Afin de mieux gérer les flux migratoires en provenance d'Afrique subsaharienne, les autorités mauritaniennes renforcent leur coopération avec l'Europe et resserrent les contrôles aux frontières. La Mauritanievient d'ouvrir trois nouveaux points de passage dans sa province méridionale deBrakna pour mieux réguler les mouvements transfrontaliers.
Les autorités du pays sont déterminées à contrôler et à réguler l'immigration pour assurer la sécurité et la sûreté dans l'ensemble du pays, a déclaré Mohamed El Hadi Massine, secrétaire général du ministère de l'Intérieur, lors de cette inauguration, le 26 février.
Cette initiative intervient dans le contexte d'une lutte renforcée contre al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), selon le journaliste de Nouadhibou Elvagha Ould Cheibany, spécialisé dans les questions de l'immigration clandestine. "Des groupes armés se déplacent dans la région", a-t-il indiqué.
"Il ne fait aucun doute que l'enlèvement de trois ressortissants espagnols membres d'un convoi humanitaire sur la route reliant Nouakchott à Nouadhibou en novembre 2009 a porté un coup sérieux aux mesures sécuritaires mises en place par la Mauritanie. Les autorités nationales ont donc décidé de mettre en place des points de passage fixes permettant aux étrangers d'entrer dans le pays. La récente inauguration de ces postes frontière s'inscrit dans le cadre de cette nouvelle mesure."
Cette initiative ne porte pas atteinte aux très anciennes traditions mauritaniennes d'hospitalité et d'ouverture, mais est destinée à protéger les citoyens et leurs biens, selon l'agence ANI.
La région de Brakna a connu d'importants flux de migrants en partance pour les rivages de l'Europe via Nouakchott et Nouadhibou.
La frontière a donc été démarquée et sécurisée en coopération avec l'Union européenne et l'Office international des migrations (OIM), en présence du gouverneur de la province deBrakna, Abu Bakr Ould Khouro, et des autorités administratives et sécuritaires provinciales.
Les représentants de l'UE et de l'OIM se sont félicités de la stratégie sécuritaire de laMauritanie et se sont engagés à soutenir le pays dans ses efforts.
Nicola de Santis, responsable de l'OTAN, a confirmé à Nouakchott que la Mauritanie et l'alliance coopéraient dans les efforts de lutte antiterroriste, contre le crime organisé transfrontalier et contre l'immigration clandestine.
La ville portuaire de Nouadhibou est particulièrement concernée par cette forme de migration. Située à l'ouest du pays, elle est devenue "un lieu d'installation des migrants clandestins après que nombre d'entre eux y furent parvenus, et après que les contrôles eurent été renforcés dans les deux villes marocaines de Ceuta et Melilla", selon le Bureau municipal de l'immigration de Nouadhibou.
Dans son étude 2009-2010, le bureau estimait que quelque 84 500 immigrants clandestins étaient morts par noyade entre 2006 et 2009. Près de 4 000 immigrants venus d'Afrique subsaharienne attendent à Nouadhibou l'occasion d'effectuer la traversée vers l'Europe, en particulier vers l'Espagne, à bord de bateaux. Les femmes représentent près d'un cinquième d'entre eux.
Ces immigrants sont essentiellement motivés par des facteurs économiques, selon cette étude, qui souligne également une forte diminution du nombre d'immigrants parvenus en Europe, passant de 31 678 en 2006 à seulement 184 en octobre 2010.
"L'immense vague d'immigrants en provenance des pays d'Afrique subsaharienne a poussé certains d'entre eux à s'installer ici. Cela a incité les responsables de cette étude à considérer des lieux qui étaient auparavant des points de transit pour les immigrants comme désormais des zones d'accueil", précise ce rapport.
Il souligne la nécessité d'adopter des mesures urgentes pour inclure l'immigration clandestine parmi les politiques de coopération. Les garde-côte espagnols ont fourni à la Gendarmerie nationale mauritanienne des équipements, des dispositifs de surveillance et des véhicules pour patrouiller aux frontières.
Ould Cheibany a souligné que cette baisse du nombre de migrants était due aux "mesures et procédures adoptées à cet égard, en termes de surveillance préalable des groupes de touristes et de contrôle des bateaux et bâtiments de pêche traditionnels".
"Cela vient s'ajouter à la lutte contre les tentatives de faire entrer clandestinement des immigrants par le biais de réseaux spécialisés et au démantèlement de cellules de trafic d'immigrants vers l'Europe", a-t-il ajouté. "Quatre responsables de telles cellules ont été traduits en justice et envoyés à la prison civile de Nouadhibou."
