lundi 2 juillet 2012
Dans les débats parlementaires, les députés de la majorité et ceux de l’opposition radicale poursuivent leurs escarmouches.Les contradictions ont encore porté ces derniers temps sur la question de la légitimité du président de la République.Si du côté de l’opposition batailleuse cette remise en cause de la légitimité du président relève d’une simple provocation où tous les coups sont permis, du côté de la majorité, la participation à un tel débat sonne comme une sorte de peur de se taire devant des propos jugés excessifs qui pourraient entamer la crédibilité de leur patron qu’ils ont soutenu avec rage durant et après la transition. A la lecture de ce débat qui déchire le parlement ces derniers jours, on ne pourrait s’empêcher de poser un certain nombre de questions sur l’opportunité d’une telle polémique même s’il y a des raisons de comprendre les enjeux du bras de fer qui lamine la chambre basse. Pourquoi après avoir reconnu la victoire de l’actuel président et repris leurs fonctions parlementaires qu’ils avaient au départ gelées en signe de désapprobation du pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz, l’opposition revient de nouveau à la charge en pleine crise pour faire du départ du président un préalable. On sait que cette situation s’est aggravée quand un dialogue avait été organisé sans la participation de la COD. Le départ de Messaoud et de Bodiel qui ont pensé faire pencher la balance de leur côté pour isoler la COD au sein de laquelle ils ont acquis leur notoriété, n’a pas donné les résultats escomptés. Le président qui pensait lui aussi miser sur les bons chevaux a fini par se raviser que les forces ne sont pas les mêmes. Boidiel fut laché dans cette aventure en cours de route au profit de Messaoud qui a commencé à montrer des signes d’épuisement de ses cartes politiques. La preuve quand il a un certain moment haussé le ton pour imputer la responsabilité de la crise à ses anciens camarades de la COD. Il n’a pas ménagé certains de ses anciens compagnons comme Ould Daddah contre lequel il s’était attaqué avec véhémence. Une stratégie qui au lieu de lui donner d’avantage de marge de manœuvre et respectabilité politique a du coup suscité une indignation au sein de l’opinion publique qui ne comprenait plus les attitudes « messaoudiennes » dans un contexte où les relations trop tendues entre le pouvoir et l’opposition semait la confusion dans les esprits sur les responsabilités des uns et des autres sur cette impasse qui n’a que trop duré. Mais si les choses sont arrivées à un seuil où une partie des élus du peuple au parlement quelque soit leur nombre, à porter le débat au niveau de la légitimité de celui qui préside au destinées du pays c’est qu’on est passé de la crise des consciences à la crise de confiance. Le pouvoir faut –il bien le dire, a mal joué quand il a usé de la carte de l’indifférence pour faire pourrir la situation dans l’espoir de voir la COD à bout du souffle abandonner ses manifestions et moisir dans le désespoir. Au lieu d’obtenir les résultats espérés, le pouvoir et ses alliés ont aggravé la crise. Pour sa part la COD qui croyait faire basculer le régime par des moyens de tous bords a fini par se raviser que les mêmes causes n’entrainent pas forcément les mêmes effets. Entre Aziz et la COD à qui profite le crime dans la crise qui s’aggrave ?
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