jeudi 30 janvier 2014

Assemblée Nationale : Ould Boïlil au perchoir

30-01-2014 19:14 - 

Assemblée Nationale : Ould Boïlil au perchoir
L’élection du député,Mohamed Ould Boïlil, à la présidence de la chambre basse devient désormais la plus probable. On écarte de fait la reconduction deMessaoud Ould Boukheïr.

Reconduction donnée possible dans le cadre d’un deal entre ce dernier et le premier citoyen du pays. Hier, le premier ministre, Moulaye Ould Mohamed Laghdhaf a annoncé’’ la mauvaise nouvelle’’ à Boidiel Ould Hoummeid. Frustration et déprime. Il n’y a pas lieu de jubiler à apprendre la consécration d’un adversaire politique du terroir.

En tout cas, ce n’était visiblement pas facile la convocation de la session parlementaire extraordinaire, post élections législatives de novembre-décembre dernier.

Un décret présidentiel convoquant l’Assemblée Nationale, rendu public jeudi dernier, pour la tenue de la première assise parlementaire, hier mardi. A minuit, .dans la soirée du dimanche à lundi, la télévision allait diffuser et rediffuser l’annulation de ce décret et le report de la convocation sine die. Mardi, hier, la présidence annonce un dernier – on l’espère- décret, annonçant la convocation d’une session parlementaire extraordinaire des deux chambres, le mercredi.

Entre temps, les députés de l’Union Pour la République vont s’entendre à respecter le choix qui leur sera proposé par le président de la République. L’un des leurs, finalement. Ouf, un peu de cohérence politique. Enfin. Cohérence. Mais surprise tout de même. Pour bon nombre d’observateurs. Pour Messaoud, surtout. Et pour l’autre partenaire politique, chantre naguère du dialogue avec le pouvoir, cela s’apparenterait bien à un affront, qui lui est infligé.

Déception chez l’un. Affliction de l’autre. De quoi mettre à mal deux partenaires, qui ont, jusqu’ici, joué avec toutes leurs énergies la carte du pouvoir. Qu’est-ce qui s’est passé, pour ramener un président, qui, selon ses proches, ne voyait de mal dans la reconduction de Messaoud ? Difficile à dire, tellement Ould Abdel Aziz nous a nous appris de ses imprévisibilités. Qu’on n’est jamais sûr de rien avec lui.

La reconduction aurait été justifiée par sa stature d’opposant historique. En plus de sa très probable participation aux élections présidentielles, prévues, normalement, en juin prochain. Une bénédiction, dont Ould Abdel Aziz semble être émancipé. 

Quelqu’un de chez eux…

L’élection de cet originaire du Trarza à la tête de la chambre basse est une première dans l’histoire récente de l’Assemblée Nationale. Dont la présidence revenait systématiquement aux ressortissants des grands ensembles de laMauritanie orientale. A la veille de l’élection présidentielle, ça devrait vouloir dire quelque chose, pour Ould Abdel Aziz.

Peut-être qu’on est parti sur une mauvaise piste. Et qu’il s’agissait tout simplement d’un leurre. Question de miroiter à Messaoud une fausse promesse. Quitte à lui dire, ultérieurement, qu’il a été refusé par les députés de la majorité. Et laisser, par-delà, bonne impression dans l’esprit d’un Messaoud de plus en plus enclin à se faire une image toute sainteté de son partenaire d’Ould Abdel Aziz. Et on rebelote. Il y a toujours une sinécure quelque part.

De toutes les façons, la distribution des cartes ne fait que commencer. Il y a le gouvernement, dont la formation se ferait dans les premiers jours de février. Et, il y aura toujours des possibilités de satisfaire les partenaires les plus susceptibles.

On est déjà tributaire du timing de la présidentielle. Dans moins de cinq mois. Il est l’heure des amabilités et postures avenantes. On a même déjà commencé à se faire l’image généreuse. En offrant récemment quelques dizaines de millions d’ouguiyas au profit des jeunes du Hodh Ech CharqiAziz espérait, peut-être, appâter d’aucuns, avant cette échéance cruciale. Le configuration post législative ne se fera pas sans la marque de la très proche présidentielle.

AVT



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