mercredi 27 février 2013

Football : la Mauritanie bat la Gambie 2-0



Football : la Mauritanie bat la Gambie 2-0
L'équipe nationale de football locale s'est imposée contre l’équipe nationale gambienne (0-2) ce mercredi 27 février. AuStade Indépendance Stadium à Banjul. Les mourabitounes ont ouvert le score à la première période grâce a Abdoulaye siley Gaye. En seconde période,Ismaël Diakité a doublé la mise. 2-0 score final. 

Encore un bel exploit pour les protégés de Patrice Neveu qui jouaient face à une sélection gambienne solide et qui se prépare pour les éliminatoires du mondiale 2014. 

A noter qu'un second match amical contre cette même sélection gambienne est prévu le samedi 02 mars 2013. 

Il est à souligner que ces matchs seront comptabilisés dans les statistiques officielles de la FIFA et que les Mourabitounes vont encore progresser au classement mondial.

Ces rencontres entrent dans le cadre de la préparation de l’équipe mauritanienne en vue du dernier tour éliminatoire du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2014, prévu en Afrique du Sud, devant l’opposer à celle duSénégal le 22 juin a Dakar.

Djigo Souleymane

Le président de l’Assemblée nationale : «Les Mauritaniens veulent, plus que jamais, une solution à la crise »



Le président de l’Assemblée nationale : «Les Mauritaniens veulent, plus que jamais, une solution à la crise »
Messaoud Ould Boulkheir, président de l’Assemblée nationale depuis 2007 et de l’Alliance populaire progressiste, est une personnalité nationale qu’on ne présente plus. 

Il est connu pour ses positions courageuses au service du pays, de son développement et de sa cohésion sociale et de sa stabilité. A l’heure où la scène politique nationale connait une effervescence sans précédent, rappelant celle de la crise de 2008, le siteAlqalima.net l’a rencontré pour évoquer avec lui les questions de l’heure enMauritanie ; 

Celles qui préoccupent l’opinion publique nationale, telles la crise politique, les élections, les rapports avec le pouvoir, la guerre au Mali, le «printemps arabe, etc. » 

Vous avez annoncé, récemment le lancement officiel de votre initiative. Quelle évaluation faites-vous de ce lancement ?

Je vous remercie d’abord pour l’occasion offerte de parler non seulement de l’Initiative qui vient d’être lancer officiellement mais aussi de diverses questions de l’heure. Oui, l’opportunité était bonne, les conditions étaient favorables pour annoncer, officiellement, le lancement de cette initiative, surtout que le temps a été donné aux acteurs politiques et aux organisations de la société civile de l’étudier pour pouvoir se prononcer sur elle.

Mais il y a eu, l’incident malheureux de blessure du président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, qui a aussi obligé à attendre son retour après une convalescence de plus d’un mois en France, pour en discuter avec lui ; parce que, réellement, c’est lui le premier concerné. 

A son retour donc, je l’ai rencontré et lui ai présenté l’initiative recevant alors ses remarques sur ce plan de sortie de crise. Il n’y avait alors plus aucune raison d’attendre pour le lancement officiel de cette initiative destinée à favoriser la réconciliation nationale, surtout qu’à nos problèmes intérieurs sont venues s’ajouter les complications liées à la crise malienne.

Concernant l’évaluation du lancement officiel de l’initiative, il faut se référer aux nombreux avis donnés par les autres et à la très forte mobilisation (toute la Mauritanie, toutes les communautés), ce qui dénote de l’intérêt accordé à cette initiative par la COD et par la Majorité présidentielle représentées au plus haut niveau. Par aussi la présence du corps diplomatique et les témoignages qui disent que le Palais des congrès de Nouakchott a connu, le 11 février 2013, l’une de ses affluences record. Cela nous encourage à aller de l’avant.

Les Mauritaniens veulent, plus que jamais, une solution à la crise ; les gens sont réellement fatigués de cette situation. L’espoir est grand que cette attente populaire, cette pression des masses sur les politiques poussent les uns et les autres à lâcher du lest, à se rapprocher pour s’entendre sur les modalités d’une sortie de crise convenable.

La COD pense que l’Initiative est la preuve qu’il y a une crise politique dans le pays, ce que la majorité nie de toute évidence. Alors pour vous, il y a crise ou pas crise ? Autrement, quelle appréciation faites-vous de la situation politique dans le pays ?

