Dans le cadre du programme FAM (Former et Agir en Mauritanie) et en marge de la célébration le 8 mars de la journée internationale de la femme, l’Association des Femmes Chefs de Familles (AFCF) a organisé le 10 mars dernier une conférence-débat sur la promotion des droits des femmes.
Cette conférence a été conjointement animée par Me Mine Ould Abdoullah etMohamed Ould Abdou, conseiller juridique au MASEF. Plus d’une trentaine de femmes pour la plupart des responsables d’Ongs, d’associations et de coopératives deNouakchott comme de l’intérieur du pays ont pris part à cette conférence- débat.
Des exposés sur les droits des femmes ont été développés par les conférenciers. Me Mine a fait un exposé sur l’état des droits de la femme et la problématique de leur mise en œuvre enMauritanie tandisque le représentant du Ministère des Affaires Sociales, de l’Enfance et de la Famille (MASEF), s’est contenté de donner un éclairage sur le champ d’action de son département.
Dans le cadre du programme FAM (Former et Agir en Mauritanie) et en marge de la célébration le 8 mars de la journée internationale de la femme, l’Association des Femmes Chefs de Familles (AFCF) a organisé le 10 mars dernier une conférence-débat sur la promotion des droits des femmes. Cette conférence a été conjointement animée par Me Mine Ould Abdoullah et Mohamed Ould Abdou, conseiller juridique au MASEF.
Plus d’une trentaine de femmes pour la plupart des responsables d’Ongs, d’associations et de coopératives de Nouakchott comme de l’intérieur du pays ont pris part à cette conférence- débat. Des exposés sur les droits des femmes ont été développés par les conférenciers. MeMine a fait un exposé sur l’état des droits de la femme et la problématique de leur mise en œuvre en Mauritanie tandisque le représentant du Ministère des Affaires Sociales, de l’Enfance et de la Famille (MASEF), s’est contenté de donner un éclairage sur le champ d’action de son département.
Me Mine a passé au peigne fin cette problématique des droits des femmes. Des acquis en matière de respect des droits de la femme aux recommandations en passant par les réformes entreprises dans ce sens.
A l’en croire, « des actions des pouvoirs publics ont été réalisées dans ce domaine mais l’Etat doit redoubler d’efforts pour favoriser un environnement favorable à la femme dans toute sa diversité et ses spécificités sociales, économiques et intellectuelles » soutient MeMine qui a fait ressortir certaines limites relatives à l’ineffectivité, l’inapplication, l’inadéquation des textes juridiques ou tout au moins « l’absence de textes clairs et précis incriminant les pratiques néfastes contre les femmes.»
Pour ce faire dit-il, « la société civile doit continuer son travail de sensibilisation, de plaidoyer auprès des oulémas » et des pouvoirs publics afin de compléter les insuffisances et de lever la réserve générale sur la CEDEF. Des solutions ont été proposées au cours des débats pour surmonter les obstacles qui résistent à la mise en œuvre des résolutions ou des conventions tout court. Pour Me Mine il ne suffit pas de dire que les femmes disposent des mêmes droits que les hommes, il faut aussi et surtout les réaliser en les appliquant au même titre que sont appliqués les droits des hommes.
Les femmes tapent du poing sur la table
Les femmes qui ont pris part au débat ont tapé du poing sur la table. Elles ne se sont pas limitées à poser le problème du respect de leurs droits mais elles ont également exigé des décideurs étatiques, la résolution effective et définitive de cette problématique à l’image du reste du monde. Pour ces femmes venant de tous les horizons du pays, il ne s’agit pas de reconnaître les lois ou de ratifier les conventions mais de les appliquer.
La situation de la femme rurale a été posée et débattue de fond en comble. Celle-là qui ignore ses droits et dont le silence n’a pas encore été brisé. Certaines tares de la société (mariage, répudiation) ou certaines insuffisances constatées dans le code de la famille ont été soulevées. A chaque interpellation, Me Mine et le conseil juridique du MASEF apportent des éléments de réponse en citant de facto l’article 16 de la CEDEF.
