Délégation de l'Union européenne - Suite à son lancement en mai 2018, le programme Promo Pêche, financé par l'Union européenne au travers du Fonds fiduciaire de l'Union Européenne pour l'Afrique, a démarré depuis trois mois une formation pilote de 300 jeunes Mauritaniens, garçons et filles.
Six filières ont été ouvertes dans quatre sites relevant du Centre de Qualification et de Formation aux Métiers de la Pêche (CQFMP) de l'Académie Navale. L'objectif est de former d'ici la fin du projet en 2021, 9.000 jeunes aux différents métiers, pêche artisanale, filets tournants, charpenterie, mécanique hors-bord, transformation et classification.
300 jeunes Mauritaniens, garçons et filles, suivent depuis le mois de juillet 2018, une formation dans six filières de la pêche artisanale: 150 jeunes s'essaient à la filière artisan pêcheur, 50 en pêche aux filets tournants, 15 en charpenterie, 15 en mécanique moteur hors-bord et 50 femmes dans les métiers de transformation. La formation prévue de 20 classificateurs complète l'effectif.
Cette formation, qui s'est achevée par une cérémonie de clôture le 23 octobre, entre dans le cadre de la phase pilote du programme Promo Pêche, en collaboration avec le Centre de Qualification et de Formation aux Métiers de la Pêche (CQFMP) de l'Académie Navale.
Le programme Promo Pêche, mis en œuvre par le Bureau International du Travail (BIT) la Coopération technique allemande (GIZ) et l'Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID), est financé par l'Union européenne au travers du Fonds Fiduciaire d'urgence de l'Union Européenne pour l'Afrique à hauteur de 24 millions d'euros pour la période 2018-2021.
"Promo Pêche est une opportunité pour nous"
D'après le Directeur général du CQFMP, M. Mohamed Mélaïnine Haye, "le centre de Nouakchott accueille trois des six filières de formation en cours, à savoir, les filets tournants, la charpenterie et la moitié des femmes transformatrices, soit 25, l'autre moitié étant formées au CQFMP du point kilométrique (PK) 144 sur la route de Rosso. Les élèves-mécaniciens et les élèves-artisans pêcheurs sont répartis entre Belawakh, environ à 100 Km sur l'axe Nouakchott-Nouadhibou, et le PK 28 sur l'axe Nouakchott-Rosso".
Il a ajouté que le projet Promo Pêche constitue une opportunité pour son centre: la création d'une filière transformation des produits, l'équipement dont bénéficient ses sites, la construction de salles de formation et de routes qui vont désenclaver à l'avenir les CQFMP et les rattacher aux voies principales, l'approvisionnement en eau potable de ces centres à partir du dessalement de l'eau de mer, la construction d'ateliers de charpenterie et de mécanique moteurs hors-bord pour la fabrication d'embarcations de pêche et la réparation sont autant d'éléments qui permettront à l'avenir d'offrir une formation de qualité à plus de jeunes.
"Promo Pêche ouvre de bonnes perspectives pour la pêche artisanale"
Selon Abd Nour Horma, Coordinateur Logistique au sein du CQFMP, "la formation des jeunes aux métiers de la pêche artisanale sera sanctionnée par une attestation, puis il y'aura une étude d'acceptation pour le suivi et l'insertion des sortants".D'après lui, cette formation pilote a pour objectif de tester les curricula proposés afin d'en améliorer les éventuelles insuffisances et d'en corriger s'il le faut certains aspects.
Le projet Promo Pêche permettra selon lui, de prendre en charge la formation, mais également de développer toute l'infrastructure nécessaire à l'économie de la pêche artisanale: routes, désalinisation, centres de communications, etc. Il est prévu, poursuit-il en substance, la formation de 9.000 personnes d'ici la fin du projet en 2021.
"La pêche artisanale offre de larges opportunités de travail pour les jeunes"
Selon M. Kassougué, responsable du volet formation du projet Promo Pêche au sein du BIT, "l'objectif du projet est la création d'emplois, la mise en place d'opportunités d'insertion pour les jeunes mauritaniens et les migrants de retour dans le secteur de la pêche artisanale pendant les 48 mois de la durée du projet".
Pour ce qui concerne le BIT, Promo Pêche se décline en trois composantes : la protection sociale (santé, sécurité au travail, dialogue social) et la création d'opportunités de qualification et de formation dans les métiers de la pêche artisanale, qui concerne aussi bien la formation initiale que la formation des pêcheurs déjà en activité mais manquant de qualification. La troisième composante concerne la composante économique, c'est-à-dire les chaînes de valeur de la filière pêche artisanale.