Les analyses, les appréciations dépendent de ceux qui les font. Chacun regarde la situation en fonction de prismes et de perspectives propres. Mon point de vue à moi c’est cette initiative qui regarde la situation dans tous ses aspects, politique, économique, social, militaire, etc) ; ce qui suppose qu’il faut trouver une issue, accorder de l’importance aux problèmes des populations, leur assurer une réelle égalité des chances, la justice ; c’est ce qui nous manque réellement pour créer un citoyen véritable.

J’ai dit sans ambages que la situation actuelle n’est pas celle que veulent les citoyens ; alors est-ce une crise ? Celui qui répond par « non » doit trouver une appelation à la situation présente. J’irai même plus loin, en disant qu’il y a une crise partout, au niveau des hommes politiques, de la citoyenneté, l’administration, la gestion de l’Etat, une crise qui n’épargne personne ; mais aussi que je ne comprends pas pourquoi ceux qui évoquent cette crise ne soient pas plus disposés, dans l’intérêt du pays, à se rapprocher du pouvoir pour tenter de trouver une issue à la situation préoccupante qui prévaut aujourd’hui.

C’est pourqoi, je reviens pour dire que s’il y a une crise politique, économique, morale, il y a aussi une crise des hommes politiques mauritaniens et la question qui se pose est : sont-ils à la hauteur ou non ? Loin de moi ici la volonté de douter de la capacité de quiconque ou de ses capacités mais l’appel que nous avons lancé pour la réconciliation, « la Mauritanie d’abord » exige qu’on laisse de côté nos convenances personnelles pour penser aux meilleurs moyens de bâtir un pays auquel nous serons fiers d’appartenir, que nous défendrons tous et mettons ses intérêts avant les nôtres. C’est ce que je veux dire ici.

Pensez-vous que les élections sont la voie royale pour venir à bout de la crise et quelles sont les conditions à réaliser avant d’aller à ces échéances ?

La participation de tous les partenaires politiques aux futures élections est une nécessité, ne serait-ce que pour l’acceptation de leurs résultats. Et parce qu’aussi, organiser des élections, c’est permettre à chaque citoyen de donner son avis. Les autorités doivent donc œuvrer pour que tous les Mauritaniens participent à ces élections. Je repète que c’est une condition importante de leur validité. Il faut que les conditions d’organisation du scrutin soient acceptées par l’opinion publique nationale et internationale pour que celui qui décide de ne pas participer le fasse pour des raions autres que celles de la non transparence.

Naturellement, la classe politique doit trouver le consensus nécessaire pour s’entendre et résoudre les problèmes politiques pendants. C’est d’ailleurs là l’objectif de mon initiative qui met en avant l’intérêt national et non celui des partis ou des individus.

Il est aussi dans la nature même des élections qu’elles connaissent une participation importante ou moindre, mais il ne faut pas que, dans ce dernier cas, cela soit mis sur le dos de manquements mais de choix personnels.

Pour en venir à l’autre terme de votre question lié à la possibilité ou non d’’organiser les élections cette année, je dirai que tout dépend de l’enrôlement en cours qui doit être achevé rapidement mais avec sérieux. Nous avons besoin de savoir combien nous sommes, c’est incontestable, mais après le travail de l’administration (l’Agence Nationale du Registre des Populations et des Titres Sécurisés, NDLR), nous aurons besoin d’un audit.

Alors si les choses sont faites de cette manière, avec l’enregistrement de tous les citoyens, la vérifiction des listes, l’assurance que c’est bien la CENI qui contrôle l’opération et non le ministère de l’Intérieur, alors celui qui prendra la décision de ne pas participer l’aura voulu. Ce sera alors un choix politique et c’est son droit.

Sans doute que parmi les préalables à l’organisation de ces élections figurent en bonne place la CENI et un état-civil fiable. Considérez-vous la formation d’un gouvernement d’union nationale comme une troisième condition sine qua non ?

