21-10-2014 11:11 -
Mauriweb
- Dans des articles parus respectivement le 26 janvier 2014 et le 21
avril 2014, nous avons attiré l'attention sur les frasques de ce jeune
ingénieur, un temps promu chef de service à la SNIM,
puis rapidement démis de ses fonctions dans des conditions qui ne
boostent pas le CV, pour se voir porter à la tête de la société, comme ADG, par l'un de ces miracles dont seule la Mauritanie a le secret.
Impulsé par un fort goût du lucre et enivré par une conjoncture favorable des cours du minerai de fer qu'il croyait, en piètre visionnaire, éternelle, le jeune ingénieur se comporta dès son arrivée comme un véritable roi, n'ayant pas à motiver ses décisions au sein de l'équipe dirigeante de la société pour l'engager dans toutes sortes d'affaires sulfureuses.
Je ne prends pas de gants dans la gestion, seuls les ouvriers de la mine ont cette obligation, semblait-il dire ! Ainsi, les sorties de la piste tracée par les pères fondateurs "Ismael Ould Amar et Mohamed Saleck Ould Heyine) furent-elles rapides, répétées et surtout spectaculaires, comme inspirées par les tournois de cascade organisés par les jeunes ados de Nouakchott à la plage, les jours de week-end, certains parfois légèrement éméchés.
Aussi, pourrait-on classer ces sorties de piste en trois grandes catégories:
1. La sortie de la SNIM de son cœur de métier, en prenant des participations dans des sociétés qui n'ont aucun lieu avec son activité, comme la compagnie aérienne Mauritanie Airlines, la compagnie d'assurance Daman, la logistique et les vivres du CSA, les poteaux de la Somelec, les équipements de l'Armée, l’extension inconsidérée des activités de la Fondation de la Société qui a prétendu remplacer les services défaillants de l’Etat dans les domaines des écoles, des dispensaires, de l’eau au lieu de servir les retraités de l’entreprise, les accidentés, les veuves des ouvriers ou de financer les bourses pour les fils des travailleurs. Mais, le point culminant de la folie de M.Oudaa dans cette sortie du cœur de métier aura été sans doute le fameux "prêt» de 15 milliards d'UM au Groupe Sahraoui.
Evidemment, derrière chacune de ces largesses se trouve un retour de largesse…
2. La deuxième catégorie de sortie de piste est le vol et détournement caractérisés qui s'effectuent notamment à travers les marchés de gré à gré, les appels d'offres truqués ou les joint ventures douteuses. Quelques exemples méritent d'être rappelés ici:
- le marché du Guelb 2 qui, lorsqu'il n'avait pas été remporté par les partenaires de M.Oudaa au premier appel d'offres, avait été déclaré infructueux, pour être lancé une seconde fois et attribué à ces partenaires qui ont dû par la suite bénéficier de plusieurs avenants.
Aujourd'hui, le total de ce marché dépasse largement l'offre de l'entreprise indienne qui avait été éliminée arbitrairement et la différence se chiffre en plusieurs dizaines de millions de dollars.
Par ailleurs, l'entreprise partenaire de M.Oudaa accuse un retard considérable dans la réalisation des travaux, se traduisant par un manque à gagner dans les ventes de la société de plus d'un milliard de dollars, alors que les échéances du financement du projet commencent déjà à tomber et que le cours du fer se négocie à moins de 80 dollars la tonne !
Au moment où la lutte contre la gabegie est engagée par le Président de la République à tous les niveaux de l'Etat et où des diplomates mauritaniens sont relevés de leurs fonctions pour de petits détournements à Abou Dhabi, Doha et Dakar, quel est le secret qui peut cacher un scandale de l'ampleur du marché du Guelb 2 ? Pourquoi un tel calme et une telle sérénité des pouvoirs publics devant cette situation?
- Pour ne prendre qu'un exemple récent de marché totalement injustifié, intervenu après l'effondrement des cours du minerai et après la prétendue circulaire de l'ADG prônant la recherche des économies dans la gestion des ressources financières, comment expliquer qu'un appel d’offres de 500 wagons a pu être lancé tout dernièrement pour être attribué vraisemblablement au même fournisseur chinois qui vient de livrer une première commande de 500 unités alors que la SNIM a un stock largement suffisant en wagons?
N’a-t-on pas annulé au même moment, pour cause d'austérité, une commande de remorqueurs dont justement la SNIM n'en possède aucun? Ce marché ne coûte-t-il pas pourtant moins cher que celui des wagons ? Ou alors la commande des wagons s'expliquerait-elle par le fait que l'ADG souhaite faire un cadeau à l'homme d'affaires local, partenaire du fabricant chinois, pour lui octroyer une compensation qui viendrait éteindre les disputes qu'ils entretiennent, dont celle de la ferraille est la plus connue?
- Concernant les joint ventures douteuses, celles de Chami Steel et de Cadex Maroc sont de véritables cas à méditer.
