...à couler?
Toute véritable et saine démocratie, érigeant en système l’Etat de droit au vrai sens du terme, a nécessairement besoin d’œuvrer à gagner la confiance des citoyens dans la justice nationale.
Appliquée arbitrairement, à l’humeur des seuls gouvernants et de leurs sbires, la justice ne pourrait guère bénéficier de l’estime et de la foi des populations, qui s’en détournent au bout du compte, dans l’espoir de s’en épargner les innombrables abus et persécutions.
C’est donc incontestablement un autre pari à relever pour les actuelles autorités mauritaniennes, qui sont toujours confrontées à l’imposture suscitée par un appareil judiciaire maladif, gangrené par la grande corruption et la forte dépendance de l’exécutif.
Des maux qui sévissent lourdement, à telle enseigne, que plusieurs dossiers pendants, devant être traités et définitivement clos, restent longtemps au point mort, sans jamais évoluer, entraînant parfois des violations, notamment de la période de garde à vue et conduisant tantôt à des procès improvisés, généralement sanctionnés par des verdicts arbitraires et disproportionnés.
Les exemples sont très nombreux dont les plus fréquents sont les affaires relatives aux dossiers des islamistes, des présumés auteurs de détournements de biens publics dont certains sont encore derrière les verrous, avec un sort toujours suspendu à une justice à deux vitesses. C’est sans doute pour remédier à mal démocratique que le gouvernement mauritanien a présenté hier à Nouakchott le projet d’appui à la réforme de la justice devant plusieurs hauts responsables et praticiens du droit.
Un ambitieux programme financé à hauteur de 4,75 millions d'euros par l’Union européenne(UE), destiné à renforcer et à réhabiliter le secteur de la justice, pour la période 2011-2015. Selon le document de présentation du projet de réforme de la justice nationale, celui-ci a un objectif global à savoir la contribution à la consolidation de l’Etat de droit et un autre spécifique qui est la consolidation du système judiciaire.
Toujours selon ce document, les activités du projet comprennent "l’élaboration d’une nouvelle politique sectorielle, soutenue par un plan d’action à court, moyen et long termes, budgétisé et comprenant des priorités clairement définies ainsi qu’ une action au sein du personnel judiciaire , des étudiants et de la population, visant à propager une meilleure connaissance des textes juridiques et une amélioration de l’image de la justice en vue de l’instauration d’un climat de confiance tout en permettant un meilleur accès au droit au profit des citoyens.
Le projet porte en outre sur le développement des capacités professionnelles des acteurs du système judiciaire, la réhabilitation et l’amélioration des basiques des infrastructures (bâtiments abritant les tribunaux et maisons d’arrêt).
Amadou Diaara
Les exemples sont très nombreux dont les plus fréquents sont les affaires relatives aux dossiers des islamistes, des présumés auteurs de détournements de biens publics dont certains sont encore derrière les verrous, avec un sort toujours suspendu à une justice à deux vitesses. C’est sans doute pour remédier à mal démocratique que le gouvernement mauritanien a présenté hier à Nouakchott le projet d’appui à la réforme de la justice devant plusieurs hauts responsables et praticiens du droit.
Un ambitieux programme financé à hauteur de 4,75 millions d'euros par l’Union européenne(UE), destiné à renforcer et à réhabiliter le secteur de la justice, pour la période 2011-2015. Selon le document de présentation du projet de réforme de la justice nationale, celui-ci a un objectif global à savoir la contribution à la consolidation de l’Etat de droit et un autre spécifique qui est la consolidation du système judiciaire.
Toujours selon ce document, les activités du projet comprennent "l’élaboration d’une nouvelle politique sectorielle, soutenue par un plan d’action à court, moyen et long termes, budgétisé et comprenant des priorités clairement définies ainsi qu’ une action au sein du personnel judiciaire , des étudiants et de la population, visant à propager une meilleure connaissance des textes juridiques et une amélioration de l’image de la justice en vue de l’instauration d’un climat de confiance tout en permettant un meilleur accès au droit au profit des citoyens.
Le projet porte en outre sur le développement des capacités professionnelles des acteurs du système judiciaire, la réhabilitation et l’amélioration des basiques des infrastructures (bâtiments abritant les tribunaux et maisons d’arrêt).
Amadou Diaara
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