jeudi 18 août 2011

Les traîtres de la République ou les ennemis du président Aziz



Monsieur le président, revoyez vos notes pendant que nous y sommes. N’écoutez point ceux qui vous disent que vous êtes un génie. Ne croyez pas non plus que vous êtes un messie. Vous savez mieux que moi qui vous êtes. Vous êtes aussi éphémère que le jour. Revoyez donc vos notes et ayez Dieu à l’esprit.

Ceux qui vous font dire que l’esclavage n’existe pas vous mentent et ne cherchent qu’à servir des intérêts mesquins. Ceux qui vous encouragent à maintenir votre projet d’enroulement, dont vous semblez être le seul à savoir le pourquoi de son existence, n’auront nullement à rendre compte devant le peuple, devant l’histoire et devant Dieu. Vous êtes qu’un humain. Il ne vous appartient donc pas de réorganiser la volonté divine.

Et notez bien que ceux qui vous applaudissent aujourd’hui seront ceux qui vous abandonneront demain. Ceux qui vous contredisent sont ceux qui vous rendent service. Arrêtez donc de chercher à faire plaisir ou à vous faire plaisir. Cessez de vous faire utiliser par les idéologies. Aspirez à rester dans l’histoire et devenez celui à qui tant voudront ressembler. Surtout ne rêvez pas être plus doué que tout mon peuple.
Regardez autour de vous. Admettez avec moi qu’ils viennent tous d’ailleurs. Alors ne vous trompez pas, monsieur le président, ils vous abandonneront au grand jour comme ils l’ont fait à votre cher ami le pauvre Ould Taya ou avec les partis politiques par lesquels ils sont ce qu’ils sont.

Vous êtes entouré essentiellement que de traitres, d’opportunistes et d’incompétents qui vénèrent l’argent et se soumettent au pouvoir. Ils n’ont aucun respect pour vous. Ils ne vous estiment pas, ils vous craignent. Ils ne vous accompagnent pas, ils se servent. Ils ne croient pas en la Mauritanie, ils ont leur propre Mauritanie. Ouvrez grand les yeux avant que le soleil ne se couche.

Ils vous parlent tous d’élections et de dialogue pendant que mon peuple se bat contre la misère, le chômage, la pauvreté, la cherté de la vie, le raciste, les idéologies, la discrimination, une école malade, et j’en passe. Revoyez vos notes et admettez avec moi qu’il faut tout annuler pour permettre à tout mon peuple de jouir de son droit constitutionnel d’être Mauritanien, de voter et de vivre en paix.

Si vous croyez vraiment en cette Mauritanie ne la faites pas souffrir par les politiques partisanes, d’exclusions, de discrimination ou de récupération.

Cissé Housseynou Birama
L’avocat du peuple

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