Certaines femmes se sont appesanties sur les formes de violences subies par les femmes. Les femmes se sont attaquées, au cours des débats, à l’article 13 du CEDAW concernant l’héritage qui selon elles, n’a pas bien explicité ce problème. Certaines ont saisi l’occasion pour demander au représentant du MASEF de porter leur plaidoyer auprès de la ministre de tutelle afin de résoudre des problèmes de santé, de l’éducation et de l’emploi pour les femmes.
En réponse à cela M. Mohamed Ould Abdou a indiqué: «c’est un débat enrichissant qui nous a permis de mettre en exergue les problèmes de la femme mais aussi de prendre en considération les problèmes qui ont eu lieu et qui sont nombreux. Les femmes ont parlé du problème de l’emploi. Nous prendrons en considération cet aspect car la ministre a organisé un concours pour les femmes mais il y a encore d’autres possibilités pour accéder au travail.
Certes, il y a des textes et leur application qui cause problème mais certains sont là qui garantissent les droits des femmes et leur accès à l’emploi. Nous reconnaissons qu’il y a des améliorations à faire sur le plan juridique. Elles ont également compris que des efforts ont été réalisés mais les femmes doivent continuer leur militantisme pour l’accès aux postes électifs et aux centres de décision ».
Les participantes ont apprécié à sa juste valeur, le travail de l’AFCF sur le projet FAM qui a organisé des sessions de formation sur le plaidoyer et de sensibilisation à Nouakchott comme à l’intérieur notamment à Kaédi, Kiffa, Nouadhibou. Pour Mme Salimata Sy, coordinatrice du projet FAM au niveau de l’AFCF, « il s’agit de saisir cette opportunité pour impliquer tout le monde et en faire un fort plaidoyer en faveur des femmes et auprès des décideurs étatiques mais aussi auprès des oulémas». Des recommandations ont été formulées à cette occasion allant dans le sens de l’amélioration de la situation de la femme.
Compte rendu Ibou Badiane
Cette conférence a été conjointement animée par Me Mine Ould Abdoullah etMohamed Ould Abdou, conseiller juridique au MASEF. Plus d’une trentaine de femmes pour la plupart des responsables d’Ongs, d’associations et de coopératives deNouakchott comme de l’intérieur du pays ont pris part à cette conférence- débat.
Des exposés sur les droits des femmes ont été développés par les conférenciers. Me Mine a fait un exposé sur l’état des droits de la femme et la problématique de leur mise en œuvre enMauritanie tandisque le représentant du Ministère des Affaires Sociales, de l’Enfance et de la Famille (MASEF), s’est contenté de donner un éclairage sur le champ d’action de son département.
Dans le cadre du programme FAM (Former et Agir en Mauritanie) et en marge de la célébration le 8 mars de la journée internationale de la femme, l’Association des Femmes Chefs de Familles (AFCF) a organisé le 10 mars dernier une conférence-débat sur la promotion des droits des femmes. Cette conférence a été conjointement animée par Me Mine Ould Abdoullah et Mohamed Ould Abdou, conseiller juridique au MASEF.
Plus d’une trentaine de femmes pour la plupart des responsables d’Ongs, d’associations et de coopératives de Nouakchott comme de l’intérieur du pays ont pris part à cette conférence- débat. Des exposés sur les droits des femmes ont été développés par les conférenciers. MeMine a fait un exposé sur l’état des droits de la femme et la problématique de leur mise en œuvre en Mauritanie tandisque le représentant du Ministère des Affaires Sociales, de l’Enfance et de la Famille (MASEF), s’est contenté de donner un éclairage sur le champ d’action de son département.
Me Mine a passé au peigne fin cette problématique des droits des femmes. Des acquis en matière de respect des droits de la femme aux recommandations en passant par les réformes entreprises dans ce sens.