Non ce n’est pas vraiment une condition nécessaire. Un gouvernement élu qui gouverne n’est pas obligé de partager avec son opposition mais j’ai dit que l’intérêt général et la situation qui prévaut peuvent le pousser à le faire. C’est une question de volonté et de choix, pas plus. Toutefois, parmi les griefs que je fais au pouvoir actuel c’est de gouverner sans les autres. Oui, il y a des postes que l’opposition ne doit pas convoiter (ministres, et autres nominations à caractère politique) mais il y en a d’autres où il faut voir les choses autrement. Si le pouvoir décide de s’ouvrir à tous, ce sera un signe de bonne volonté, une preuve qu’il accorde de l’importance à l’intérêt national.

C’est donner la chance à tous de participer à des élections libres et transprentes non conduites par le ministère de l’Intérieur. Ce sera aussi l’occasion donnée à l’opposition de savoir que la démocratie ce n’est pas seulement dénoncer ce qu’elle considère comme les errements du pouvoir, reconnaître un président, le rejeter ensuite, pour le reconnaitre à nouveau, mais savoir aussi accepter ses propres erreurs, participer à l’apaisement, à la consolidation de l’unité nationale et œuvrer de la sorte au développement du pays et au renforcement de la démocratie.

La crise politique a son pendant sur le plan économique. Que pensez-vous des conditions de vue des populations et de la gestion des affaires par l’actuel gouvernement ?

J’ai toujours dit que je ne suis pas satisfait de la situation économique dans laquelle se trouve le pays. Les ressources dont parle le gouvernement ne profitent qu’à une minorité. Les choses doivent être revues et corrigées ; les riches dans ce pays sont connus, ils appartiennent à quelques régions, voire à certaines familles. Les Mauritaniens doivent pouvoir profiter de leur poisson et de l’or qu’on dit exister en grandes quantités. Une telle abondance doit se réfleter dans les salaires, se traduire dans la construction des routes, des hôpitaux et de projets qui bénéficient aux populations.

L’argent n’a pas d’importance s’il n’est pas investi et s’il ne profite pas aux citoyens au niveau des secteurs sociaux comme l’éducation et la santé, des domaines où cela est loin d’être évident. J’ai dit, dans mon initiative, que l’enseignement va mal, de sorte que le désespoir gagne tous les coeurs.

On se demande à quoi sert-il d’avoir un grand diplôme si on ne peut accéder au travail, s’il n’y a pas possibilité de vivre décemment, d’avoir un logement alors que des personnes sans références parviennent, grâce à leurs relations, à se hisser au sommet et à amasser des fortunes immenses. Ce qui pousse certains à se demander à quoi servent les études. La situation au niveau de la santé n’est pas meilleure. Il suffit de voir la ruée, ces dernières semaines, vers un puits que l’on dit pollué censé guérir tous les maux ! C’est effarent.

Ajoutons à cela qu’il y a des communautés marginalisées qui souffrent plus que les autres, même si la situation commence à se généraliser. Oui, il y a ceux qui n’ont jamais connu l’école, qui n’ont jamais été soignés et ont toujours lutté pour leur survie. Et au lieu de faire quelque chose pour cette large frange de la population, on laisse la situation empirer pour que la misère gagne une partie de ceux qui ont toujours été épargnés.

C’est là où il y a le danger. Sans doute que l’augmentation vertigineuse des prix compte parmi les problèmes sérieux que rencontrent les citoyens qui éprouvent de plus en plus de difficultés à subvenir à leurs besoins quotidiens. Sans doute aussi que l’accumulation de tous ces problèmes et la tension qui en résulte rendent la situation plus qu’explosive. Il faut donc penser, au plus vite, à la corriger par une meilleure redistribution des richesses, une meilleure offre dans le domaine de l’éducation, de la santé et du logement. Sans cela, inutile de se voiler la face, il y a un risque d’explosion sociale, malgré que l’on soit un peuple pacifique et comme on dit, la patience à ses limites. 

J’ai abordé toutes ces questions, en toute objectivité, dans mon initiative parce que je considère qu’il est de mon devoir de dire aux Mauritaniens la vérité, ou du moins ce que je pense, de faire des propositions susceptibles de contribuer à tout ce qui peut alléger les souffrances des populations et éviter au pays le chaos.

L’organisation IRA a sillonné en long et en large l’intérieur du pays, mettant en avant la dénonciation de l’esclavage. Pensez-vous que ce phénomène que vous êtes le premier à avoir dénoncé et combattu, nécessite toujours de telles méthodes de lutte ?

