Mais, cette émission n’avait malheureusement pas réussi a épuisé son objectif, laissant l’opinion sur sa faim, puisque les développement avaient plutôt débordés pour se focaliser sur d'autres questions relatives au système de santé dans son ensemble, bien que le ministre était épaulé de ses proches collaborateurs, lesquels n’avaient pas été prodigues dans ce face-à-face, laissant à Ba Housseinou le soin de terrasser le taureau que représente la polémique sur le sort de la santé en Mauritanie.
A propos des interrogations relatives aux réalisations, M. Ba Housseinou Hamadi a d'abord précisé que pour renforcer la couverture sanitaire, la Mauritanie a mobilisé 22 milliards d’ouguiyas pour les infrastructures, les équipements et le matériel médical avant de rappeler la construction de 6 Hôpitaux, qui étaient opérationnels depuis bien longtemps, exception faite de l’hôpital de l’Amitié, qui est une réalisation récente à sa première année d’activité.
Dans ses explications, Ba Housseinou a mis l'accent sur l'approche méthodologique adoptée par le ministère dans la prise en charge des malades précisant même que « 90 % des patients sont des indigents». A ce propos, il a rappelé que par rapport à l’assurance maladie, pour le moment 6% de la population est couverte, avec la perspective d’élargir ce service à travers les champs d’action du Cnam.
Le ministre a évoqué aussi les problèmes relatif à l’accueil des malades, aux spécialistes, aux chirurgiens dentistes, à la médecine scolaire et à l’absentéisme du personnel de santé, soulignant que certaines difficultés dénotent de la déontologie et que chacun devrait contribuer de sa position à lutter efficacement contre ces obstacles, affirmant l’engagement des autorités à réserver aux citoyens une surprise heureuse qui va bouleverser la situation, sans citer quelle serait sa nature, bien qu’implicitement elle doit verser dans l’amélioration dans l’état des lieux de la santé dans le pays.
Mais, au terme de cette rencontre, comme nous l’avons indiqué auparavant, le public attentionné et accroché au petit écran est resté sur sa faim, puisqu’il se dégage de ce face-à-face, l’inexistence d’un bilan quantifiable qui crédite le département.
En effet, les statistiques avancées relèvent des années 90, surtout de 1993. Les perspectives quant à elles étaient pour de nombreux spectateurs, peu ambitieuses d’où la nécessité d’améliorer un système de santé défaillant au plus haut niveau.
Par ailleurs, ce « Wejh li Wejh » a omis de grands axes de l’action sanitaire à fin étendue sur les populations en termes de campagnes de sensibilisation, de dépistage (diabète, hypertension, hépatite, insuffisance rénale) et d’autres services sanitaires aux retombées positives sur le citoyen.
Cette faim des spectateurs trouve aussi son explication dans les attentes non assouvis de certains observateurs qui guettaient des actions réalisées dans le cadre de la biologie médicale alors que d’autres auraient souhaité la prise en compte de certaines décisions comme la présence permanente d’un pharmacien dans chaque officine , l’interdiction des petits vendeurs de médicaments , l’instauration de l’éducation à la prévention , la création d’un service Samu fonctionnant 24/24h. Ou alors de prendre à bras l’hygiène générale tout en assurant la formation médicale et paramédicale continue
Ahmed Ould Bettar
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