Revenant sur le cursus de formation, M. Kassougué a précisé que les élèves suivent une formation théorique et pratique de 3 mois dans les centres, puis suivent deux mois de stage pratique en usines ou dans des embarcations (phase de pré-insertion), puis un mois d'insertion, ce qui fait au total six mois de formation et d'encadrement.
Les jeunes deviennent par la suite opérationnels et pourront s'insérer par l'auto-emploi, l'embauche dans une société de pêche ou le regroupement au sein d'un Groupement d'Intérêt Economique. Selon M. Kassougué, le secteur de la pêche artisanale est porteur d'emplois avec une demande forte en main d'œuvre qualifiée, notamment le secteur de la transformation actuellement dominée par les étrangers.
La relève dans ce domaine semble assurée, car les 50 femmes transformatrices en formation au CQFMP de Nouakchott, sont actuellement toutes en stage dans les usines de pêche.
Quelques élèves ont livré leur témoignage:
Mohamed Lemrabott Abdallahi, 19 ans, Niveau Terminale, Filets tournants : "C'est mon père qui s'est chargé de déposer mon dossier en me disant qu'il a choisi pour moi un métier d'avenir. Il faut dire que je ne l'ai pas regretté et je suis content d'avoir eu la chance de suivre cette formation".
Mohamed Ould Mahfoudh, 26 ans, sortant de Mahadra, Charpenterie : "J'ai beaucoup aimé cette spécialité et c'est un métier qui a un avenir en Mauritanie, car les ateliers de fabrication de pirogues ne sont pas nombreux".
Mounina Mint Hamady, 24 ans, Terminale, femme transformatrice : "Je suis en stage à EGP, une usine de transformation de poissons depuis un mois, après un mois de formation. Ce métier me plaît et j'ai beaucoup appris, les variétés de poisson, les différentes techniques de transformation et de conservation, l'hygiène et la gestion d'une petite entreprise. A l'usine, nous avons appris l'emballage, ce qui nous avait manqué lors de notre formation initiale".
Minetou Larabass, 35 ans, Transformatrice : "J'avais une petite expérience de vente de poissons avec ma mère. Quand j'ai entendu parler de la formation, j'ai déposé mon dossier. Je suis passionnée par ce métier".
Minetou Larabass, 35 ans, Transformatrice : "j'ai préféré opter pour un métier qui peut m'assurer un travail décent plutôt que de m'orienter vers l'université où on sort au bout d'années d'études pour la rue. J'aime ce métier et je pense que c'est une grande chance pour moi".
Six filières ont été ouvertes dans quatre sites relevant du Centre de Qualification et de Formation aux Métiers de la Pêche (CQFMP) de l'Académie Navale. L'objectif est de former d'ici la fin du projet en 2021, 9.000 jeunes aux différents métiers, pêche artisanale, filets tournants, charpenterie, mécanique hors-bord, transformation et classification.
300 jeunes Mauritaniens, garçons et filles, suivent depuis le mois de juillet 2018, une formation dans six filières de la pêche artisanale: 150 jeunes s'essaient à la filière artisan pêcheur, 50 en pêche aux filets tournants, 15 en charpenterie, 15 en mécanique moteur hors-bord et 50 femmes dans les métiers de transformation. La formation prévue de 20 classificateurs complète l'effectif.
Cette formation, qui s'est achevée par une cérémonie de clôture le 23 octobre, entre dans le cadre de la phase pilote du programme Promo Pêche, en collaboration avec le Centre de Qualification et de Formation aux Métiers de la Pêche (CQFMP) de l'Académie Navale.
Le programme Promo Pêche, mis en œuvre par le Bureau International du Travail (BIT) la Coopération technique allemande (GIZ) et l'Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID), est financé par l'Union européenne au travers du Fonds Fiduciaire d'urgence de l'Union Européenne pour l'Afrique à hauteur de 24 millions d'euros pour la période 2018-2021.
"Promo Pêche est une opportunité pour nous"
D'après le Directeur général du CQFMP, M. Mohamed Mélaïnine Haye, "le centre de Nouakchott accueille trois des six filières de formation en cours, à savoir, les filets tournants, la charpenterie et la moitié des femmes transformatrices, soit 25, l'autre moitié étant formées au CQFMP du point kilométrique (PK) 144 sur la route de Rosso. Les élèves-mécaniciens et les élèves-artisans pêcheurs sont répartis entre Belawakh, environ à 100 Km sur l'axe Nouakchott-Nouadhibou, et le PK 28 sur l'axe Nouakchott-Rosso".
