21 July, 2016 - 03:28
« Nous
espérons que cette élévation du niveau au fondamental ira se
consolidant et aura un effet d’entraînement sur celui des apprenants du
secondaire », déclare ould Ahmed Jiddou, DREN du Tagant.
La wilaya du Tagant a été classée première du Concours national d’entrée en première année collège, avec plus de 76% des résultats. Elle passe, ainsi, de la dernière place, l’an dernier, avec 30%, à la première. L’un de ses candidats s’est même classé 1er ex-aequo avec deux candidats d’autres régions. C’est le fruit des gros efforts déployés, par l’équipe d’encadrement de la région, notamment l’Inspection départementale de Tidjikja, qui mit en œuvre, au début de l’année scolaire, au terme d’un test de niveau, une approche novatrice, voire révolutionnaire, pour élever le niveau des apprenants. Efforts salués, par le directeur régional Makhtour ould Ahmed Jiddou, au lendemain de la publication des résultats : « Malgré les obstacles et l’hostilité que cette mesure suscita, chez certains élèves, directeurs et parents, nous avons maintenu le cap et les efforts du personnel d’encadrement, des enseignants, des parents d’élèves, de l’administration et de notre principal partenaire, l’UNICEF, ont abouti à ces heureux résultats qui nous confortent, aujourd’hui, dans notre choix ». Quant à l’IDEN de Tidjikja, Khalidou Mamadou Sow, artisan du test de niveau, « cette conclusion », dit-il tranquillement, « ne nous surprend pas : nous étions certains d’être sur la bonne voie, pour élever le niveau de nos élèves ».
Diagnostics
Flash-back sur un scénario exemplaire. Face aux résultats catastrophiques du concours d’entrée en première année au collège l’année passée, classant le Tagant dernier de la classe, l’équipe d’encadrement de la Direction régionale décide de prendre le taureau par les cornes. Elle organise, sous la houlette de l’inspecteur départemental de Tidjikja, un test dans toute la wilaya, pour établir le niveau réel des élèves de 6ème AF, notamment en leurs acquis de l’année précédente. Le test cible, essentiellement, les matières dites de base : arabe, français et mathématiques. Les résultats révèlent d’énormes disparités de niveau.
Le niveau 1 correspond à une maîtrise relativement acceptable des acquis (De 130 à 60 pts), le niveau 2, à celui des élèves faibles (de 59 à 30 pts), mais « récupérables », via des cours d’appui et de soutien, et, enfin, le niveau 3, celui des élèves qui n’ont pas les acquis de la 5e AF (de 29 à 0 pts) et aucune chance, donc, de réussir au concours d’entrée en 1ère année secondaire. Le résultat montre que certains sont même incapables d’écrire. La DREN décidera, en conséquence, de réhabiliter la leçon d’écriture et distribuera, à cet effet, des cahiers idoines.
Remèdes
Une fois le diagnostic posé, la Direction régionale et ses services déconcentrés (IDEN) prennent des sanctions, contre les directeurs des écoles dont les résultats, au concours d’entrée en 1ère AS 2015, sont jugées contre-performants. Ceux dont les résultats oscillent, en moyenne, entre 40 et 50 points, sur les 130 du test, reçoivent un avertissement verbal, tandis qu’un avertissement écrit est adressé à leurs homologues dont les résultats sont compris entre 20 et 40. Blâme au-dessous de ce plancher. Enfin, les directeurs dont les résultats sont nuls perdent leur poste et se voient affectés en des zones reculées de la région. Quant aux élèves de niveau 3, ils redoublent la 5ème année. Ces sanctions braquent nombre d’enseignants et de parents d’élèves contre la DREN. Recaler des élèves d’une classe à une autre passe très mal, dans l’opinion habituée à des passages automatiques. « Malgré ces oppositions », indique le DREN du Tagant, « nous avons maintenu le cap, convaincus que nous étions de la pertinence de notre décision ».
Côté mesures positives, la DREN organise, en collaboration avec l’UNICEF, des cours d’appui, dans les disciplines de base, pour les élèves de 6ème, 4ème et 1ère année. Objectif : améliorer le niveau des élèves, particulièrement de ceux des classes d’examen (court terme) mais aussi à moyen et plus long terme, selon le vieux et non moins toujours efficace dicton qu’il vaut mieux prévenir que guérir. Les enseignants qui travaillent durant les week ends perçoivent des enveloppes motivantes, octroyées par l’UNICEF, partenaire principal de la DREN. Des rencontres périodiques sont organisées, avec les associations de parents d’élèves, afin de partager l’information et les décisions. La Direction régionale prend également langue avec la station régionale de radio et télévision, pour des émissions de sensibilisation sur, entre autres, le respect de la carte scolaire… et l’importance du sport pour tous.
Ce sont toutes ces mesures qui ont permis, aujourd’hui, au Tagant de bondir de la dernière à la première place nationale. Une fierté pour l’équipe d’encadrement de la DREN qui attend de sa tutelle, une attention… particulière.
