18-02-2014 20:30 -
Ce sont eux qui sont sur le terrain à la recherche de l’information. Le plus souvent dans des conditions très difficiles", a affirmé Cheikh Oumar Ndiaye, dans son discours d’ouverture de la célébration de l’An I de la création du Club des Jeunes Journalistes (CJJ).
"C’est à la fois un honneur et un privilège pour moi, de m’adresser à vous, à l’occasion du premier anniversaire du Club Des Jeunes Journalistes que je préside.
Cela fait une année que le Club des Jeunes Journalistes a vu le jour. Ce Club est né suite à une réflexion approfondie sur les conditions difficiles de travail auxquelles sont confrontés les jeunes journalistes dans l’exercice de leur fonction. Il a pour objectif de promouvoir, d’accompagner, de rechercher des formations afin de renforcer la capacité des jeunes journalistes et au-delà la promotion du journalisme comme vecteur d’éducation.
Nous avons décidé de célébrer cette journée dans la sobriété et faire passer le message avec les moyens de bord dont nous disposons. Bien sûr avec l’aide de nos ainés qui nous soutiennent et nous conseillent. On ne peut parler de la presse mauritanienne, sans parler des jeunes journalistes. Ce sont eux qui sont sur le terrain à la recherche de l’information. Le plus souvent dans des conditions très difficiles.
Aujourd’hui, les jeunes journalistes sont en première ligne face à la situation lamentable que vit la presse mauritanienne. Ils vivent dans la précarité indescriptible.
D’année en année, la presse francophone continue sa chute libre. Les rédactions se vident de leurs reporters. Rares sont ceux qui résistent à ce tsunami qui ravage le journalisme francophone en Mauritanie. A la merci de la précarité, les étudiants qui suivaient les stages dans les rédactions optent pour l’immigration. Les organisations des journalistes crient haut et fort, mais les jeunes journalistes n’en ont cure. Rares sont ceux qui bénéficient d’une formation. Certains sont même licenciés sans raisons.
Chers directeurs de la presse écrite, électronique et de l’audiovisuel, c’est vrai que nous sommes embarqués dans un même bateau, mais dotés vos reporters du matériel adéquat, c’est encourager le jeune reporter à surpasser et parcourir toute la ville de Nouakchott à la recherche d’informations actuelles. Une fois encouragée, la production d’information sera encore meilleure. Par conséquent ,le journal, le site, la télévision et la radio seront encore plus lus, plus visités, suivies et écoutés par les lecteurs, les internautes, les téléspectateurs et les auditeurs.
Avec la libéralisation des ondes que les Mauritaniens attendaient avec beaucoup d’impatience après des décennies de monopole de l’information par la presse publique, les jeunes journalistes croyaient pouvoir retrouver l’espoir. Malheureusement, cette libéralisation est devenue aujourd’hui un mirage plus qu’un miracle .Elle n’a profité ni aux journalistes qui continuent de migrer d’un organe à l’autre à la recherche d’un emploi stable, ni au public qui constate que finalement, les grilles de programmes proposées par les nouveaux médias, demeurent en deçà des attentes.
Mesdames et Messieurs,
Avant de terminer, j’aimerais que vous sachiez que les jeunes journalistes d’aujourd’hui sont la presse de demain. S’ils ne sont pas formés et laissés pour compte, il n’y aura pas de relais pour demain. Et l’histoire de la presse mauritanienne sera encore plus sombre.
Je vous remercie".
Président
Cheikh Oumar Ndiaye
Avec Cridem, comme si vous y étiez...









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Source :
CJJ
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