Par Raby Ould Idoumou pour Magharebia à Nouakchott
Les autorités du pays sont déterminées à contrôler et à réguler l'immigration pour assurer la sécurité et la sûreté dans l'ensemble du pays, a déclaré Mohamed El Hadi Massine, secrétaire général du ministère de l'Intérieur, lors de cette inauguration, le 26 février.
Cette initiative intervient dans le contexte d'une lutte renforcée contre al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), selon le journaliste de Nouadhibou Elvagha Ould Cheibany, spécialisé dans les questions de l'immigration clandestine. "Des groupes armés se déplacent dans la région", a-t-il indiqué.
"Il ne fait aucun doute que l'enlèvement de trois ressortissants espagnols membres d'un convoi humanitaire sur la route reliant Nouakchott à Nouadhibou en novembre 2009 a porté un coup sérieux aux mesures sécuritaires mises en place par la Mauritanie. Les autorités nationales ont donc décidé de mettre en place des points de passage fixes permettant aux étrangers d'entrer dans le pays. La récente inauguration de ces postes frontière s'inscrit dans le cadre de cette nouvelle mesure."
Cette initiative ne porte pas atteinte aux très anciennes traditions mauritaniennes d'hospitalité et d'ouverture, mais est destinée à protéger les citoyens et leurs biens, selon l'agence ANI.
La région de Brakna a connu d'importants flux de migrants en partance pour les rivages de l'Europe via Nouakchott et Nouadhibou.
La frontière a donc été démarquée et sécurisée en coopération avec l'Union européenne et l'Office international des migrations (OIM), en présence du gouverneur de la province deBrakna, Abu Bakr Ould Khouro, et des autorités administratives et sécuritaires provinciales.
Les représentants de l'UE et de l'OIM se sont félicités de la stratégie sécuritaire de laMauritanie et se sont engagés à soutenir le pays dans ses efforts.
Nicola de Santis, responsable de l'OTAN, a confirmé à Nouakchott que la Mauritanie et l'alliance coopéraient dans les efforts de lutte antiterroriste, contre le crime organisé transfrontalier et contre l'immigration clandestine.
La ville portuaire de Nouadhibou est particulièrement concernée par cette forme de migration. Située à l'ouest du pays, elle est devenue "un lieu d'installation des migrants clandestins après que nombre d'entre eux y furent parvenus, et après que les contrôles eurent été renforcés dans les deux villes marocaines de Ceuta et Melilla", selon le Bureau municipal de l'immigration de Nouadhibou.
Dans son étude 2009-2010, le bureau estimait que quelque 84 500 immigrants clandestins étaient morts par noyade entre 2006 et 2009. Près de 4 000 immigrants venus d'Afrique subsaharienne attendent à Nouadhibou l'occasion d'effectuer la traversée vers l'Europe, en particulier vers l'Espagne, à bord de bateaux. Les femmes représentent près d'un cinquième d'entre eux.
Ces immigrants sont essentiellement motivés par des facteurs économiques, selon cette étude, qui souligne également une forte diminution du nombre d'immigrants parvenus en Europe, passant de 31 678 en 2006 à seulement 184 en octobre 2010.
"L'immense vague d'immigrants en provenance des pays d'Afrique subsaharienne a poussé certains d'entre eux à s'installer ici. Cela a incité les responsables de cette étude à considérer des lieux qui étaient auparavant des points de transit pour les immigrants comme désormais des zones d'accueil", précise ce rapport.
Il souligne la nécessité d'adopter des mesures urgentes pour inclure l'immigration clandestine parmi les politiques de coopération. Les garde-côte espagnols ont fourni à la Gendarmerie nationale mauritanienne des équipements, des dispositifs de surveillance et des véhicules pour patrouiller aux frontières.
Ould Cheibany a souligné que cette baisse du nombre de migrants était due aux "mesures et procédures adoptées à cet égard, en termes de surveillance préalable des groupes de touristes et de contrôle des bateaux et bâtiments de pêche traditionnels".
"Cela vient s'ajouter à la lutte contre les tentatives de faire entrer clandestinement des immigrants par le biais de réseaux spécialisés et au démantèlement de cellules de trafic d'immigrants vers l'Europe", a-t-il ajouté. "Quatre responsables de telles cellules ont été traduits en justice et envoyés à la prison civile de Nouadhibou."
Par Raby Ould Idoumou pour Magharebia à Nouakchott
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