lundi 25 février 2013

Encore des preuves que la BCM est devenue une passoire financière



Encore des preuves que la BCM est devenue une passoire financière
Plus on remonte les bilans des exercices écoulés de la Banque centrale (de 2008 à nos jours), plus l’on constate que cette institution monétaire connait des turpitudes de gestion qui cachent mal une mauvaise gouvernance préjudiciable aux équilibres financiers et monétaires, tire-t-on de l’analyse des différents audits pratiqués. 

Souvent utilisée comme une tirelire, la Banque centrale dont la gestion est aujourd’hui dépréciée par les pratiques douteuses de son gouverneur, premier responsable de ces comptes annuels aux yeux de la loi, traverse de dangereux goulots d’étranglement. 

Mais de quelle loi parle-t-on aujourd’hui avec la domestication de cette institution au profit d’une nouvelle oligarchie compradore qui continue de la mettre à sac, sans rendre compte. 

C’est ainsi que l’on apprend que les comptes clos le 31 décembre 2009 enregistrent une créance de 402 millions d’ouguiyas sur la Bacim-Bank qui se rapporte aux frais supportés par la BCM pour le compte de la  pendant la période de l’administration provisoire de cette banque et aux pénalités pour insuffisances de réserve de la période sus-citée. 


Même si tout le monde sait que se sont les différents administrateurs provisoires de la Bacim-Bank, devenue aujourd’hui Orabank, qui ont contribué à son écroulement, il n’existait « aucun accord entre la BCM et la Bacim-Bankrelativement à cette créance » attestent les auditeurs. 

S’agissant du précédent de la défunte Bacim-Bank, rappelle-t-on, douze directeurs généraux, deux mises sous tutelle publique (en 2004 et 2007) ont été déployés en 13 années d’existence de cette banque. Une affaire de micmac juridico-financier impliquant entre 2009 et 2012, les fonctionnaires de la BCMdevenue notoire avant sa reprise par son repreneur Oragroup, héritier des fonds américains ECP

Dans différents audits des comptes de la BCM, c’est véritablement la nuit et le brouillard avec le report, dans le même audit, d’une «erreur» de la BCM sur un transfert de € 242 000, soit 81 931 520 d’ouguiyas, de son compte bancaire ouvert dans les livres de la Banque de France (BDF) vers celui de son fournisseur FZE International, détenteur de créances sur Air Mauritanie. Des fonds que FZE refusera de retourner à un expéditeur probablement intéressé. 

Preuve s’il en était encore que la Banque centrale continue d’être dans la tourmente d’une gestion scabreuse de plus en plus évidente pour le commun des mortels.



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