vendredi 9 septembre 2011

France: Faciliter les expulsions et limiter l’immigration.



Faciliter les expulsions.

Huit pays dont le Mali, la République démocratique du Congo et le Congopointés du doigt par l’administration française. Il leur est reproché leur refus de réintégrer leurs nationaux lorsque ceux-ci ont été arrêtés en France en situation irrégulière. Claude Guéant ministre français de l’intérieur l'a rappelé jeudi 1er septembre devant les ambassadeurs français réunis à Paris. 

«Un plan spécifique» a été mis en place, a déclaré le ministre, «qui vise notamment à exercer ce qu'il est bien convenu d'appeler des pressions» sur ces huit pays «prioritaires». « Les résultats, pour l'instant, ne sont pas au niveau de nos attentes », a observé le ministre, qui a fait état d'un plan spécifique de place Beauvau et du Quai d'Orsay.

Celui-ci vise notamment à exercer des pressions sur ce groupe de huit pays prioritaires, dont plusieurs sont politiquement et même économiquement proches de la France. Ces pays sont leMali, la République démocratique du Congo, le Congo-Brazzaville, l'Angola, laMauritanie, le Pakistan, le Bangladesh et le Sénégal.
«Sans doute faudra-t-il par conséquent insister encore», a suggéré le ministre. Il a souligné que l’affaire de laissez-passer consulaires n’était pas un simple problème mais une question importante, car elle conditionne au moins en partie l'efficacité de leur effort pour limiter l'immigration clandestine. Outre les expulsions que Claude Guéant veut porter à 30 000 en 2011 contre un objectif initial de 28 000, le ministre demande "une attitude rigoureuse en matière de délivrance des visas" afin de limiter l'immigration légale (professionnelle, familiale et estudiantine).

Limiter l’immigration

L’immigration aussi est visée par l’administration française. «Ce dont il s'agit, c'est de s'assurer de la bonne adéquation entre des demandes d'emploi venant de l'étranger et nos besoins réels, d'éviter certains abus ou certaines formes de laxisme dans la mobilité étudiante ou le regroupement familial et non de priver l'économie française des ressources humaines dont elle aurait besoin», a-t-il assuré.

Le ministre français de l'Intérieur a proposé dans ce sens, de réduire de 20 000 personnes sur un an le nombre d'immigrés légaux accueillis en France. En plus de cela, Claude Guéantplaide à l'échelle de l'Union européenne, pour une réforme de la gouvernance de l'espace de libre circulation de Schengen et du droit d'asile. Après une demande de la Franceconsécutive à l'arrivée de centaines de migrants tunisiens sur son territoire, les dirigeants de l'UE ont chargé, fin juin, la Commission européenne d'élaborer des critères permettant de rétablir, dans certaines situations, des contrôles aux frontières nationales des pays deSchengen.

La commissaire européenne Cecilia Malmström s'est engagée à rendre son rapport en ce mois de septembre. Si l’Europe donnait gain de cause à la demande française, cela risquerait d’être préjudiciable pour les pays africains notamment. La diaspora de ces pays contribue fortement à la limitation de la pauvreté.

Ces dix dernières années, il a été admis que les transferts de fonds des immigrés dépassaient largement les bénéfices de l’aide publique au développement, et à son contraire, impactait directement sur l’amélioration des conditions de vie des populations.

Idriss Linge 




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