
Entre évasion fiscale et minoration des revenus déclarés pour payer
moins d’impôts, les multinationales ont fait sortir illégalement 210
milliards de dollars de la Communauté économique des Etats d’Afrique de
l’ouest (Cédéao) entre 2002 et 2011, selon un rapport de la fondation
Osiwa, qui promeut la transparence et la bonne gouvernance en Afrique de
l’ouest.
Le montant des fraudes,
qui a augmenté de 23% durant la décennie, s’élevait en 2011 à
18 milliards de dollars, alors que l’aide au développement dont
bénéficie la région n’est évaluée qu’à 12 milliards de dollars. Le
Nigeria est le pays le plus touché avec 142 milliards de dollars de
pertes fiscales sur cette période.
«Les
conséquences sont catastrophiques. La preuve est ce qu’on vit avec
Ebola, où les Etats concernés n’ont pas le minimum de moyens pour faire
face aux besoins», observe Ibrahima Aidara, l’un des auteurs du rapport.
«Les multinationales sont fautives. Normalement, si elles sont prises
en faute, des mécanismes judiciaires doivent s’appliquer. Mais comme
tout se fait de manière opaque et que les fraudes ont la bénédiction des
pays développés», il n’en est rien. Seuls le Ghana et le Nigeria disposent de lois encadrant ce genre de fraude.
Les exonérations fiscales accordées par certains gouvernements de la
région aux entreprises, dont les montants atteignent parfois 40% du
budget étatique, n’attirent pas en prime tant d’investissements directs
étrangers.
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