
Depuis plus d’une décennie la presse surtout indépendante a connu un essor fulgurant avec l’avènement de la démocratie. La presse écrite (journaux quotidiens hebdo et bi hebdomadaires) et audio (Radio FM) et télévisions privées a enregistré une explosion surprenante favorisée par l’ouverture des maisons d’éditions et de centres de publication.
Nos plumes se sont alors multipliées et nos langues diluées. L’actualité est reprise, façonnée, transformée colorée et, selon les goûts et les besoins du moment, revue et « corrigée ». Nous sommes tous devenus journalistes, hommes de presse, correspondants et envoyés spéciaux.
Malheureusement, dans bien de cas, la profession est charcutée, violée, écartelée et offerte aux excès, aux caprices des uns et des autres, aux mépris de ses principes, de son éthique de sa mission, et de sa souveraineté.
Les hommes politiques soucieux de couvrir leurs arrières créent de toutes pièces des organes de presse qui leur assurent la propagande de leurs programmes et l’obtention d’un bon lectorat. Nous assistons alors à une guerre interne au sein même de la grande famille des journalistes : la même information est colportée, détournée, interprétée.
Des institutions et autres organisations réussissent leur portrait à travers la presse. Les consciences sont achetées lorsqu’elles ne sont pas proposées, les offres de services de plumitifs se multiplient. La corruption, le détournement des deniers publics, l’injustice, l’arbitraire sont couverts par les mercenaires de la plume au service des politiciens véreux, des fonctionnaires malhonnêtes et des arrivistes.
Face à cette situation de plus en plus grave et dont les tentacules s’étendent partout, il est plus que jamais impérieux de définir le journalisme et le journaliste et de rappeler la mission première de la presse et de ses organes.
En réalité l’activité du journaliste est régie par des règles qui s’appliquent à tous les médias et à tous les journalistes. Le journaliste obéit à des règles déontologiques dont l’interprétation est sujette à polémique. Le journaliste confirmé se doit de respecter un principe d’objectivité, en faisant la différence entre les faits et son interprétation personnelle des faits.
Chez les journalistes, il est pratiquement impossible de parvenir à une objectivité totale dans le traitement de l’actualité. L’urgence de la publication, la complexité des faits traités, l’absence d’expertise ne permettent pas de garantir l’objectivité absolue des informations divulguées. C’est pourquoi les journalistes sont tenus de collecter, rassembler, vérifier et commenter des faits pour les porter à l’attention du public à travers les média.
Le journalisme est parfois appelé « quatrième pouvoir » pour le rôle de transparence qu’il est censé avoir au sein d’une démocratie. C’est pourquoi des règles éthiques ont-elles été mises en place pour limiter les dérives. Le journaliste doit être totalement indépendant de tout pouvoir politique, idéologique ou économique, et loin de tout intérêt particulier ou partisan.
D’une manière générale, les principes de l’éthique journalistique peuvent s’exprimer de la manière suivante : la première mission du journalisme est la recherche de la vérité. La première loyauté du journaliste s’exerce envers les citoyens. Le journalisme est d’abord une discipline de vérification.
Le journaliste se doit de faire preuve d’indépendance vis-à-vis des thèmes et des personnes qu’il évoque. Il n’existe pas de journalisme sans exercice de la conscience personnelle. Mais qui est journaliste dans toute cette nébuleuse de plumitifs et d’éducateurs de société ?
Un professeur de journalisme écrit à propos du journaliste ceci : « le journaliste doit pouvoir : publier une information de qualité, défendre la liberté de l’information, respecter les personnes, promouvoir la liberté d’expression ; renforcer les valeurs qui fondent la démocratie, faire preuve d’équité, pour considérer tous les citoyens égaux devant la presse comme ils le sont devant la loi, ne pas user de méthodes déloyales ».
Le journaliste peut être spécialisé dans un domaine particulier, comme le journalisme politique, sportif, scientifique, mondain, etc. Le journalisme d’investigation traite les faits dont la collecte peut être entravée par des tiers intéressés à leur non-divulgation, ou que le sujet étudié réclame un travail de recoupement long et complexe. Les faits récents constituent l’actualité.
Le journalisme d’actualité concerne principalement la radio, la télévision, la presse écrite quotidienne. Il relate les événements récents. Les journalistes cherchent à obtenir les informations en exclusivité (appelées scoop dans le jargon du métier).
Le grand reportage consiste à mener une enquête en profondeur lors des guerres ou des grands événements historiques. Il est généralement considéré comme l’activité la plus noble du journalisme. En théorie toujours, le journaliste/le média peut bien sûr être engagé : il doit alors respecter toujours les faits, viser l’intérêt général et exposer clairement les termes de son parti pris..
Je retiens à la lecture de cette définition du journalisme et du journaliste, que force est de constater que nos petites plumes feraient mieux de s’assécher, ou alors de se conformer aux principes de la profession, si nous voulons être dignes de confiance d’un lectorat au bord de l’intoxication, et qui ne croit plus à rien.
Un grand bravo à ces hommes et à ces femmes de la presse, engagés et bravant les menaces, les assassinats, les intimidations et les tentatives multiples de corruptions, occupés à exercer contre vents et marées leur profession de défenseurs de la liberté d’expression au service de la démocratie réelle et la culture de la paix sociale.
