22-10-2014 19:30 -
Mohamed Fall Oumeir -
Alors que les chauffeurs étaient en grève pour protester contre
l’application des nouvelles dispositions du code pénal engageant la
responsabilité directe de celui qui conduit, pas moins d’une dizaine
d’accidents ont été enregistrés en moins de quarante-huit heures. Avec
un bilan de cinq morts et plusieurs blessés graves.
J’ai alors pensé qu’il serait opportun de faire le bilan de la route, mais c’était impossible. Mais je viens de lire un article complet sur la situation chez nos confrères de L’Authentique. J’en profite pour revenir sur la question. L’article nous dit que lors des «Journées Portes ouvertes de la Gendarmerie nationale» de décembre 2013, on a dénombré pour la seule année 2013, 598 accidents qui ont fait 101 morts et 1001 blessés dont plusieurs graves avec séquelles irréversibles.
On parle aujourd’hui d’un bilan sur une dizaine d’années qui aurait fait 1641 morts et 14.056 blessés au cours de 9251 recensés par la Gendarmerie nationale. Lundi 13 octobre, un 4x4 arrivant de Zouérate s’est renversé non loin d’Akjoujt faisant trois morts et une dizaine de blessés.
Là où un mois avant le même scénario avait provoqué la mort de huit personnes dont 5 Sénégalais. Il y a quelques jours, vingt-deux blessés dont quelques-uns dans une situation grave ont été enregistrés sur la route de Néma. Cinq personnes dont mortes vingt-quatre heures plus tard sur la route de Mederdra.
Et le journal de rappeler qu’une campagne avait été lancée par les autorités en 2012 sous la supervision du ministre des transports de l’époque, Yahya Ould Hademine, aujourd’hui Premier ministre. Entre avril et juin de cette année 2012, on a dénombré 1622 accidents causant plusieurs dizaines de morts et dix milliards de dégâts matériels. La campagne avait commencé au niveau des écoles où l’on avait parlé de la circulation routière et des dangers qu’elle présente.
Cette campagne n’a visiblement servi à rien, du moins pas à grand-chose si l’on s’en tient au décompte macabre qui continue sur les routes de Mauritanie. La première cause des accidents routiers est l’imprudence des routiers qui se sentent irresponsables dans la tenue de la route.
Ils oublient qu’ils la vétusté du parc qu’ils utilisent, le mauvais état des routes, les animaux incontrôlables, l’irresponsabilité des autres usagers… Ils oublient tout et roulent comme ils veulent avec comme seule intention d’arriver au plus vite là où ils vont. Une course folle qui prend des envergures graves. C’est ainsi que les routiers de R’Kiz ont institué une amende contre celui d’entre eux qui arrive en dernier lieu : il est tenu de payer le déjeuner à tous les autres.
Les postes de contrôle installés sur les routes de Mauritanie ne sont pas là pour faire respecter les règles de la circulation. Pas là pour demander la visite technique des véhicules, l’assurance, le permis, pas là pour contrôler le nombre des passagers, la qualité des pneus… ils sont là juste pour collecter des sommes prélevées sur les usagers : 500 UM pour les camions, 200 pour les taxis… le reste n’est pas important…
Si à l’inconscience professionnelle des agents de la sécurité s’ajoute l’impunité des routiers qui veulent geler l’application du Code pénal, bonjour les dégâts !
J’ai alors pensé qu’il serait opportun de faire le bilan de la route, mais c’était impossible. Mais je viens de lire un article complet sur la situation chez nos confrères de L’Authentique. J’en profite pour revenir sur la question. L’article nous dit que lors des «Journées Portes ouvertes de la Gendarmerie nationale» de décembre 2013, on a dénombré pour la seule année 2013, 598 accidents qui ont fait 101 morts et 1001 blessés dont plusieurs graves avec séquelles irréversibles.
On parle aujourd’hui d’un bilan sur une dizaine d’années qui aurait fait 1641 morts et 14.056 blessés au cours de 9251 recensés par la Gendarmerie nationale. Lundi 13 octobre, un 4x4 arrivant de Zouérate s’est renversé non loin d’Akjoujt faisant trois morts et une dizaine de blessés.
Là où un mois avant le même scénario avait provoqué la mort de huit personnes dont 5 Sénégalais. Il y a quelques jours, vingt-deux blessés dont quelques-uns dans une situation grave ont été enregistrés sur la route de Néma. Cinq personnes dont mortes vingt-quatre heures plus tard sur la route de Mederdra.
Et le journal de rappeler qu’une campagne avait été lancée par les autorités en 2012 sous la supervision du ministre des transports de l’époque, Yahya Ould Hademine, aujourd’hui Premier ministre. Entre avril et juin de cette année 2012, on a dénombré 1622 accidents causant plusieurs dizaines de morts et dix milliards de dégâts matériels. La campagne avait commencé au niveau des écoles où l’on avait parlé de la circulation routière et des dangers qu’elle présente.
Cette campagne n’a visiblement servi à rien, du moins pas à grand-chose si l’on s’en tient au décompte macabre qui continue sur les routes de Mauritanie. La première cause des accidents routiers est l’imprudence des routiers qui se sentent irresponsables dans la tenue de la route.
Ils oublient qu’ils la vétusté du parc qu’ils utilisent, le mauvais état des routes, les animaux incontrôlables, l’irresponsabilité des autres usagers… Ils oublient tout et roulent comme ils veulent avec comme seule intention d’arriver au plus vite là où ils vont. Une course folle qui prend des envergures graves. C’est ainsi que les routiers de R’Kiz ont institué une amende contre celui d’entre eux qui arrive en dernier lieu : il est tenu de payer le déjeuner à tous les autres.
Les postes de contrôle installés sur les routes de Mauritanie ne sont pas là pour faire respecter les règles de la circulation. Pas là pour demander la visite technique des véhicules, l’assurance, le permis, pas là pour contrôler le nombre des passagers, la qualité des pneus… ils sont là juste pour collecter des sommes prélevées sur les usagers : 500 UM pour les camions, 200 pour les taxis… le reste n’est pas important…
Si à l’inconscience professionnelle des agents de la sécurité s’ajoute l’impunité des routiers qui veulent geler l’application du Code pénal, bonjour les dégâts !
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Source :
Mohamed Fall Oumeir
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