jeudi 11 août 2011

Face à face présidentiel : Indicateurs macroéconomiques encourageants !



Chiffres à l'appui, le président Mohamed Ould Abdelaziz, semble allègrement avoir affronté le dernier face-à-face avec ses concitoyens. Son image sort renforcée par cette assurance de maitriser des dossiers économiques les plus importants.

Son franc-parler et les résultats enregistrés en matière de croissance économique, de maitrise des prix et des dépenses publiques ont donné à son propos une prestance que ses adversaires les plus irréductibles ne semblent contester.

S'il y a un premier constat à dresser de la réédition de ce face-à-face présidentiel, c'est d'abord qu'il a tenu promesse. Malgré le temps imparti, plus de 4 heures d'horloge, le débat était largement suivi. Les échanges francs et directs.
 Mais si, comme on pouvait s'y attendre, les questions politiques ne sont jamais tranchées, en pareilles circonstances, le bilan économique semble, à l'opposé, sans équivoque. Une analyse soutenue par les réalisations économiques, enregistrées ces deux dernières années, en dépit d'un contexte économique mondial hostile.

La transparence paie toujours!

Au sortir donc de la seconde édition du face-à-face avec ses concitoyens, le président Mohamed Ould Abdel Aziz a indéniablement marqué des points dans sa politique de communication.

Sa témérité à affronter les aléas du direct, à assumer ses choix et à faire front à ses adversaires politiques, conforte chez ses concitoyens l'image d'un président qui rassure.

Celle aussi d'un président, prêt à tendre la main pour instaurer le consensus politique, pourvu que le dialogue escompté serve l'intérêt national.

Mais le président Ould Abdel Aziz est apparu également comme un président omnipotent qui n'aurait rien à cacher invitant ses concitoyens à se débarrasser des "pesanteurs" du passé.

Mais c'est sans doute la transparence affichée dont d'ailleurs la rencontre en direct avec les populations n'est qu'une manifestation, qui semble l'élément prépondérant de l'échiquier du président de la République.

Elle l'aide beaucoup. Sur le plan économique, notamment, le respect des règles de transparence a très vite servi de locomotive à convaincre les principaux bailleurs de fonds (Fmi et Bm) à donner quitus pour un rehaussement de la coopération. Le président peut s'enorgueillir aujourd'hui, avec la confiance retrouvée des bailleurs de fonds qui comptent!

Cela n'a pas été facile. Des efforts et des sacrifices ont été consentis pour en arriver là, malgré la conjoncture internationale défavorable marquée, depuis 2008, par une crise énergétique, alimentaire et financière.

De telle sorte que depuis cette date, le gouvernement s'est trouvé confronté au dilemme de soutenir la croissance, tirée par les exportations minières et les grands projets structurants (routes, ouvrages socio sanitaires, électriques…) tout en cherchant à maintenir l'inflation à un seuil tolérable.

Sur ce plan, les résultats enregistrés, inflation 3,9% et taux de croissance de 5,2 en 2010, forment avec la maitrise des prix, un premier challenge de relevé et le président de la République ne s'y est pas trompé.

L'Etat a continué ses deux dernières années à supporter la subvention des produits de première nécessité car le pays produit seulement 30% de ses besoins. Et c'est là un grand hic pour les autorités.

D'autres chantiers sont également en friche comme les réformes structurelles et la gestion de la dette extérieure. Néanmoins, les performances enregistrées en matière d'assainissement des finances publiques et réduction des charges de l'Etat portent, elles, leurs fruits.

Ainsi, selon les estimations, dans les prévisions pour 2011, comparativement à 2008, les recettes progresseront de 100 milliards d'ouguiyas.

Et la constance du crédit du compte courant du Trésor (d'un solde de 4 milliards 1er aout 2008, il est de 37 milliards au 30 juin 2011), preuve de la rigueur de la gestion.

Le bilan économique présenté par le président Aziz tient aussi à rôle de la BCM et la pratique de la vérité dans la gestion de la Monnaie et du change. Une politique monétaire qui, comme l'a révélé le président, permet de réaliser des réserves en devises, près de 500 millions $, soit des avoirs pour trois mois et demi d'importation. Du jamais vu depuis près de deux décennie(1992).

Si des regrets persistent en rapport avec ce second test réussi du président Aziz, ils concerneront toujours, en dépit de l'investissement alléchant de 100 Millions$, l'accord de pêche avec la société chinoise Poly Hondone Pelagic pour les possibilités consenties en matière de pêche de fonds sur des ressources déjà surexploitées (céphalopodes).

Jedna DEIDA




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