mardi 31 décembre 2013

L’accord de pêche avec l’UE et les élections, principaux événements de l’année 2013

31-12-2013 01:41 -

L’accord de pêche avec l’UE et les élections, principaux événements de l’année 2013 L’année 2013 a été marquée en Mauritanie par deux principaux événements ayant un impact indiscutable sur la vie économique et politique dans le pays. Il s’agit respectivement de l’approbation par le Parlement européen d’un nouvel accord de pêche signé, l’année précédente, entre Nouakchott et Bruxelles et des élections municipales et législatives, organisées après un retard de deux ans.

L'importance de l'aval parlementaire de l'accord de pêche tient dans la farouche opposition exprimée à l'endroit de celui-ci par les armateurs européens, notamment en Espagne, plus grand bénéficiaire.

Se considérant lésés par les termes de l'accord, les propriétaires de bateaux espagnols ont exercé, par l'entremise de leur gouvernement, d'intenses pressions sur les députés européens en vue de le rejeter.

Des pressions qui ont retardé la ratification qui n'est finalement intervenue que le 8 octobre dernier alors que l'accord avait été signé le 26 juillet de l'année précédente.

Ledit accord dont la durée est de deux ans stipule l'augmentation des redevances payées à la Mauritanie et leur indexation sur les captures alors qu'elles étaient, dans le précédent accord, liquidées suivant le tonnage du navire. Ainsi, de 15 millions d'euros, y compris les céphalopodiers, ces redevances ont été portées à 43 millions d'euros sans les céphalopodes et avec les mêmes quotas pour les petits pélagiques.

Composées de la compensation, de l'appui sectoriel et des redevances, les entrées financières pour la Mauritanie ont été fixées à 113 millions d'euros au lieu de 101 millions dans l'ancienne version.

En outre, les licences pour les céphalopodes, accordées à 32 navires européens auparavant, ont été supprimées, réservant exclusivement la pêche de cette espèce aux seuls bateaux mauritaniens. Le nombre des autres navires européens autorisés à pêcher dans les eaux mauritaniennes se monte à 65.

En plus de cela, une redevance en nature a été instituée. Elle consiste à céder 2% de la capture des navires pélagiques à l'Etat mauritanien pour soutenir sa politique de distribution de poisson aux populations pauvres.

Dans le domaine social, le nouvel accord prévoit que 60% de l'équipage de chaque navire européen, au lieu de 37% dans la version précédente, soit composé entièrement de marins Mauritaniens. Il est aussi désormais obligatoire de débarquer en Mauritanie tous les produits démersaux et de transbordement pour les petits pélagiques.

Or dans l'accord précédent, les navires qui débarquaient bénéficiaient d'une réduction sous forme d'incitation de 25% de la redevance alors que ceux qui transbordaient bénéficiaient d'une réduction de 15%. Cette mesure est d'autant plus importante que le débarquement ou transbordement a un impact considérable en termes de création d'emplois supplémentaires et d'activités connexes.

La Mauritanie a également gagné un autre avantage non moindre sur le plan de la modification du zonage, la zone de capture ayant été éloignée pour plusieurs pêcheries, surtout les crevettiers et les petits pélagiques. La zone fixée pour ces derniers est passée de 12 miles à 20 miles dans la partie nord.

A cela s'ajoute une diminution des prises accessoires, introduite dans le nouvel accord, surtout pour les prises accessoires céphalopodes pour les crevettiers, qui a été limitée à 8% au lieu de 15% dans l'ancienne version.

Quant aux élections législatives et municipales, organisées les 23 novembre et 21 décembre, elles tirent leur importance du fait qu'elles mettent un terme à une situation jugée illégale par les détracteurs du pouvoir. Une situation marquée par l'expiration des mandats de l'Assemblée nationale et des conseils municipaux depuis octobre 2011.

Le renouvellement de ces instances a été reporté à maintes reprises dans l'attente du parachèvement d'un enrôlement biométrique de la population, selon les arguments du Gouvernement.

Ces élections ont été marquées par le boycott décidé par la Coordination de l'opposition démocratique (COD) qui regroupe une dizaine de formations politiques, menées par le Rassemblement des forces démocratiques (RFD), du leader emblématique Ahmed Ould Daddah. A l'exception toutefois des islamistes du parti Tawassoul qui ont gelé leur appartenance à la COD afin de pouvoir participer à ces échéances.

Le scrutin supervisé par la Commission électorale nationale et indépendante (CNI) a dégagé, sans surprise, une majorité absolue de 74 députés sur les 147 que compte l'Assemblée nationale et 154 communes sur les 218 à travers le pays au profit de l'union pour la République, parti au pouvoir.

La seconde place a été occupée haut la main par les islamistes, avec 16 députés sur les 37 remportés par toute l'opposition participante. Par un tel score, Tawassoul met la main sur la présidence de l'Institution de l'opposition démocratique, une instance constitutionnelle dirigée par le parti disposant du plus grand nombre de sièges à l'Assemblée nationale. Elle était jusque là présidée par Ould Daddah.

Le taux de participation a varié entre 75% au premier tour et 72% au second tour en dépit du boycott annoncé par la COD. Les élections mauritaniennes ont « constitué une étape importante dans le développement démocratique » dans ce pays, selon un communiqué de l'ambassade américaine en Mauritanie, rendu public mardi à Nouakchott. Nous attendons avec impatience les élections présidentielles de 2014 », a ajouté l'ambassade.

Source : | Apanews



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Source : Icilome (Togo)

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