Mohamed Abdallahi Ould Oudaa, directeur de la Société nationale
industrielle et minière (Snim), a donné cette information à l'occasion
d'une conférence à Nouakchott sur les secteurs minier et pétrolier du
pays. Baptisée Mauritanides, elle a regroupé, courant octobre, de
nombreux investisseurs nationaux et étrangers. "Notre production en
minerai de fer passera à 40 millions de tonnes en 2025", a-t-il déclaré à
l'ouverture de ce forum. Précisons que la Mauritanie produit
actuellement 12 millions de minerai de fer.
Cette hausse
sera réalisée notamment grâce à la mise en valeur de nouveaux gisements
pour des réserves globales estimées à 1,2 milliard de tonnes, selon M.
Ould Oudaa. L'annonce de la Snim fait suite entre autres à la découverte
et au lancement de la mise en valeur d'un nouveau gisement de fer situé
à Tizerghaf, près de Zouerate (Nord) dont les capacités commerciales
sont évaluées à 830 millions de tonnes de fer.
Cinq milliards de dollars sur 10 ans
L'opération exigera la mobilisation d'un financement de 5 milliards de
dollars (près de 4 milliards d'euros) sur les 10 années à venir,
d'après des responsables de la société. Par ailleurs, la Mauritanie
continuera de produire du pétrole jusqu'en 2017 dans le champ offshore
de Chinguity, à 70 kilomètres à l'ouest de Nouakchott, a indiqué le
ministre du Pétrole, Mohamed Ould Khouna, lors de la même conférence.
Selon lui, en 2013, la production de pétrole "a dépassé les 2 millions
de barils avec des entrées de 35 millions de dollars (plus de 27,7
millions d'euros) au profit du Trésor public". La Mauritanie, vaste pays
désertique de 3,8 millions d'habitants bordant l'océan Atlantique, a
rejoint le club des producteurs de pétrole début 2006.
Un
gisement de pétrole estimé à 950 millions de barils avait été découvert
dans l'océan Atlantique et exploité par la société australienne
Woodside. La production n'avait jamais pu atteindre son objectif en
raison de problèmes techniques, commençant à près de 30 000 barils par
jour et chutant à moins de 8 000 barils par jour dès 2007, un an après
le lancement de sa production. Les mines constituent le principal
secteur d'exportation de la Mauritanie et le premier employeur national
après l'État.
Source: AFP
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