’est voir Abdallahi croupir en prison.

Déferré au Parquet de la République auprès du tribunal de Nouakchott, l’Empire Islamique des Sables, Abdallahi fut interrogé par le Procureur y compris la dame. Après les avoirs interrogés, le Procureur envoi le dossier au juge d’instruction du 6eme cabinet. Faute de preuves tangibles, le juge libère Abdallahi sous contrôle judiciaire. La dame était dépitée.

Abou Cissé

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Source : Abou Cissé