16-02-2014 10:45 -

Il n’en demeure pas moins que l’absence constatée des habituels caciques du pouvoir et des vieux dans le récent dispositif gouvernemental mis en place à créé l’événement, traduisant une volonté progressive, lente mais sûre des actuels dirigeants du pays de renouveler sans trop brusquer la classe politique en donnant la priorité aux jeunes et aux femmes.
La réunion du conseil des ministres de jeudi dernier a marqué un nouveau pas dans la physionomie du gouvernement, paru, cette fois à l’opinion plutôt jeune et hétéroclite avec une présence notoire de la gent féminine à l’effectif rehaussé de deux points à la dernière formation du gouvernement.
Sur le petit écran, ce changement notoire a crevé les yeux et enthousiasmé l’opinion sevrée depuis de longues années à des réunions stéréotypées des conseils des ministres, se ressemblant les autres aux autres sans que l’observateur averti ne réalise au fil des temps la moindre modification de cette alchimie gouvernementale vieillotte et ennuyante, marquée par l’omniprésence de barons et de prévaricateurs aux cursus politiques et professionnels sombres.
Un gouvernement doublement nouveau pour avoir remplacé le précédent, mais également pour avoir, donné suffisamment d’éléments suffisants aux analystes politiques pour décrypter les grandes lignes politiques de demain, de la période préélectorale, sur laquelle mise l’homme de Nouakchott pour remporter la présidentielle de 2014 en concrétisant immédiatement ses promesses envers les jeunes et les femmes, avant qu’il ne soit trop tard.
L’alchimie reflétée par le nouveau gouvernement suscitait tellement de curiosité et d’intrigue qu’elle a fini par occulter les critères précédemment requis par le Président de la République et le Premier ministre pour nommer des ministres dans le gouvernement en gestation.
En effet, l’entrée massive de femmes au gouvernement, désormais au nombre de six (6) est sans doute un événement appréciable qui a suscité l’admiration de l’opinion, particulièrement de la gent féminine promue à des effectifs inédits en termes de membres du gouvernement depuis l’indépendance du pays jusqu’à hier.
Cet intérêt porté subitement à la promotion de la femme dans les hautes sphères de l’administration conduit certains analystes à lui donner des motivations politiques. Pour ces observateurs, le pouvoir dont les soutiens politiques passent actuellement par des zones de turbulence suscitant des défections solennelles et des retraits en catimini ainsi que des votes sanctions, mise sur l’électorat féminin et des jeunes, plus élevé dans le pays, pour assurer ses calculs électoraux d’avenir.
Cette volonté de rénover et de rupture s’est aussi relativement révélée à la réunion du Conseil des ministres de jeudi passé au cours de laquelle le Président de la République a appelé les membres du gouvernement à assurer la visibilité de l’action gouvernementale dans un cadre de programmation approprié à travers la réalisation et le suivi de plans d’actions.
Le Chef de l’Etat a insisté à cette réunion avec sa nouvelle équipe gouvernementale pour les batailles politiques et socio économiques sérieuses qui profilent à l’horizon sur la nécessité d’accélérer l’exécution et le suivi des projets structurants en cours et de veiller en particulier à leur réalisation dans les délais fixé, rappelant l’importance du respect des principes de la bonne gouvernance et de la transparence en matière de gestion des biens publics.
Même ton de cloche chez le nouveau ministre de la communication et des relations avec le parlement Sidi Mohamed Ould Maham qui a lancé aux médias à la conférence de presse relative aux commentaires de la réunion du Conseil des ministres que le nouveau gouvernement poursuivre la lutte contre la gabegie.
Md O Md Lemine
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Source :
Temps Forts (Mauritanie)
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