Voilà une histoire à dormir debout ! Un jeune Guinéen du nom d’Ibrahima Barry est en prison depuis 6 ans sans jugement. Il faut dire que l’histoire dont il est question remonte à 2006. Ibrahima Barry venait juste de débarquer à Nouakchott, en provenance de sa lointaine ville de Mali,une localité proche de Labé, dans le Fouta Djallon en Guinée Conakry. Il avait pris la place d’un compatriote qui lui a laissé sa blanchisserie après lui avoir déchargé les habits en instance.
Chaque propriétaire d’habit devait lui présenter un ticket portant le numéro de son vêtement. Alors qu’il était en train de repasser, un vieux Maure se présente. Ibrahima ne le connaît pas. Il ne l’a jamais vu. D’après sa version, le vieux après avoir demandé l’ancien blanchisseur et sut qu’il était parti, s’empara d’un boubou basin posé sur la table de repassage.
Il déclara que le boubou lui appartient. Le jeune lui demanda le ticket du boubou ou une preuve quelconque que le boubou lui appartient. Selon lui, le vieux l’aurait arrosé d’insultes et arracha le boubou. Ibrahima se saisit de l’autre bout.
Chacun tirait de son côté. Puis le vieux tomba. Quelques personnes qui étaient à côté accoururent. Le vieux déclara qu’Ibrahima l’a frappé, puis l’a poussé. Ce que le jeune démentit et expliqua à la foule les raisons de la dispute. Puis, il se résolut à laisser le vieux amener le boubou. Il ferma sa blanchisserie et alla expliquer l’incident au représentant de la communauté, préoccupé par l’arrivée du vrai propriétaire et ce qu’il va lui dire.
Quelques jours après l’incident, Ibrahima était en train de travailler, lorsqu’un homme et deux policiers se présentèrent. Il fut embarqué au commissariat, sans qu’il ne sache encore les motifs de son interpellation. Ce n’est qu’une fois sur place, qu’il apprit que l’homme en question est le fils du vieux au boubou et qu’on lui imputait le décès du vieux Maure, mort dix jours après l’incident.
Ibrahima nia toute implication dans la mort du vieux, expliquant ne l’avoir même pas touché. Il s’arrachait un boubou et le vieux est tombé, sans que sa chute n’ait rien de vraiment de grave. Aucune attestation de décès lui imputant la mort ne lui fut présentée.
Déferré au parquet de la République, il a été jeté en prison. Il y croupit à ce jour, sans avoir jamais bénéficié d’un procès. Les Guinéens ont multiplié les démarches, contacté les différents procureurs qui se sont succédés depuis lors au Parquet, sans résultat. Chaque fois, il était demandé d’aller contacter les enfants du vieux, qu’eux seuls peuvent lui pardonner. Mais ces derniers refusent toute compromission. Pour eux, Ibrahima est un assassin et restera en prison jusqu’à la fin de sa vie sans jamais revoir la Guinée.
Pourtant, ils savent que leur vieux père souffrait de crises constantes et de maladies multiples et que sa mort est tout à fait naturelle sans que le jeune Ibrahima n’y puisse endosser la moindre responsabilité. Las des allées et venues depuis six ans au Palais de justice, la communauté guinéenne en Mauritanie ainsi que les parents du jeune Ibrahima supplient aujourd’hui le président Mohamed Ould Abdel Aziz d’intercéder en leur faveur. Tout ce qu’ils veulent maintenant est que le jeune soit libéré pour rejoindre son pays, ou être jugé le plus rapidement possible.
A la recherche d’un nouveau procès
Laye Sy se démène depuis quelques temps pour que son affaire soit rejugée. Père de cinq enfants, sa femme avait rejoint sa famille à Teyarett avec les enfants suite à un malentendu. Aussi, Laye Sy décida d’aller chez ses beaux-parents pour d’abord rendre visite à ses gosses et tenter de reprendre sa femme. C’est ainsi que le nommé Ousmane, son beau-frère, se dressa devant lui, lui demandant ce qu’il était venu chercher. "Rendre visite à mes enfants et essayer de me réconcilier avec ma femme " lui répondit-il.
Il y eut un échange verbal assez acerbe entre les deux hommes puis ce fut la bagarre. Toute la famille se serait alors abattue sur Laye Sy qui sera tabassé à tel point qu’il fut interné à l’hôpital et y garda pendant deux mois et demi un état comateux. Ce sont quatre mois au total que Laye Sy passera hospitalisé.
A sa sortie, il porta plainte. Ousmane fut arrêté, jugé puis condamné à 6 mois de prison. Seulement, le certificat médical de Laye Sy n’a pas été inclus dans le dossier du jugement, minimisant ainsi la gravité des séquelles qu’il traîne aujourd’hui. En effet, il se déplace difficilement et n’a pas encore retrouvé complètement l’usage de la parole. Aujourd’hui, il cherche à ce que son affaire soit rejugée avec la prise en compte du certificat médical que le juge dans le premier procès n’avait pas mis dans le dossier.
