vendredi 15 décembre 2017
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Les participants à la 6ème réunion annuelle des pays membres du Partenariat de Ouagadougou sont bloqués à Conakry et à Abidjan, à cause de la grève des aiguilleurs du ciel à Dakar. Un sacré coup pour l’image du Sénégal et de l’aéroport international Blaise Diagne, inauguré avec grande pompe par le président sénégalais Macky Sall il y a juste quelques jours.
A la réception de l’hôtel Sheraton Grande Conakry, le désarroi était à son comble ce vendredi 15 décembre 2017. Les vols sur Dakar étaient suspendus, touchant de plein fouet les passagers d’Air Ivoire et de Mauritania Airlines qui devaient décoller respectivement à 15 h 30 et à 18 h 30. Une véritable douche froide qui se transforma en un vacarme de lamentations, alors que la plupart des voyageurs avaient déjà procédé à leur check-out, tout leur bagage aligné devant la réception.
Au Secrétariat du PO, une réunion de crise était convoquée sous la présidence de sa directrice, Mme Fatimata Sy. La rapidité des réaménagements était à la mesure d’une direction qui avait non seulement réussi une conférence qui avait regroupé plus de 400 invités, mais aussi dans la promptitude des mesures efficientes prises face à la nouvelle crise. Une demande de prolongation fut rapidement négociée avec l’hôtel pour reloger les retardataires tandis que des mesures rapides et efficaces étaient engagées pour changer certains itinéraires de vol.
C’est ainsi que les voyageurs d’Air Ivoire en partance vers Dakar ont été aiguillonné vers Abidjan pour une nuitée avant leur acheminement le lendemain vers le Sénégal.
Pour les voyageurs de Mauritania Airlines, c’est encore un peu plus compliqué. Ils devront passer encore une ou deux nuitées supplémentaires à Conakry.. Leur vol est programmé dans le meilleur des cas pour le samedi 16 et le pire des cas le dimanche 17 décembre, par la compagnie Ethiopian Airlines. Une fois à Dakar, les passagers à destination de Nouakchott devront certainement attendre encore le vol de Mauritania Airlines du lundi à 18 h 30 en provenance de Conakry. En tout, ils auront perdu trois jours.
L’information avait pourtant circulé très tôt le matin. « L’aéroport Blaise Diagne de Dakar est fermé à cause d’une grève des aiguilleurs ». Une grève longtemps annoncée et qui a abouti à une première semonce qui heureusement ne durera que 24 heures. « Au cas où la doléance des aiguilleurs n’est pas satisfaite, une suspension plus longue sera enclenchée » faisait-on entendre.
Selon plusieurs Sénégalais rencontrés dans les couloirs de la réception de l’hôtel Sheraton de Conakry, « pour des motifs de politique politicienne, l’aéroport Blaise Diagne a été inauguré dans la précipitation sans que les mesures d’accompagnement aient été prises ». Parmi ces mesures, le problème des aiguilleurs dont la plupart logent à Dakar et qui sont obligés chaque jour de parcourir 80 kilomètres, en payant de leur poche le carburant nécessaire pour un tel trajet ainsi que les frais de péage. Un problème qu’ils auraient posé aux responsables sans qu’une réponse claire leur ait été donnée. Face au retard pris pour régler le problème de déplacement, le personnel aiguilleur a ainsi décidé ce vendredi 15 décembre, de lancer une semonce.
Une crise que le ministère sénégalais des transports devra rapidement résoudre, sans quoi l’aéroport de Diass, qui a a coûté officiellement plus de 700 milliards de Francs Cfa au contribuable sénégalais, ne sera plus qu’un cimetière aérien.
Une crise que le ministère sénégalais des transports devra rapidement résoudre, sans quoi l’aéroport de Diass, qui a a coûté officiellement plus de 700 milliards de Francs Cfa au contribuable sénégalais, ne sera plus qu’un cimetière aérien.
Cheikh Aidara
Conakry
Conakry
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