La meilleure façon d’aborder cette question est, je le pense, celle que j’ai adoptée, moi et mes camarades, il y a longtemps de cela. C’est le combat pacifique. Nous sommes un seul peuple, un peuple musulman dont il faut veiller à l’unité et à la cohésion sociale. La violence ne règle rien et j’ai déjà dit, en des occasions diverses, que je ne partage pas la méthode suivie par IRA. Ce que je partage avec eux, c’est cette conviction que l’esclavage est un fléau qui existe à très grande échelle, et qu’il est entouré par des ilots de pauvreté, d’ignorance et de marginalisation qui rendent encore plus précaire la situation d’une grande frange de la société. 

Ce fléau doit être combattu par les moyens pacifiques et nous devons compredre que c’est l’affaire de tous. L’Etat, premier responsable, doit se départir de sa carapace démagogique et reconnaître que ce phénomène existe encore ; il doit surtout sommer son administration, sa justice et ses responsables d’appliquer les lois. L’Etat doit aider toute personne ou organisation qui œuvre, sincèrement, sans arrière pensée, à l’éradication de ce fléau, parce que nous sommes un même peuple, et il ne faut pas créer la division au sein des fils d’un même pays.

Contre l’esclavage, il ne suffit pas de promulguer une loi, ou même de le dénoncer dans une constitution. C’est une pratique abjecte contre laquelle tous doivent lutter, mais de manière pacifique, sans haine et sans passion, sans provoquer une scission au sein du peuple.

L’APP a connu ce que certains ont appelé une crise politique ayant conduit à la sortie de certains de ses leaders qui ont d’ailleurs créé un nouveau parti. Cette scission vous a-t-elle affaibli, comme le supposent certains ? Et quelles sont vos relations avec ces désormais « anciens dirgeants » de l’APP ?

Je commencerai par le second terme de votre question en disant qu’il n’y a pas de relations entre ces personnes et moi. Ce n’est pas que je refuse, mais je pense que celui qui est parti, qui est devenu « indépendant », doit s’occuper de ce qu’il fait, avoir un programme politique qui ne soit pas seulement la critique de Messaoud. Je vous dis, que l’APP se porte très bien après ce départ.

La confiance en son programme et en son président existe toujours et augmente même jour après jour. Je n’en veux pour preuve que la grande mobilisation et les témoignages favorables au lancement officiel de mon initiative pour lequel une invitation a été adressée au parti qu’ils ont créé (Al Mostaqbal, ndlr) comme à toute autre formation de la COD.

Pourtant, dans un entretien avec une radio locale, le président d’Al Mostaqbal a déclaré avoir été invité par une des parties soutenant l’initiative. Je ne m’intéresse pas aux dires des gens, et comme je l’ai dit auparavant, mon objectif ici n’est pas de répondre aux déclarations des autres.parce que je considère que mon rôle est de montrer la voie à tous, de faire ce que je considère comme juste et profitable à tous les Mauritaniens.

Je ne fais pas la politique pour médire des autres. Et si j’ai un conseil à leur donner c’est de dire que celui qui a créé un parti doit avoir un grand projet de société et s’occuper à la réaliser. Les partis ne se fondent pas sur la critique des personnes. Ils doivent comprendre cela et laisser Messaoud tranquille.

Toujours dans le cadre de ce qui se raconte, l’on pense qu’APP est devenu « un parti de la Majorité » ou du moins que Messaoud Ould Boulkheir a des affinités suspectes avec Aziz. Que répondez-vous à ces insinuations ?

Je redis la même chose à ceux qui pensent ainsi. Celui qui te donne un conseil doit regarder d’abord ce qu’il fait lui-même. Je ne suis pas de la Majorité, j’en ai fait partie un court instant et c’est Mohamed Ould Abdel Aziz qui m’en a fait sortir. L’histoire est là pour dire qui a fait quoi et ce qui s’est passé est connu de tous. En fait, j’ai rencontré le président dans le cadre d’un dialogue demandé par lui et qui a été accepté d’abord par l’ensemble de l’opposition. 