Abou Cissé
Chaque propriétaire d’habit devait lui présenter un ticket portant le numéro de son vêtement. Alors qu’il était en train de repasser, un vieux Maure se présente. Ibrahima ne le connaît pas. Il ne l’a jamais vu. D’après sa version, le vieux après avoir demandé l’ancien blanchisseur et sut qu’il était parti, s’empara d’un boubou basin posé sur la table de repassage.
Il déclara que le boubou lui appartient. Le jeune lui demanda le ticket du boubou ou une preuve quelconque que le boubou lui appartient. Selon lui, le vieux l’aurait arrosé d’insultes et arracha le boubou. Ibrahima se saisit de l’autre bout.
Chacun tirait de son côté. Puis le vieux tomba. Quelques personnes qui étaient à côté accoururent. Le vieux déclara qu’Ibrahima l’a frappé, puis l’a poussé. Ce que le jeune démentit et expliqua à la foule les raisons de la dispute. Puis, il se résolut à laisser le vieux amener le boubou. Il ferma sa blanchisserie et alla expliquer l’incident au représentant de la communauté, préoccupé par l’arrivée du vrai propriétaire et ce qu’il va lui dire.
Quelques jours après l’incident, Ibrahima était en train de travailler, lorsqu’un homme et deux policiers se présentèrent. Il fut embarqué au commissariat, sans qu’il ne sache encore les motifs de son interpellation. Ce n’est qu’une fois sur place, qu’il apprit que l’homme en question est le fils du vieux au boubou et qu’on lui imputait le décès du vieux Maure, mort dix jours après l’incident.
Ibrahima nia toute implication dans la mort du vieux, expliquant ne l’avoir même pas touché. Il s’arrachait un boubou et le vieux est tombé, sans que sa chute n’ait rien de vraiment de grave. Aucune attestation de décès lui imputant la mort ne lui fut présentée.
Déferré au parquet de la République, il a été jeté en prison. Il y croupit à ce jour, sans avoir jamais bénéficié d’un procès. Les Guinéens ont multiplié les démarches, contacté les différents procureurs qui se sont succédés depuis lors au Parquet, sans résultat. Chaque fois, il était demandé d’aller contacter les enfants du vieux, qu’eux seuls peuvent lui pardonner. Mais ces derniers refusent toute compromission. Pour eux, Ibrahima est un assassin et restera en prison jusqu’à la fin de sa vie sans jamais revoir la Guinée.
Pourtant, ils savent que leur vieux père souffrait de crises constantes et de maladies multiples et que sa mort est tout à fait naturelle sans que le jeune Ibrahima n’y puisse endosser la moindre responsabilité. Las des allées et venues depuis six ans au Palais de justice, la communauté guinéenne en Mauritanie ainsi que les parents du jeune Ibrahima supplient aujourd’hui le président Mohamed Ould Abdel Aziz d’intercéder en leur faveur. Tout ce qu’ils veulent maintenant est que le jeune soit libéré pour rejoindre son pays, ou être jugé le plus rapidement possible.
A la recherche d’un nouveau procès
Laye Sy se démène depuis quelques temps pour que son affaire soit rejugée. Père de cinq enfants, sa femme avait rejoint sa famille à Teyarett avec les enfants suite à un malentendu. Aussi, Laye Sy décida d’aller chez ses beaux-parents pour d’abord rendre visite à ses gosses et tenter de reprendre sa femme. C’est ainsi que le nommé Ousmane, son beau-frère, se dressa devant lui, lui demandant ce qu’il était venu chercher. "Rendre visite à mes enfants et essayer de me réconcilier avec ma femme " lui répondit-il.
Il y eut un échange verbal assez acerbe entre les deux hommes puis ce fut la bagarre. Toute la famille se serait alors abattue sur Laye Sy qui sera tabassé à tel point qu’il fut interné à l’hôpital et y garda pendant deux mois et demi un état comateux. Ce sont quatre mois au total que Laye Sy passera hospitalisé.
A sa sortie, il porta plainte. Ousmane fut arrêté, jugé puis condamné à 6 mois de prison. Seulement, le certificat médical de Laye Sy n’a pas été inclus dans le dossier du jugement, minimisant ainsi la gravité des séquelles qu’il traîne aujourd’hui. En effet, il se déplace difficilement et n’a pas encore retrouvé complètement l’usage de la parole. Aujourd’hui, il cherche à ce que son affaire soit rejugée avec la prise en compte du certificat médical que le juge dans le premier procès n’avait pas mis dans le dossier.
Abou Cissé
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