A l’en croire, « des actions des pouvoirs publics ont été réalisées dans ce domaine mais l’Etat doit redoubler d’efforts pour favoriser un environnement favorable à la femme dans toute sa diversité et ses spécificités sociales, économiques et intellectuelles » soutient MeMine qui a fait ressortir certaines limites relatives à l’ineffectivité, l’inapplication, l’inadéquation des textes juridiques ou tout au moins « l’absence de textes clairs et précis incriminant les pratiques néfastes contre les femmes.»
Pour ce faire dit-il, « la société civile doit continuer son travail de sensibilisation, de plaidoyer auprès des oulémas » et des pouvoirs publics afin de compléter les insuffisances et de lever la réserve générale sur la CEDEF. Des solutions ont été proposées au cours des débats pour surmonter les obstacles qui résistent à la mise en œuvre des résolutions ou des conventions tout court. Pour Me Mine il ne suffit pas de dire que les femmes disposent des mêmes droits que les hommes, il faut aussi et surtout les réaliser en les appliquant au même titre que sont appliqués les droits des hommes.
Les femmes tapent du poing sur la table
Les femmes qui ont pris part au débat ont tapé du poing sur la table. Elles ne se sont pas limitées à poser le problème du respect de leurs droits mais elles ont également exigé des décideurs étatiques, la résolution effective et définitive de cette problématique à l’image du reste du monde. Pour ces femmes venant de tous les horizons du pays, il ne s’agit pas de reconnaître les lois ou de ratifier les conventions mais de les appliquer.
La situation de la femme rurale a été posée et débattue de fond en comble. Celle-là qui ignore ses droits et dont le silence n’a pas encore été brisé. Certaines tares de la société (mariage, répudiation) ou certaines insuffisances constatées dans le code de la famille ont été soulevées. A chaque interpellation, Me Mine et le conseil juridique du MASEF apportent des éléments de réponse en citant de facto l’article 16 de la CEDEF.
Certaines femmes se sont appesanties sur les formes de violences subies par les femmes. Les femmes se sont attaquées, au cours des débats, à l’article 13 du CEDAW concernant l’héritage qui selon elles, n’a pas bien explicité ce problème. Certaines ont saisi l’occasion pour demander au représentant du MASEF de porter leur plaidoyer auprès de la ministre de tutelle afin de résoudre des problèmes de santé, de l’éducation et de l’emploi pour les femmes.
En réponse à cela M. Mohamed Ould Abdou a indiqué: «c’est un débat enrichissant qui nous a permis de mettre en exergue les problèmes de la femme mais aussi de prendre en considération les problèmes qui ont eu lieu et qui sont nombreux. Les femmes ont parlé du problème de l’emploi. Nous prendrons en considération cet aspect car la ministre a organisé un concours pour les femmes mais il y a encore d’autres possibilités pour accéder au travail.
Certes, il y a des textes et leur application qui cause problème mais certains sont là qui garantissent les droits des femmes et leur accès à l’emploi. Nous reconnaissons qu’il y a des améliorations à faire sur le plan juridique. Elles ont également compris que des efforts ont été réalisés mais les femmes doivent continuer leur militantisme pour l’accès aux postes électifs et aux centres de décision ».
Les participantes ont apprécié à sa juste valeur, le travail de l’AFCF sur le projet FAM qui a organisé des sessions de formation sur le plaidoyer et de sensibilisation à Nouakchott comme à l’intérieur notamment à Kaédi, Kiffa, Nouadhibou. Pour Mme Salimata Sy, coordinatrice du projet FAM au niveau de l’AFCF, « il s’agit de saisir cette opportunité pour impliquer tout le monde et en faire un fort plaidoyer en faveur des femmes et auprès des décideurs étatiques mais aussi auprès des oulémas». Des recommandations ont été formulées à cette occasion allant dans le sens de l’amélioration de la situation de la femme.
Compte rendu Ibou Badiane
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