mardi 11 octobre 2011

Hivernage 2011 catastrophique en Mauritanie : Risques d’impacts négatifs sur les systèmes ...



...de production agricole et pastorale.

Le ciel refuse toujours d’ouvrir ses vannes dans la capitale, deux mois après la dernière pluie. Depuis le début de l’hivernage, quatre précipitations ont été enregistrées dans la capitale, Nouakchott. Idem pour l’intérieur du pays, où la moyenne des cumuls dépasse rarement 600 mm. Une irrégularité pluviométrique qui devient une menace pour les agriculteurs et éleveurs et un ouf de soulagement pour les habitants des zones inondées de la capitale.

L’hivernage tarde à s’installer en Mauritanie, deux mois après les premières gouttes de pluie. Sur l’ensemble du territoire, le spectre de la sécheresse commence à planer dans les esprits. Pour conjurer le mauvais sort, une prière avait été organisée sur l'ensemble du territoire national sur instruction du Président de la République.

Des prières qui n’ont rien changé à la donne car le ciel reste toujours capricieux. Une saison des pluies jugée catastrophique par l’Office National de la Météorologie (l’ONM) par rapport à l’hivernage de 2010 dans son bulletin décadaire de suivi de la saison (septembre 2011).
Selon l’ONM , la situation générale de la décade a été caractérisée par la présence de la dorsale de l’Anticyclone des Açores (1015-1022)sur le nord et l’ouest du pays en occasionnant des vents modérés à localement forts sur le nord et le centre du territoire.

L’ONM précise dans son rapport que des précipitations faibles à modérées ont été enregistrées aux Hodhs, au Guidimagha, au Gorgol, à l’Assaba, au Trarza, au Tagant et enAdrar au cours de cette décade. Selon l’ONM, les cumuls les plus importants depuis le début de la saison ont été enregistrés au Guidimagha (Gouraye 586mm, Bouli 421 mm, Bejdour363 mm, ARR 372mm, Wampou 331 mm), au Hodh El Gharbi (Gogui Zemmal 368mm), et auGorgol (Diaguily 366mm).

L’Office précise que la situation des cumuls la plus critique a été observée dans la Wilaya duTrarza, le nord et le centre de la Wilaya du Brakna où les cumuls enregistrés au cours de toute cette période sont inférieurs à 50 mm de pluies par endroit (par exemple dans la zoneBoutilimit.

L’ONM indique que la séquence sèche est fortement ressentie au niveau de la zone deNouawdar (entre Oualata et Néma), sur l’axe Egjert – Aioun –Beneaman et la zone deTamcheket (H.Gharbi) l’ouest de l’Assaba (Boudhlel), le nord et l’ouest du Gorgol, leBrakna et le Trarza.

L’ONM précise que le déficit est très accentué au Gorgol (Diadjebeni - 355, Maghama -306 mm,), au Brakna (Akrich -228 mm), au Guidimagha (Dafort -280 mm) et au Hodh Charghi(Vassala -226mm), ainsi que dans toute la Wilaya du Trarza et le nord et le centre de la Wilaya du Brakna

Situation agricole et pastorale


Un déficit pluviométrique qui risque d’occasionner un impact négatif sur les systèmes de production agricole et pastorale. Selon le rapport de l’ONM, la situation de la végétation s’est nettement dégradée et que le front de la végétation s’est rétréci particulièrement dans les zones agropastorales. « Les pâturages ne pourront en aucun cas supportés toute la charge animale d’ici la soudure prochaine qui sera précoce et rude à moins d’une anticipation de la transhumance et de prises de mesures adéquates de la part des autorités pour pallier aux besoins en aliments bétails et en eaux pour l’abreuvement » note le rapport.

Concernant la Situation pastorale, le rapport note que la situation globale est caractérisée par un début de dessèchement avancé dans toutes les zones pastorales du Guidimagha, duHodh Ech chargui en passant par l’Assaba et le hodh ElGharbi. Selon l’ONM, en dehors de quelques poches de verdure dans les zones dépressionnaire, partout l’herbe est en cours de dessèchement et en fin de cycle prématuré; « ce qui veut dire que même s’il y’a reprise des pluies, on ne peut pas s’attendre à un changement » note le rapport.

Dialtabé 




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