mercredi 22 octobre 2014
Jean Bedel Dakoury Djahi,
avocat ivoirien, est fréquemment au Palais de justice de Nouakchott. Il
veut en savoir davantage sur le sort d’un de ses compatriotes, Guehi
Guy, condamné à 3 ans fermes par la Cour criminelle pour complicité de
vol. L’Ivoirien n’a jamais cessé de crier son innocence. Il travaillait
comme boy chez un restaurateur libanais qui lui faisait entièrement
confiance. Guehi était bosseur et honnête. Au cours de l’audience de la
Cour, il avait déclaré que s’il était voleur, il aurait profité de
l’absence de son patron qui s’était rendu en vacances au Maroc, lui
laissant la gestion de sa boîte.
En réalité, Guy était footballeur et c’est dans ce cadre qu’il était parvenu à dénicher un test de recrutement auprès d’un club marocain. Il aurait expliqué à son patron ses ambitions, lui faisant savoir qu’il va quitter pour aller tenter sa chance au Maroc dans son domaine de prédilection, le football. D’après ses aveux, il aurait remarqué que son départ n’enchantait pas son patron qui lui demanda néanmoins de lui chercher quelqu’un capable de le remplacer.
Guehi connaissait un Camerounais qui loge à côté de chez lui à Sebkha, près de l’ancienne agence de la Somelec. Ils se rencontraient souvent entre camerounais et ivoiriens dans un cybercafé situé dans les parages. Le Camerounais lui aurait même fait savoir qu’il est d’origine malienne et s’appelait Mohamed Touré. Guehi le mit en contact avec le Libanais puis alla s’occuper de ses formalités de voyage.
Après seulement quatre jours de travail avec le Libanais, le Camerounais cambriola le restaurant en compagnie d’autres personnes. Ils avaient ligoté le gardien puis pénétrèrent dans la maison et neutralisèrent le Libanais, avant d’emporter son argent. Le lendemain, une plainte déposée au Commissariat de Tevragh-Zeine 1. Selon lui, il ne connaissait pas le Camerounais mais son ancien boy. Il conduisit les policiers vers la résidence de ce dernier. Les locataires lui dirent que Guehi est parti à l’aéroport en partance vers le Maroc. Le Libanais suivi par les policiers se ruèrent vers l’aéroport alors que Guehi venait de boucler ses formalités de départ.
Ce serait lui qui aurait aperçu en premier son ex-patron. Il alla le saluer pour lui demander ce qu’il voulait. Menotté, il sera inculpé de complicité de vol, et c’est au commissariat qu’il apprendra ce que le Camerounais et ses amis avaient fait. Il aura beau se défendre, soutenant qu’il ne savait pas que le Camerounais était un voleur et qu’il s’étonne d’une telle accusation au moment où il partait embrasser une carrière de joueur professionnel au Maroc…Rien n’y fit. Déferré au parquet de la République, il sera entendu par le Procureur puis le juge d’instruction du 5ème cabinet qui le déposa en prison.
Jugé plus tard devant la Cour criminelle, il s’est effondré à l’annonce du verdict : 3 ans de réclusion ferme ! Aujourd’hui, un avocat ivoirien tente de le sortir du pétrin et place toute sa confiance dans l’impartialité de la justice mauritanienne. Un recours vient en effet d’être introduit auprès de la Cour d’Appel de Nouakchott.
Abou Cissé
En réalité, Guy était footballeur et c’est dans ce cadre qu’il était parvenu à dénicher un test de recrutement auprès d’un club marocain. Il aurait expliqué à son patron ses ambitions, lui faisant savoir qu’il va quitter pour aller tenter sa chance au Maroc dans son domaine de prédilection, le football. D’après ses aveux, il aurait remarqué que son départ n’enchantait pas son patron qui lui demanda néanmoins de lui chercher quelqu’un capable de le remplacer.
Guehi connaissait un Camerounais qui loge à côté de chez lui à Sebkha, près de l’ancienne agence de la Somelec. Ils se rencontraient souvent entre camerounais et ivoiriens dans un cybercafé situé dans les parages. Le Camerounais lui aurait même fait savoir qu’il est d’origine malienne et s’appelait Mohamed Touré. Guehi le mit en contact avec le Libanais puis alla s’occuper de ses formalités de voyage.
Après seulement quatre jours de travail avec le Libanais, le Camerounais cambriola le restaurant en compagnie d’autres personnes. Ils avaient ligoté le gardien puis pénétrèrent dans la maison et neutralisèrent le Libanais, avant d’emporter son argent. Le lendemain, une plainte déposée au Commissariat de Tevragh-Zeine 1. Selon lui, il ne connaissait pas le Camerounais mais son ancien boy. Il conduisit les policiers vers la résidence de ce dernier. Les locataires lui dirent que Guehi est parti à l’aéroport en partance vers le Maroc. Le Libanais suivi par les policiers se ruèrent vers l’aéroport alors que Guehi venait de boucler ses formalités de départ.
Ce serait lui qui aurait aperçu en premier son ex-patron. Il alla le saluer pour lui demander ce qu’il voulait. Menotté, il sera inculpé de complicité de vol, et c’est au commissariat qu’il apprendra ce que le Camerounais et ses amis avaient fait. Il aura beau se défendre, soutenant qu’il ne savait pas que le Camerounais était un voleur et qu’il s’étonne d’une telle accusation au moment où il partait embrasser une carrière de joueur professionnel au Maroc…Rien n’y fit. Déferré au parquet de la République, il sera entendu par le Procureur puis le juge d’instruction du 5ème cabinet qui le déposa en prison.
Jugé plus tard devant la Cour criminelle, il s’est effondré à l’annonce du verdict : 3 ans de réclusion ferme ! Aujourd’hui, un avocat ivoirien tente de le sortir du pétrin et place toute sa confiance dans l’impartialité de la justice mauritanienne. Un recours vient en effet d’être introduit auprès de la Cour d’Appel de Nouakchott.
Abou Cissé
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