13-02-2014 09:39 -
Sidi El Moctar Ahmed Taleb - Dès les premiers jours de la deuxième semaine qui a suivi la reconduction du DrMoulaye Ould Mouhamed Laghdaf au poste de Premier Ministre, on a souvent entendu des commentateurs comparer la difficulté rencontrée alors dans la formation du nouveau gouvernement à l’accouchement d’une femme primipare dont la grossesse est multiple.
Aucun doute donc, pour eux, que l’équipe gouvernementale qui vient d’être rendue publique l’instant, n’a finalement pu voir le jour que grâce à une césarienne pratiquée dans le Palais brun en l’absence de toute assistance et ce après avoir échoué d’accélérer le processus d’accouchement avec l’administration de l’ocytocine artificielle.
C’est donc le Président de la République qui a usé des pouvoirs que lui confère la constitution et pris son temps pour parvenir, avec son Premier Ministre, à une composition satisfaisant des critères que tous les analystes politiques croyaient difficilement réconciliables.
Celle-ci se caractérise, à priori, par le changement dans la stabilité, la priorité donnée aux sensibilités socio-politiques et à la conservation de l’UDP comme partenaire privilégié au sein de la majorité présidentielle. Aussi, il semble que le Président de la République a saisi que les conséquences de l’octroi de quotas à certains jeunes partis, sont incalculables sur notre démocratie et sur le parti au pouvoir qui en distribue.
Dans les jours à venir, l’UPR nous dira s’il a été tenu compte ou non de ses propositions (s’il y en a eu) sauf si le choix, cette année, d’un Premier Ministre et d’un Président de l’Assemblée Nationale issus de la majorité, l’empêchera de manifester un quelconque mécontentement.
Quant aux autres partis ayant fait leur entrée dans ce gouvernement, ils nous diront certainement, eux aussi, combien ils sont satisfaits d’abord, des noms retenus parmi ceux proposés et ensuite, des départements ministériels qui leur ont été octroyés.
A leur tour, les observateurs de la scène politique nationale et les analystes politiques de l’opposition, ensemble, nous feront certainement découvrir, pour chaque nouveau membre du gouvernement, les références académiques, les expériences accumulées, la région, l’ethnie, l’échelle sociale et toute autre information utile à ce sujet.
Sur la base de telles données, il sera facile de savoir dans quelle mesure, Monsieur le Premier Ministre a tenu sa promesse relative à un gouvernement de compétences et largement représentatif. Comme on l’avait déjà dit dans un précédent article, publié par Cridem le 05 Février courant, c’était un pari difficile eu égard à l’approche du scrutin présidentiel et à la nécessité de gagner une bataille que le facteur ‘’surprise’’ pourra la transformer en un véritable défi pour la majorité.
Dans d’autres articles, il a été très clairement montré aussi que votre louable et légitime initiative ambitionnant de joindre ‘’compétence’’ et ‘’représentativité’’aurait été la bienvenue, n’eut été le contexte sensible où intervient ce changement de gouvernement auquel les mauritaniens se sont habitués chaque fois qu’on organise des élections législatives.
En d’autres termes, le contexte actuel est plutôt favorable au partage du pouvoir avec le maximum de forces qui le méritent parmi les deux camps de la ‘Majorité et de l’opposition. Alors, votre préoccupation logique devrait surtout être, Monsieur le Premier Ministre, qui choisir et comment réussir un dosage qui satisferait les parties prenantes dans le gouvernement et qui servirait efficacement aussi l’UPRdans la prochaine campagne présidentielle.
Devant une Majorité aussi hétérogène et une opposition qui n’a pas encore révélé sa stratégie, la composition du nouveau gouvernement devrait logiquement –comme devrait l’être celle des instances de l’Assemblée Nationale et de la Communauté Urbaine de Nouakchott- répondre aux exigences de l’heure. En effet, personne ne peut demander, à 5 mois d’une élection présidentielle, de former un gouvernement de compétences. C’est plutôt à l’issue d’une telle échéance électorale qu’une requête similaire pourra être recevable, justifiée et satisfaisable.
Malheureusement, il est trop tard de revenir maintenant sur ce qui a été fait et de faire comprendre à l’ayant droit que les députés et conseillers municipaux deKarama, du PUD, du Sursaut et de Ravah, ont gagné avec les voix de l’UPR, c'est-à-dire les voix de ceux qui soutiennent Aziz et prêts à le voter demain.
Chacun sait que la candidature de ces élus sous d’autres couleurs, a souvent été consécutive à un mauvais choix fait par l’UPR ou en son nom et/ou suivant une logique locale, fondée sur la lutte pour la suprématie entre cousins, familles et fractions d’une même ethnie ou entre des ethnies cohabitant ensemble et qui se disputent le leadership au niveau d’un village, d’une commune ou d’un département administratif.
En conséquence, on aurait discuté plutôt directement avec cette catégorie d’élus et non avec les chefs et les instances dirigeantes des partis ayant parrainé la candidature de ces élus. Monsieur le Premier Ministre, Messiers les Ministres, Monsieur le Président de l’UPR, au travail le défi est grand !
Même si on sait que la présidence de l’Union Africaine (UA) vaut pour la plupart des mauritanien un soutien effectif à Aziz de la part des pays voisins et africains, des pays Arabes où ils sont et des Grandes puissances intéressées par laMauritanie et par sa zone géographique des points de vue économique, politique et stratégique. L’effet psychologique de ce cadeau providentiel tombé à point nommé, sera énorme tant sur l’électeur mauritanien que sur l’opposition.
