mardi 4 octobre 2011

Les Négro-Mauritaniens doivent-il se plaindre?



Que veut au juste, ce Mouvement qui conteste l’enrôlement à l’état civil? Pourquoi des mauritaniens ont-ils violemment manifesté contre un recensement moderne? Nos Négro-Mauritaniens sont-ils réellement opprimés ou menacés dans notre pays?

Ces questions reviennent en force dans une littérature développée par des mouvements comme les «Flam» et«Touche pas à ma nationalité» avec pour point de départ, l’enrôlement confié à l’Agence Nationale du Registre des Populations et des Titres Sécurisés.

La collecte des données biographiques et biométriques des candidats à l’enrôlement en vue de leur attribuer des numéros nationaux d’identification (NNI) déplait étrangement à certains mauritaniens.
La collecte et les questions qui doivent nécessairement l’accompagner (dans cette première phase qui concerne seulement les mauritaniens âgés de plus de 45 ans avec parents nés enMauritanie) est utilisée par des mouvements politiques pour dire que l’Etat mauritanien veut enlever aux Négro-Mauritaniens leur nationalité.

La preuve, selon eux, ce sont les questions sur la connaissance des lieux où les candidats à l’enrôlement déclarent être nés, questions jugées provocatrices en plus avance-t-on du refus de recenser -dans cette première phase- les Mauritaniens dont les parents ne sont pas nés enMauritanie.

Les questions posées par les agents de l’état civil à tous les Mauritaniens sans distinction ne doivent être perçues comme un ciblage d’une importante communauté qui représente 15% de la population du pays. Il ne peut y avoir des mauritaniens au dessus des lois ou des questions. Dans l’entendement de certains mouvements politiques la contestation du recensement vise à empêcher que les Négro-Mauritaniens ne soient privés de leur nationalité.

Ce slogan démagogique est destiné à mobiliser une composante nationale contre ce vil objectif qui n’est nullement à l’ordre du jour. Mais ne dit-on pas, que tous les coups sont permis en politique ?

La communauté Négro-Mauritanienne comme chacun le sait, n’a cessé d’être choyée depuis le changement du 3 Aout 2005. La place des langues nationales est devenue nettement meilleure, les réfugiés qui le désirent, sont bien revenus du Sénégal, le passif humanitaire a été définitivement réglé, et les militaires radiés ont obtenu des compensations et des pensions.

Cette communauté n’a d’ailleurs jamais été aussi bien représentée au sommet de l’Etat et ses préoccupations n’ont jamais obtenues autant d’attention que sous le président Mohamed Ould Abdel Aziz.

Jugez en vous-même !

Institutions: 

M. Ba M’Baré président du Sénat

M. Koita Ba Mariam président de la commission nationale des droits de l’homme

M. Sow Adama Samba président de la cour des comptes

Défense et Sécurité:

Général Félix Négri chef d’état major de la garde nationale

Général NDiaga Dieng chef d’état major de la gendarmerie nationale

Colonel Dia Adama Oumar chef d’état major particulier du président de la république

Haute Administration: 

M. Sy Adama ministre secrétaire général de la présidence

M. Ba Ousmane ministre secrétaire général du gouvernement

M. Thiam Diombar ministre des finances

M. Ba Housseinou ministre de la santé

M. Camara Amedy ministre chargé de l'environnement et du développement durable.

M. Yall Zakaria directeur général de la Snde 

M. Ba Abdoulaye directeur général de la Smcp 

M. Ba Madine directeur général de l’Anair 

A cela s’ajoute les dizaines d’Administrateurs, de secrétaires généraux, de directeurs centraux d’Ambassadeurs et d’élus. Les acteurs du sensationnel, du communautarisme et de la victimisation ne veulent pas d’une Mauritanie apaisée et tentent de ramener notre pays en arrière, aux années sombres avec un nouveau «Manifeste du Négro-mauritanien» se disant opprimé, et à l’ ambiance qui avait précédé en 1989, les pogroms de Dakar d’abord et ceux deNouakchott ensuite.

Ces politiciens de la panique reviennent à la charge après les événements de l’université deNouakchott d’ avril 2011 pour jeter le discrédit et activant leurs réseaux de soutien extérieurs sur une opération d’enrôlement pourtant transparente. Ils ont réussi à pousser des jeunes à saccager et piller des biens publics et privés des «Arabo-berbères» mettant en péril la fraternité ancrée dans l’histoire entre compatriotes et défiant ainsi l’autorité de l’Etat.

Les Mauritaniens toutes origines confondues, sont appelés à rejeter les démons de la division et à défendre l’unité, la cohésion et la stabilité de leur pays. Encore une fois, quelque chose se trame contre notre pays. Vigilance !

El Hadj N’Diaye




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