Mais le « printemps arabe » est venu brouiller les cartes poussant certains à faire marche arrière alors qu’il y en avait qui cherchaient à me pousser moi à aller plus vite vers ce dialogue. Si dialoguer avec Ould Abdel Aziz suppose être avec lui, alors oui, je suis preneur parce que l’intérêt de la Mauritanie passe avant tout. C’est la préoccupation, la seule, que j’ai eu durant tout mon parcours dans l’administration et en politique.

Il y a l’affaire Bouamatou. Certains se demandent pourquoi vous n’agissez pas dans son cas, comme cela a été fait pour d’autres hommes d’affaires, d’autres personnes ? 

Vous vous rappelez sans doute de ce que j’ai dit à la télévision, lors de l’émission « El Hiwar » (dialogue) à propos de cet homme ? J’ai évoqué l’aide qu’il m’avait apporté lors de la campagne présidentielle parce que j’estime qu’il fallait le faire. Je ne suis pas ingrat, Quand j’ai appris la nouvelle de ses tracas avec le pouvoir, j’ai revêtu mes habits officiels et suis parti voir le président de la République pour l’entretenir de cette affaire - et de plusieurs autres concernant les mauritaniens de manière générale qui viennent me poser leurs problèmes espérant que je puissent les régler.

Le président m’a promis que le ministère du Commerce va s’occuper du problème posé par les importateurs de « zazou » (sachets en plastique) mais pour le cas d’Ould Bouamatou, il avait des arguments et une position que j’ai transmis à qui de droit par l’entremise de ses proches. Voilà, je vous l’ai dit, j’agis en toute discrétion, sans tambours ni trompette, parce que dans ce genre de démarche, c’est une conviction, un devoir envers les Mauritaniens, de quelque condition qu’ils soient, et non un acte à exploiter politiquement.

Quelles relations entretenez-vous avec les partis de la COD ? 

Ce sont des relations normales. Pas comme avant mais des relations apaisées. Vous vous rappelez là aussi que je suis le premier à avoir brisé la glace mais leurs réactions n’ont pas été les mêmes. Maintenant que mon initiative est lancée de manière officielle, je suis décidé à revenir les voir une nouvelle fois pour discuter et probablement, ils comprendront que les problèmes de la Mauritanie nous concernent tous et ne doivent pas être ramenés à des dissensions entre personnes. Et si nous avons l’ambition de gouverner la Mauritanie, on doit être ouvert pour comprendre qu’on peut avoir des positions différentes mais cela n’empêche qu’on se rencontre pour discuter de ce qui concerne la Mauritanie et les Mauritaniens.

Avant de dépasser cette question, il a été annoncé, hier (mercredi 20 janvier 2013) que l’actuel président de la COD compte présenter une initiative de sortie de crise dont le principal point est la réduction des pouvoirs du président ? Un premier commentaire ?

Je pense qu’en parler peut être vu comme une jalousie pour mon initiative et c’est pourquoi je préfère me taire. De toutes les façons, s’il s’agit de compétition entre les initiatives, elles doivent être posées toutes et c’est aux Mauritaniens de choisir. Leur initiative est la dernière à être annoncée ; plusieurs initiaitives ont été lancées avant la nôtre mais leurs initiateurs ont fini par la soutenir. Et si l’objectif de cette initiative est de faire barrage à mes propositions, je dis « inna lilahi we inna ileyhi rajioun » (nous sommes à Dieu et à Lui nous revenons). Je ne suis pas loin de ce qu’ils proposent et l’essentiel, encore une fois, c’est l’intérêt de la Mauritanie.

Quelle est la nature des relations à l’intérieur de la CAP ? Est-ce une alliance conjoncturelle (pour mener le dialogue avec le pouvoir) ou bien stratégique (pour aborder les futures élections en tant que front uni) ?

Il est prématuré d’en parler. Nous tous marchons sur le chemin de l’entente et de l’apaisement entre les différents pôles politiques, avec comme objectif de préserver l’intérêt supérieur de la Nation. Je pense que, concernant les élections, il y a plusieurs conditions qui doivent se réaliser d’abord pour déterminer notre position sur les élections. Comme je l’ai dit, il faut que les conditions de transparence soient réunies pour aller à ces élections. En ce qui me concerne, s’il y a des choses qui clochent, je ne m’engagerais pas. Je précise que je parle ici en mon nom.