Alors que la réalité de la première ne dépasse pas une structure métallique de hangars non achevés et abandonnés, implantés en plein désert comme l'une des montagnes de TIJIRIT, les comptes de la société génèrent déjà des fonds appréciables.
D'où vient cet argent? Quant à la Cadex, nous venons d'apprendre par un communiqué de presse qu'il s'agit d'un investissement marocain de 5 millions d'Euros pour la réalisation d'une usine d'explosifs miniers qui vient d'être achevée, alors qu'il n y a jamais eu pose de première pierre, ni d'inauguration officielle pour un investissement de cette importance.
Il est clair qu’à travers cette information destinée à la consommation locale, les prétendus investisseurs marocains et leur protecteur d’ADG veulent nous faire oublier la mauvaise qualité de leurs explosifs qu’ils ont livrés jusqu’ici et la montagne de déchets toxiques qui en a résulté et que les habitants du Tiris Zemour nomment désormais avec ironie le Guelb Cadex. Les cadres valeureux de la SNIM qui se sont opposés à cette relation scandaleuse se sont faits tout simplement virés.
- Le troisième type de sortie de piste concerne la gestion des ressources humaines et l'image extérieure de la Société. Quelques exemples peuvent illustrer cet aspect de la gestion chaotique de M.Oudaa. Il s’agit de la mise à l'écart des véritables cadres de l'entreprise, remplacés par des individus dociles appartenant à la société ou recrutés directement de la rue.
Il s’agit aussi du nombre de litiges avec la société qui a augmenté d’une façon inédite et dont le plus retentissant est celui avec BB Energy devant la Chambre internationale de Commerce de Paris pour une mobilisation injustifiée de la caution de 10 millions du marché des hydrocarbures, mobilisation destinée à gonfler artificiellement la trésorerie asséchée de la Société. Un autre exemple sans précédent est la perte de la certification ISO en 2014 qui couronne en fait toute cette gabegie généralisée.
Finalement Khalifa n'avait-il pas vu juste en démissionnant très tôt ?
Si M.Oudaaest venu à la tête de la SNIM par baraka, celle-ci doit venir à son secours, aujourd’hui qu’il est complètement nu, pour le démettre de ses fonctions en douceur et lui éviter la prison à vie…Car s’il y’a des hommes qui portent à juste titre le nom de «pères fondateurs » de la SNIM comme Ismael Ould Amar et Mohamed Saleck Ould Heyine, ilexiste bien un nom de « fils destructeur » de la Société et ce nom est Mohamed Abdellahi Ould Oudaa.
Ely Salem Ould Bakar
Zouerate
Impulsé par un fort goût du lucre et enivré par une conjoncture favorable des cours du minerai de fer qu'il croyait, en piètre visionnaire, éternelle, le jeune ingénieur se comporta dès son arrivée comme un véritable roi, n'ayant pas à motiver ses décisions au sein de l'équipe dirigeante de la société pour l'engager dans toutes sortes d'affaires sulfureuses.
Je ne prends pas de gants dans la gestion, seuls les ouvriers de la mine ont cette obligation, semblait-il dire ! Ainsi, les sorties de la piste tracée par les pères fondateurs "Ismael Ould Amar et Mohamed Saleck Ould Heyine) furent-elles rapides, répétées et surtout spectaculaires, comme inspirées par les tournois de cascade organisés par les jeunes ados de Nouakchott à la plage, les jours de week-end, certains parfois légèrement éméchés.
Aussi, pourrait-on classer ces sorties de piste en trois grandes catégories:
1. La sortie de la SNIM de son cœur de métier, en prenant des participations dans des sociétés qui n'ont aucun lieu avec son activité, comme la compagnie aérienne Mauritanie Airlines, la compagnie d'assurance Daman, la logistique et les vivres du CSA, les poteaux de la Somelec, les équipements de l'Armée, l’extension inconsidérée des activités de la Fondation de la Société qui a prétendu remplacer les services défaillants de l’Etat dans les domaines des écoles, des dispensaires, de l’eau au lieu de servir les retraités de l’entreprise, les accidentés, les veuves des ouvriers ou de financer les bourses pour les fils des travailleurs. Mais, le point culminant de la folie de M.Oudaa dans cette sortie du cœur de métier aura été sans doute le fameux "prêt» de 15 milliards d'UM au Groupe Sahraoui.
Evidemment, derrière chacune de ces largesses se trouve un retour de largesse…
2. La deuxième catégorie de sortie de piste est le vol et détournement caractérisés qui s'effectuent notamment à travers les marchés de gré à gré, les appels d'offres truqués ou les joint ventures douteuses. Quelques exemples méritent d'être rappelés ici:
- le marché du Guelb 2 qui, lorsqu'il n'avait pas été remporté par les partenaires de M.Oudaa au premier appel d'offres, avait été déclaré infructueux, pour être lancé une seconde fois et attribué à ces partenaires qui ont dû par la suite bénéficier de plusieurs avenants.