Mohamed Ould Sidi Mohamed (Moydidi).
Tél : 622 31 36 Nouakchott – Mauritanie
Nos plumes se sont alors multipliées et nos langues diluées. L’actualité est reprise, façonnée, transformée colorée et, selon les goûts et les besoins du moment, revue et « corrigée ». Nous sommes tous devenus journalistes, hommes de presse, correspondants et envoyés spéciaux.
Malheureusement, dans bien de cas, la profession est charcutée, violée, écartelée et offerte aux excès, aux caprices des uns et des autres, aux mépris de ses principes, de son éthique de sa mission, et de sa souveraineté.
Les hommes politiques soucieux de couvrir leurs arrières créent de toutes pièces des organes de presse qui leur assurent la propagande de leurs programmes et l’obtention d’un bon lectorat. Nous assistons alors à une guerre interne au sein même de la grande famille des journalistes : la même information est colportée, détournée, interprétée.
Des institutions et autres organisations réussissent leur portrait à travers la presse. Les consciences sont achetées lorsqu’elles ne sont pas proposées, les offres de services de plumitifs se multiplient. La corruption, le détournement des deniers publics, l’injustice, l’arbitraire sont couverts par les mercenaires de la plume au service des politiciens véreux, des fonctionnaires malhonnêtes et des arrivistes.
Face à cette situation de plus en plus grave et dont les tentacules s’étendent partout, il est plus que jamais impérieux de définir le journalisme et le journaliste et de rappeler la mission première de la presse et de ses organes.
En réalité l’activité du journaliste est régie par des règles qui s’appliquent à tous les médias et à tous les journalistes. Le journaliste obéit à des règles déontologiques dont l’interprétation est sujette à polémique. Le journaliste confirmé se doit de respecter un principe d’objectivité, en faisant la différence entre les faits et son interprétation personnelle des faits.
Chez les journalistes, il est pratiquement impossible de parvenir à une objectivité totale dans le traitement de l’actualité. L’urgence de la publication, la complexité des faits traités, l’absence d’expertise ne permettent pas de garantir l’objectivité absolue des informations divulguées. C’est pourquoi les journalistes sont tenus de collecter, rassembler, vérifier et commenter des faits pour les porter à l’attention du public à travers les média.
Le journalisme est parfois appelé « quatrième pouvoir » pour le rôle de transparence qu’il est censé avoir au sein d’une démocratie. C’est pourquoi des règles éthiques ont-elles été mises en place pour limiter les dérives. Le journaliste doit être totalement indépendant de tout pouvoir politique, idéologique ou économique, et loin de tout intérêt particulier ou partisan.
D’une manière générale, les principes de l’éthique journalistique peuvent s’exprimer de la manière suivante : la première mission du journalisme est la recherche de la vérité. La première loyauté du journaliste s’exerce envers les citoyens. Le journalisme est d’abord une discipline de vérification.
Le journaliste se doit de faire preuve d’indépendance vis-à-vis des thèmes et des personnes qu’il évoque. Il n’existe pas de journalisme sans exercice de la conscience personnelle. Mais qui est journaliste dans toute cette nébuleuse de plumitifs et d’éducateurs de société ?
Un professeur de journalisme écrit à propos du journaliste ceci : « le journaliste doit pouvoir : publier une information de qualité, défendre la liberté de l’information, respecter les personnes, promouvoir la liberté d’expression ; renforcer les valeurs qui fondent la démocratie, faire preuve d’équité, pour considérer tous les citoyens égaux devant la presse comme ils le sont devant la loi, ne pas user de méthodes déloyales ».
Le journaliste peut être spécialisé dans un domaine particulier, comme le journalisme politique, sportif, scientifique, mondain, etc. Le journalisme d’investigation traite les faits dont la collecte peut être entravée par des tiers intéressés à leur non-divulgation, ou que le sujet étudié réclame un travail de recoupement long et complexe. Les faits récents constituent l’actualité.
Le journalisme d’actualité concerne principalement la radio, la télévision, la presse écrite quotidienne. Il relate les événements récents. Les journalistes cherchent à obtenir les informations en exclusivité (appelées scoop dans le jargon du métier).
Le grand reportage consiste à mener une enquête en profondeur lors des guerres ou des grands événements historiques. Il est généralement considéré comme l’activité la plus noble du journalisme. En théorie toujours, le journaliste/le média peut bien sûr être engagé : il doit alors respecter toujours les faits, viser l’intérêt général et exposer clairement les termes de son parti pris..
Je retiens à la lecture de cette définition du journalisme et du journaliste, que force est de constater que nos petites plumes feraient mieux de s’assécher, ou alors de se conformer aux principes de la profession, si nous voulons être dignes de confiance d’un lectorat au bord de l’intoxication, et qui ne croit plus à rien.
Un grand bravo à ces hommes et à ces femmes de la presse, engagés et bravant les menaces, les assassinats, les intimidations et les tentatives multiples de corruptions, occupés à exercer contre vents et marées leur profession de défenseurs de la liberté d’expression au service de la démocratie réelle et la culture de la paix sociale.
Mohamed Ould Sidi Mohamed (Moydidi).
Tél : 622 31 36 Nouakchott – Mauritanie
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Source : L'Authentique (Mauritanie)
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