Pensez-vous que l’intervention française au Mali était l’unique solution pour régler la crise et quelles conséquences a cette dernière sur la Mauritanie ?

Oui, pas seulement nécessaire mais aussi voulue par les Maliens eux-mêmes. Je soutiens cette intervention de la France et de la Cedeao et regrette que la Mauritanie ne se soit pas engagée à leur côté. En tant que voisin du Mali, il était de notre devoir de voler à son secours, de participer au règlement de sa crise. Ensuite, ce qui touche le Mali constitue également une menace pour la Mauritanie. Si c’est le terrorisme, il nous a déjà traumatisé avant lui et si c’est le problème de la difficile cohabitation entre communautés différentes, nous sommes dans une situation pareille. 

Certaines d’entre elles considèrent qu’elles sont victimes de l’injustice et de la maginalisation. Donc si les portes de la sécession sont ouvertes, nous ne pouvons y faire face parce que nous sommes un Etat fragile. C’est ce qui me pousse à soutenir l’intervention au Mali et à dire que c’était un devoir politique, moral et religieux pour la Mauritanie envers ce pays frère d’y aller aussi.

On ne peut finir Monsieur le Président sans connaître votre avis sur le « printemps arabe » et les évolutions qu’il a connues.

Concernant la Syrie, je suis du côté des révolutionnaires. En ce qui concerne les « printemps arabes », les peuples savent mieux que quiconque ce qu’ils font. Chacun agit en fonction de ses spécificités, de ce qu’il pense juste et bon pour lui. Et, de manière générale, je ne souhaite pas que les révolutions arabes suivent le pas de la révolution française menée au nom de la liberté, de la République, mais qui, finalement, a produit un empire.

Les révolutions, dans leur idéal de justice et de défense des faibles ne peuvent être rejetées par personne. Je souhaite la paix pour tous et que ces révolutions soient le moyen d’instaurer la justice et la liberté dans ces pays. Mais si l’objectif de ces « printemps arabes » est tout simplement ce qui correspond au dicton qui dit « pousse-toi que je me place », pour que ceux qui arrivent au pouvoir reproduisent les mêmes pratiques hier honnies de tous, le mieux est que cela soit par les voies pacifiques, celles qui préservent les vies et les infrastructures de base d’un pays. 

Celui qui observe la Syrie constate, malheureusement, qu’elle a été détruite, ce qu’aucun président, même élu démocratiquement, ne doit se permettre. Et que dire alors d’un président dans les habits d’un émir ? La Syrie n’est pas une dynastie des Assad. Bachar qui n’est pas parvenu au sommet de l’Etat par ses mérites et son travail mais comme « héritier » de son père, le sait très bien. Détruire un pays et tuer des dizaines de milliers de gens pour rester au pouvoir est la plus grande preuve qu’il n’est pas habilité à demeurer à la tête de la Syrie. L’objectif de tout dirigeant est de protéger son peuple avant de se protéger lui-même.

Un dernier mot

Mon dernier mot est que je souhaite pour votre site plein de succès et qu’il trouve sa place au sein de la presse. Je souhaite aussi que vous ne soyez pas pour moi comme ces sites auxquels j’ai accordé des entretiens et qui sont devenus, du jour au lendemain, mes pires ennemis. Je ne terminerai pas ce mot sans renouveler mes remerciements à tous ceux qui m’ont épaulé en apportant leur soutien à mon initiative, qu’il s’agisse de partis politiques, d’organisations de la société civile ou personnalités indépendantes.

Je réitère mes remerciements particulièrement à ceux qui ont soutenu mon initiative dès le début et ont vu en elle une proposition sincère au service de ce pays, lui ont donné cette importance et ce soutien dont elle avait besoin. C’est ce qui est attendu de tous les pôles politiques, qu’ils mettent l’intérêt de la Mauritanie au dessus de tout. Je remercie aussi le peuple mauritanien qui, dans sa diversité ethnique et politique, a préféré mettre de côté l’appartenance politique pour se mobiliser derrière mon initiative et pour montrer que l’opinion publique nationale préfère l’entente et la réconciliation, que le peuple se lasse de ces antagonismes sans fin. Je remercie également les hommes politiques qui, en fin de compte, ont choisi de participer au lancement officiel de cette initiative. 

