jeudi 14 juillet 2016

14-07-2016 13:15 - Le Chef de l'Etat appelle à la réalisation de l'autosuffisance alimentaire


Le Chef de l'Etat appelle à la réalisation de l'autosuffisance alimentaire AMI - Le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, a appelé mercredi à Rosso, lors d'une réunion avec les agriculteurs, à la réalisation de l'autosuffisance alimentaire.

Le Chef de l’Etat a rappelé les 40 années de gabegie qu'a connues le secteur et durant lesquelles des centaines de millions étaient dépensés vainement, sans résultats.

Il a, par la suite, indiqué que la production agricole avait doublé en 2008 après la suspension par l'Etat des financements destinés au secteur agricole, tout comme il a mis en garde contre la répétition de l'expérience de l'Union des Banques de Développement (UBD) qui s’était soldée par un détournement spectaculaire des biens publics, sous forme de financements et de crédits.

Au sujet du mécanisme adopté actuellement dans l'attribution du crédit agricole, le Président de la République a dit qu'il sera maintenu et qu'il est irréversible. Il a appelé les agriculteurs à coopérer pour l'avenir et l'intérêt du pays, de rationaliser ses ressources et faire en sorte qu'elles soient bénéfiques pour l'ensemble des citoyens, surtout les plus démunis.

S'agissant du remboursement des crédits, le Chef de l'Etat a souligné que les financements accordés par la Caisse d'Epargne et de Dépôt (CDD) en 2012 ont été remboursés à hauteur de 88% seulement et que 120 millions ne sont pas payés jusqu'à présent, expliquant que l’Etat ne peut pas, à chaque fois, effacer la dette des paysans. "Cette pratique, a-t-il dit, va ouvrir la voie à l'anarchie et au retour à la case départ, c'est-à-dire le gaspillage des fonds publics, ce qui n'est pas toléré par le régime actuel".

Evoquant l'assurance agricole, le Président de la République a invité les agriculteurs à adhérer au système et manifesté la volonté de l'Etat d'y contribuer.

Il a, également, rappelé que l'Etat s'est désengagé de trois milliards d'Ouguiyas provenant du dédouanement du riz importé au profit du produit local, dans le but d'encourager les producteurs à écouler leur produit.

"Toute perte de l'Etat signifie une perte pour le citoyen où qu’il se trouve. Je vous exhorte à faire preuve de transparence et de veiller sur l'intérêt de l'Etat et sachez qu'il n'achètera pas le paddy, car cela va engendrer des frais colossaux de commercialisation sans rendement", a souligné le Chef de l'Etat.

Au sujet des perspectives d'avenir, le Président de la République a indiqué que l'Etat va injecter, au cours des années 2016 et 2017, une enveloppe de 142 milliards d'Ouguiyas dont 42 milliards supportés par le budget de l'Etat et le reste sera mobilisé avec le concours d'autres partenaires.

Il a ajouté que ces financements seront orientés vers l'accroissement des aménagements agricoles, la mécanisation et la protection des cultures.

Evoquant le problème de la commercialisation du produit, le Président de la République a souligné qu'il n'est pas aussi grave que ça, surtout que l'Etat a presque arrêté l'importation du riz de l'extérieur et que pour le peu qui reste les taxes de dédouanement ont été doublées.

Il a, encore, appelé les promoteurs à s'investir dans le secteur agricole, de disponibiliser des usines de décorticage et d'encourager une grande productivité dans le domaine, tout en veillant sur la qualité du produit et d'affronter les difficultés avec patience, perspicacité et réalisme, sans attendre les solutions irréalistes qui avaient coûté cher à l'Etat et sans résultat.

Parlant de l'avenir du secteur agricole, le Président Mohamed Ould Abdel Aziz a souligné que ses perspectives d'avenir sont prometteuses et qu'il demande seulement davantage de dévouement, d'abnégation, de sobriété et de sacrifice et d'être soucieux d'une juste répartition des ressources de l'Etat qui permet à l'ensemble des citoyens d'en tirer profit de façon équitable.

Le Président de la République a, également, réitéré la volonté de l'Etat de servir les pauvres, de partager la justice entre tous et de continuer à financer les campagnes agricoles avec le concours des départements gouvernementaux concernés.

Il a, également, appelé à la conjugaison des efforts de tous pour que la Mauritanie profite au maximum de ses richesses, surtout dans le domaine agricole et de protéger ses agriculteurs et son produit national.

"Toute difficulté est susceptible d'être jugulée par la volonté, le dévouement et l'abnégation, surtout que l'Etat possède un excédent d'électricité et s’il y'a aujourd'hui des cas de délestage ils sont dus à des défaillances techniques qui seront résolues le plus tôt possible. De même le département concerné se penche actuellement sur le règlement des problèmes liés aux machines de décorticage et de semences. J'invite les opérateurs du secteur à s'investir dans la culture du blé qui est d'une importance vitale pour notre pays", a noté le Chef de l'Etat.

Au sujet du problème des éleveurs mauritaniens au Sénégal, le Président de la République a souligné que chaque pays à ses spécificités et que la récente décision des autorités sénégalaises d'expulser le cheptel mauritanien est une décision souveraine du Sénégal, prise sans concertation avec la partie mauritanienne et qu'il faut la respecter et l'appliquer. Pour cela, il faut organiser des points de passage, de recensement et de contrôle sanitaire des bétails.





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