Attention, ne minimisez jamais l'adversaire, même si en plus de l’Afrique, il y a encore, à l’horizon, la présidence d’autres forums en Europe et même enAmérique …..?.
Dr. Sidi El Moctar Ahmed Taleb
Aucun doute donc, pour eux, que l’équipe gouvernementale qui vient d’être rendue publique l’instant, n’a finalement pu voir le jour que grâce à une césarienne pratiquée dans le Palais brun en l’absence de toute assistance et ce après avoir échoué d’accélérer le processus d’accouchement avec l’administration de l’ocytocine artificielle.
C’est donc le Président de la République qui a usé des pouvoirs que lui confère la constitution et pris son temps pour parvenir, avec son Premier Ministre, à une composition satisfaisant des critères que tous les analystes politiques croyaient difficilement réconciliables.
Celle-ci se caractérise, à priori, par le changement dans la stabilité, la priorité donnée aux sensibilités socio-politiques et à la conservation de l’UDP comme partenaire privilégié au sein de la majorité présidentielle. Aussi, il semble que le Président de la République a saisi que les conséquences de l’octroi de quotas à certains jeunes partis, sont incalculables sur notre démocratie et sur le parti au pouvoir qui en distribue.
Dans les jours à venir, l’UPR nous dira s’il a été tenu compte ou non de ses propositions (s’il y en a eu) sauf si le choix, cette année, d’un Premier Ministre et d’un Président de l’Assemblée Nationale issus de la majorité, l’empêchera de manifester un quelconque mécontentement.
Quant aux autres partis ayant fait leur entrée dans ce gouvernement, ils nous diront certainement, eux aussi, combien ils sont satisfaits d’abord, des noms retenus parmi ceux proposés et ensuite, des départements ministériels qui leur ont été octroyés.
A leur tour, les observateurs de la scène politique nationale et les analystes politiques de l’opposition, ensemble, nous feront certainement découvrir, pour chaque nouveau membre du gouvernement, les références académiques, les expériences accumulées, la région, l’ethnie, l’échelle sociale et toute autre information utile à ce sujet.
Sur la base de telles données, il sera facile de savoir dans quelle mesure, Monsieur le Premier Ministre a tenu sa promesse relative à un gouvernement de compétences et largement représentatif. Comme on l’avait déjà dit dans un précédent article, publié par Cridem le 05 Février courant, c’était un pari difficile eu égard à l’approche du scrutin présidentiel et à la nécessité de gagner une bataille que le facteur ‘’surprise’’ pourra la transformer en un véritable défi pour la majorité.
Dans d’autres articles, il a été très clairement montré aussi que votre louable et légitime initiative ambitionnant de joindre ‘’compétence’’ et ‘’représentativité’’aurait été la bienvenue, n’eut été le contexte sensible où intervient ce changement de gouvernement auquel les mauritaniens se sont habitués chaque fois qu’on organise des élections législatives.
En d’autres termes, le contexte actuel est plutôt favorable au partage du pouvoir avec le maximum de forces qui le méritent parmi les deux camps de la ‘Majorité et de l’opposition. Alors, votre préoccupation logique devrait surtout être, Monsieur le Premier Ministre, qui choisir et comment réussir un dosage qui satisferait les parties prenantes dans le gouvernement et qui servirait efficacement aussi l’UPRdans la prochaine campagne présidentielle.
Devant une Majorité aussi hétérogène et une opposition qui n’a pas encore révélé sa stratégie, la composition du nouveau gouvernement devrait logiquement –comme devrait l’être celle des instances de l’Assemblée Nationale et de la Communauté Urbaine de Nouakchott- répondre aux exigences de l’heure. En effet, personne ne peut demander, à 5 mois d’une élection présidentielle, de former un gouvernement de compétences. C’est plutôt à l’issue d’une telle échéance électorale qu’une requête similaire pourra être recevable, justifiée et satisfaisable.
Malheureusement, il est trop tard de revenir maintenant sur ce qui a été fait et de faire comprendre à l’ayant droit que les députés et conseillers municipaux deKarama, du PUD, du Sursaut et de Ravah, ont gagné avec les voix de l’UPR, c'est-à-dire les voix de ceux qui soutiennent Aziz et prêts à le voter demain.
Chacun sait que la candidature de ces élus sous d’autres couleurs, a souvent été consécutive à un mauvais choix fait par l’UPR ou en son nom et/ou suivant une logique locale, fondée sur la lutte pour la suprématie entre cousins, familles et fractions d’une même ethnie ou entre des ethnies cohabitant ensemble et qui se disputent le leadership au niveau d’un village, d’une commune ou d’un département administratif.
En conséquence, on aurait discuté plutôt directement avec cette catégorie d’élus et non avec les chefs et les instances dirigeantes des partis ayant parrainé la candidature de ces élus. Monsieur le Premier Ministre, Messiers les Ministres, Monsieur le Président de l’UPR, au travail le défi est grand !
Même si on sait que la présidence de l’Union Africaine (UA) vaut pour la plupart des mauritanien un soutien effectif à Aziz de la part des pays voisins et africains, des pays Arabes où ils sont et des Grandes puissances intéressées par laMauritanie et par sa zone géographique des points de vue économique, politique et stratégique. L’effet psychologique de ce cadeau providentiel tombé à point nommé, sera énorme tant sur l’électeur mauritanien que sur l’opposition.
Attention, ne minimisez jamais l'adversaire, même si en plus de l’Afrique, il y a encore, à l’horizon, la présidence d’autres forums en Europe et même enAmérique …..?.
Dr. Sidi El Moctar Ahmed Taleb
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