
Pendant près de trente ans, les remaniements ministériels sont demeurés un théâtre d’ombre sensationnel, puis qu’il s’agissait chaque fois d’un ballet que jouent les pontes des réseaux clientélistes.
Les mouvements dans l’exécutif n’avaient aucun sens, sauf celui de plaire ou de déplaire à un lobby ou une tribu indisciplinée. Le dernier mouvement est réconfortant pour la qualité et l’apport éventuel de ces bénéficiaires dans la situation actuelle. Voici quelques bribes de ma perception.
L’arrivée de Sidi Ould Zein au premier ministère de souveraineté est l’aboutissement de la carrière d’un cadre chevronné et discipliné.
Même si on l’attendait au Ministre du Développement, à celui des Finances ou à la BCM, étant donné son profil impeccable d’économiste et de financier, son esprit ouvert et sa capacité de synthèse lui permettront de comprendre assez vite les mécanismes de la Justice et de lui apporter de l’eau qu’il faudrait à son moulin.
Etant le congénère et le camarade de Ould Bouheibeini, avec lequel il doit être sur la même longueur d’onde, il réussira à faire des revendications du barreau une contribution dans l’Etat de Droit plutôt qu’une gronde au relent d’opposition irrédentiste.
Le duel Ould Alkheir-Ould Bouhoubeini a durement affecté un dialogue et une collaboration vitale , celle du Barreau et du Ministère public. Ould Abdel Aziz l’a semble-t-il compris. Le remplacement d’Ould Alkheir aura certainement à décrisper l’atmosphère électrisée qui prévalait entre le Ministère public et le barreau.
Ainsi Ould Abdel Aziz, a sciemment voulu dégripper l’engrenage d’une machine qui ne tourne pas en rond. La nomination de Mohamed Ould Mohamed Raré au poste stratégique de Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation est un geste significatif envers la jeunesse, qui trouvera son image dans un jeune propre, honnête et compètent, dont le sens de l’équilibre et de l’organisation auraient été découverts par le très attentif président Mohamed Ould Abdel Aziz, lors de sa visite du Trarza.
Quant à la nomination d’Ahmed Salem Ould Béchir, celle-là est porteuse d’un signe manifeste ; celui que le pouvoir en place veut s’atteler au réseau d’assainissement de la ville de Nouakchott.
Apres le redressement de la SOMELEC , l’un de nos meilleurs ingénieurs sera, à coup sûr , capable de diriger ce chantier vital. Mes adieux aux éléments sortants et bonne chance à ceux rentrant.
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