Aujourd'hui, le total de ce marché dépasse largement l'offre de l'entreprise indienne qui avait été éliminée arbitrairement et la différence se chiffre en plusieurs dizaines de millions de dollars.
Par ailleurs, l'entreprise partenaire de M.Oudaa accuse un retard considérable dans la réalisation des travaux, se traduisant par un manque à gagner dans les ventes de la société de plus d'un milliard de dollars, alors que les échéances du financement du projet commencent déjà à tomber et que le cours du fer se négocie à moins de 80 dollars la tonne !
Au moment où la lutte contre la gabegie est engagée par le Président de la République à tous les niveaux de l'Etat et où des diplomates mauritaniens sont relevés de leurs fonctions pour de petits détournements à Abou Dhabi, Doha et Dakar, quel est le secret qui peut cacher un scandale de l'ampleur du marché du Guelb 2 ? Pourquoi un tel calme et une telle sérénité des pouvoirs publics devant cette situation?
- Pour ne prendre qu'un exemple récent de marché totalement injustifié, intervenu après l'effondrement des cours du minerai et après la prétendue circulaire de l'ADG prônant la recherche des économies dans la gestion des ressources financières, comment expliquer qu'un appel d’offres de 500 wagons a pu être lancé tout dernièrement pour être attribué vraisemblablement au même fournisseur chinois qui vient de livrer une première commande de 500 unités alors que la SNIM a un stock largement suffisant en wagons?
N’a-t-on pas annulé au même moment, pour cause d'austérité, une commande de remorqueurs dont justement la SNIM n'en possède aucun? Ce marché ne coûte-t-il pas pourtant moins cher que celui des wagons ? Ou alors la commande des wagons s'expliquerait-elle par le fait que l'ADG souhaite faire un cadeau à l'homme d'affaires local, partenaire du fabricant chinois, pour lui octroyer une compensation qui viendrait éteindre les disputes qu'ils entretiennent, dont celle de la ferraille est la plus connue?
- Concernant les joint ventures douteuses, celles de Chami Steel et de Cadex Maroc sont de véritables cas à méditer.
Alors que la réalité de la première ne dépasse pas une structure métallique de hangars non achevés et abandonnés, implantés en plein désert comme l'une des montagnes de TIJIRIT, les comptes de la société génèrent déjà des fonds appréciables.
D'où vient cet argent? Quant à la Cadex, nous venons d'apprendre par un communiqué de presse qu'il s'agit d'un investissement marocain de 5 millions d'Euros pour la réalisation d'une usine d'explosifs miniers qui vient d'être achevée, alors qu'il n y a jamais eu pose de première pierre, ni d'inauguration officielle pour un investissement de cette importance.
Il est clair qu’à travers cette information destinée à la consommation locale, les prétendus investisseurs marocains et leur protecteur d’ADG veulent nous faire oublier la mauvaise qualité de leurs explosifs qu’ils ont livrés jusqu’ici et la montagne de déchets toxiques qui en a résulté et que les habitants du Tiris Zemour nomment désormais avec ironie le Guelb Cadex. Les cadres valeureux de la SNIM qui se sont opposés à cette relation scandaleuse se sont faits tout simplement virés.
- Le troisième type de sortie de piste concerne la gestion des ressources humaines et l'image extérieure de la Société. Quelques exemples peuvent illustrer cet aspect de la gestion chaotique de M.Oudaa. Il s’agit de la mise à l'écart des véritables cadres de l'entreprise, remplacés par des individus dociles appartenant à la société ou recrutés directement de la rue.
Il s’agit aussi du nombre de litiges avec la société qui a augmenté d’une façon inédite et dont le plus retentissant est celui avec BB Energy devant la Chambre internationale de Commerce de Paris pour une mobilisation injustifiée de la caution de 10 millions du marché des hydrocarbures, mobilisation destinée à gonfler artificiellement la trésorerie asséchée de la Société. Un autre exemple sans précédent est la perte de la certification ISO en 2014 qui couronne en fait toute cette gabegie généralisée.
Finalement Khalifa n'avait-il pas vu juste en démissionnant très tôt ?
Si M.Oudaaest venu à la tête de la SNIM par baraka, celle-ci doit venir à son secours, aujourd’hui qu’il est complètement nu, pour le démettre de ses fonctions en douceur et lui éviter la prison à vie…Car s’il y’a des hommes qui portent à juste titre le nom de «pères fondateurs » de la SNIM comme Ismael Ould Amar et Mohamed Saleck Ould Heyine, ilexiste bien un nom de « fils destructeur » de la Société et ce nom est Mohamed Abdellahi Ould Oudaa.
Ely Salem Ould Bakar
Zouerate
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Mauriweb (Mauritanie)
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