Il a ajouté que le projet Promo Pêche constitue une opportunité pour son centre: la création d'une filière transformation des produits, l'équipement dont bénéficient ses sites, la construction de salles de formation et de routes qui vont désenclaver à l'avenir les CQFMP et les rattacher aux voies principales, l'approvisionnement en eau potable de ces centres à partir du dessalement de l'eau de mer, la construction d'ateliers de charpenterie et de mécanique moteurs hors-bord pour la fabrication d'embarcations de pêche et la réparation sont autant d'éléments qui permettront à l'avenir d'offrir une formation de qualité à plus de jeunes.
"Promo Pêche ouvre de bonnes perspectives pour la pêche artisanale"
Selon Abd Nour Horma, Coordinateur Logistique au sein du CQFMP, "la formation des jeunes aux métiers de la pêche artisanale sera sanctionnée par une attestation, puis il y'aura une étude d'acceptation pour le suivi et l'insertion des sortants".D'après lui, cette formation pilote a pour objectif de tester les curricula proposés afin d'en améliorer les éventuelles insuffisances et d'en corriger s'il le faut certains aspects.
Le projet Promo Pêche permettra selon lui, de prendre en charge la formation, mais également de développer toute l'infrastructure nécessaire à l'économie de la pêche artisanale: routes, désalinisation, centres de communications, etc. Il est prévu, poursuit-il en substance, la formation de 9.000 personnes d'ici la fin du projet en 2021.
"La pêche artisanale offre de larges opportunités de travail pour les jeunes"
Selon M. Kassougué, responsable du volet formation du projet Promo Pêche au sein du BIT, "l'objectif du projet est la création d'emplois, la mise en place d'opportunités d'insertion pour les jeunes mauritaniens et les migrants de retour dans le secteur de la pêche artisanale pendant les 48 mois de la durée du projet".
Pour ce qui concerne le BIT, Promo Pêche se décline en trois composantes : la protection sociale (santé, sécurité au travail, dialogue social) et la création d'opportunités de qualification et de formation dans les métiers de la pêche artisanale, qui concerne aussi bien la formation initiale que la formation des pêcheurs déjà en activité mais manquant de qualification. La troisième composante concerne la composante économique, c'est-à-dire les chaînes de valeur de la filière pêche artisanale.
Revenant sur le cursus de formation, M. Kassougué a précisé que les élèves suivent une formation théorique et pratique de 3 mois dans les centres, puis suivent deux mois de stage pratique en usines ou dans des embarcations (phase de pré-insertion), puis un mois d'insertion, ce qui fait au total six mois de formation et d'encadrement.
Les jeunes deviennent par la suite opérationnels et pourront s'insérer par l'auto-emploi, l'embauche dans une société de pêche ou le regroupement au sein d'un Groupement d'Intérêt Economique. Selon M. Kassougué, le secteur de la pêche artisanale est porteur d'emplois avec une demande forte en main d'œuvre qualifiée, notamment le secteur de la transformation actuellement dominée par les étrangers.
La relève dans ce domaine semble assurée, car les 50 femmes transformatrices en formation au CQFMP de Nouakchott, sont actuellement toutes en stage dans les usines de pêche.
Quelques élèves ont livré leur témoignage:
Mohamed Lemrabott Abdallahi, 19 ans, Niveau Terminale, Filets tournants : "C'est mon père qui s'est chargé de déposer mon dossier en me disant qu'il a choisi pour moi un métier d'avenir. Il faut dire que je ne l'ai pas regretté et je suis content d'avoir eu la chance de suivre cette formation".
Mohamed Ould Mahfoudh, 26 ans, sortant de Mahadra, Charpenterie : "J'ai beaucoup aimé cette spécialité et c'est un métier qui a un avenir en Mauritanie, car les ateliers de fabrication de pirogues ne sont pas nombreux".
Mounina Mint Hamady, 24 ans, Terminale, femme transformatrice : "Je suis en stage à EGP, une usine de transformation de poissons depuis un mois, après un mois de formation. Ce métier me plaît et j'ai beaucoup appris, les variétés de poisson, les différentes techniques de transformation et de conservation, l'hygiène et la gestion d'une petite entreprise. A l'usine, nous avons appris l'emballage, ce qui nous avait manqué lors de notre formation initiale".
Minetou Larabass, 35 ans, Transformatrice : "J'avais une petite expérience de vente de poissons avec ma mère. Quand j'ai entendu parler de la formation, j'ai déposé mon dossier. Je suis passionnée par ce métier".
Minetou Larabass, 35 ans, Transformatrice : "j'ai préféré opter pour un métier qui peut m'assurer un travail décent plutôt que de m'orienter vers l'université où on sort au bout d'années d'études pour la rue. J'aime ce métier et je pense que c'est une grande chance pour moi".
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