DL
La wilaya du Tagant a été classée première du Concours national d’entrée en première année collège, avec plus de 76% des résultats. Elle passe, ainsi, de la dernière place, l’an dernier, avec 30%, à la première. L’un de ses candidats s’est même classé 1er ex-aequo avec deux candidats d’autres régions. C’est le fruit des gros efforts déployés, par l’équipe d’encadrement de la région, notamment l’Inspection départementale de Tidjikja, qui mit en œuvre, au début de l’année scolaire, au terme d’un test de niveau, une approche novatrice, voire révolutionnaire, pour élever le niveau des apprenants. Efforts salués, par le directeur régional Makhtour ould Ahmed Jiddou, au lendemain de la publication des résultats : « Malgré les obstacles et l’hostilité que cette mesure suscita, chez certains élèves, directeurs et parents, nous avons maintenu le cap et les efforts du personnel d’encadrement, des enseignants, des parents d’élèves, de l’administration et de notre principal partenaire, l’UNICEF, ont abouti à ces heureux résultats qui nous confortent, aujourd’hui, dans notre choix ». Quant à l’IDEN de Tidjikja, Khalidou Mamadou Sow, artisan du test de niveau, « cette conclusion », dit-il tranquillement, « ne nous surprend pas : nous étions certains d’être sur la bonne voie, pour élever le niveau de nos élèves ».
Diagnostics
Flash-back sur un scénario exemplaire. Face aux résultats catastrophiques du concours d’entrée en première année au collège l’année passée, classant le Tagant dernier de la classe, l’équipe d’encadrement de la Direction régionale décide de prendre le taureau par les cornes. Elle organise, sous la houlette de l’inspecteur départemental de Tidjikja, un test dans toute la wilaya, pour établir le niveau réel des élèves de 6ème AF, notamment en leurs acquis de l’année précédente. Le test cible, essentiellement, les matières dites de base : arabe, français et mathématiques. Les résultats révèlent d’énormes disparités de niveau.
Le niveau 1 correspond à une maîtrise relativement acceptable des acquis (De 130 à 60 pts), le niveau 2, à celui des élèves faibles (de 59 à 30 pts), mais « récupérables », via des cours d’appui et de soutien, et, enfin, le niveau 3, celui des élèves qui n’ont pas les acquis de la 5e AF (de 29 à 0 pts) et aucune chance, donc, de réussir au concours d’entrée en 1ère année secondaire. Le résultat montre que certains sont même incapables d’écrire. La DREN décidera, en conséquence, de réhabiliter la leçon d’écriture et distribuera, à cet effet, des cahiers idoines.
Remèdes
Une fois le diagnostic posé, la Direction régionale et ses services déconcentrés (IDEN) prennent des sanctions, contre les directeurs des écoles dont les résultats, au concours d’entrée en 1ère AS 2015, sont jugées contre-performants. Ceux dont les résultats oscillent, en moyenne, entre 40 et 50 points, sur les 130 du test, reçoivent un avertissement verbal, tandis qu’un avertissement écrit est adressé à leurs homologues dont les résultats sont compris entre 20 et 40. Blâme au-dessous de ce plancher. Enfin, les directeurs dont les résultats sont nuls perdent leur poste et se voient affectés en des zones reculées de la région. Quant aux élèves de niveau 3, ils redoublent la 5ème année. Ces sanctions braquent nombre d’enseignants et de parents d’élèves contre la DREN. Recaler des élèves d’une classe à une autre passe très mal, dans l’opinion habituée à des passages automatiques. « Malgré ces oppositions », indique le DREN du Tagant, « nous avons maintenu le cap, convaincus que nous étions de la pertinence de notre décision ».
Côté mesures positives, la DREN organise, en collaboration avec l’UNICEF, des cours d’appui, dans les disciplines de base, pour les élèves de 6ème, 4ème et 1ère année. Objectif : améliorer le niveau des élèves, particulièrement de ceux des classes d’examen (court terme) mais aussi à moyen et plus long terme, selon le vieux et non moins toujours efficace dicton qu’il vaut mieux prévenir que guérir. Les enseignants qui travaillent durant les week ends perçoivent des enveloppes motivantes, octroyées par l’UNICEF, partenaire principal de la DREN. Des rencontres périodiques sont organisées, avec les associations de parents d’élèves, afin de partager l’information et les décisions. La Direction régionale prend également langue avec la station régionale de radio et télévision, pour des émissions de sensibilisation sur, entre autres, le respect de la carte scolaire… et l’importance du sport pour tous.
Ce sont toutes ces mesures qui ont permis, aujourd’hui, au Tagant de bondir de la dernière à la première place nationale. Une fierté pour l’équipe d’encadrement de la DREN qui attend de sa tutelle, une attention… particulière.
DL
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