La présence de tous les leaders de la COD, que je remercie ici, est un bon présage pour la suite, avec l’espoir d’arriver à s’entendre, tout comme la participation de la Majorité, notamment de l’Union pour la République, pousse à l’optimisme quant à la suite de ce projet que nous menons pour apaiser la situation et amener tout le monde à œuvrer pour la construction d’une Mauritanie forte, solidaire, démocratique et tolérante. Nous prions Allah le Tout Puissant pour que l’intérêt général prenne le dessus sur l’intérêt personnel ; parce que les ambitions personnelles trouveront leur place s’il y a la paix et la stabilité.

Tous doivent comprendre qu’il arrive des moments où la Nation a besoin de tous ses fils, de son peuple et de ses responsables. Elle a surtout besoin de sagesse et de patience. L’estime que j’ai aujourd’hui, je ne rêvais et ne voulais à aucun moment l’avoir seul, sans ceux qui ont œuvré avec moi et j’ai tout fait pour que cet honneur soit commun, en allant tous vers le dialogue et ce qui importe pour le pays. Mais la situation m’échappe et c’est Dieu qui commande.

Entretien réalisé par : Sneiba Mohamed et Ahmed Salem Ould Youba Khouya

Réalisation d’un « Argumentaire islamique contre la corruption ».



Réalisation d’un « Argumentaire islamique contre la corruption ».
Un « Argumentaire islamique contre la corruption » a été réceptionné, mercredi, par les membres de laCoalition Contre la Corruption en Mauritanie(3CM) au siège de cette organisation.

Il s’agit d’un opuscule d’une vingtaine de pages écrits dans les deux langues (arabe et français) avec une préface de l’éminent érudit Hamden Ould Tah. C’est un ensemble de textes coraniques et de la tradition du prophète Mohamed PSL(Sounna) réunis et commentés par le professeur Mohamed Ould Bouleiba.

Il s’agit des textes fondateurs de l’interdiction de toutes les formes de la corruption dans l’Islam, faisant l’unanimité des jurisconsultes et exégètes.

L’élaboration de ce manuel a bénéficié du soutien du gouvernement fédéral allemand par l’intermédiaire de la coopération allemande (GIZ).

Source : ANI (Mauritanie)

Objectif zéro Gazra : Ba Yahya promet mieux qu’Ismail.



Objectif zéro Gazra : Ba Yahya promet mieux qu’Ismail.
Nommé en mars 2011 au poste de ministre de l’habitat, de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire Ismail Ould Bodde Ould Cheikh Sidiya n’a pas laissé derrière lui, après sa récente cooptation à la tête de l’autorité de zone franche de Nouadhiboudit AZ-AF un travail mince à son successeur Ba Yahya Bocar, puisque le phénomène de la gazra demeure entier et cet héritier vraisemblablement engagé est confronté aujourd’hui à de gros bidonvilles de Nouakchott qui 2 ans après demeurent non viabilisés voire non encore inscrits sur les registres de l’agence pour le développement urbain.

Le tout nouveau locataire du ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement a affiché lundi dernier un optimisme qui laisse à désirer, promettant à l’occasion d’une visite au PK 13 d'El Mina de mettre totalement fin au phénomène de la gazra dans les prochains mois.

Un engagement que d’autres avaient fait avant lui, sans pouvoir réaliser le quart de leurs promesses. Le ministre s’engage même à faire plus que son prédécesseur, en instaurant une justice parfaite dans le domaine foncier notamment pour les parcelles objet de litiges entre des citoyens dont les cas se comptent par centaines, dus à des lobbys affairistes agissant en connivence avec une administration corrompue pour exproprier des familles sans moyens d’influence pour attribuer leur terrain de droit à des nantis.

De l’avis du ministre, l'opération de viabilisation de terrains a permis à ce jour l’attribution de 102.000 parcelles soit approximativement un relogement de 600.000 personnes si l’on tient compte de la moyenne de la famille mauritanienne. « Les populations mauritaniennes doivent savoir que dorénavant la politique de l'Etat "c'est zéro Gazra et qu'aucun squat ne sera plus toléré par les autorités publiques » a indiqué Ba Yahya Bocar.

Des propos dits avec beaucoup de détermination, mais, le ministre encore mal édifié sur les rouages de son département et de ses réseaux mafieux puissants aux ramifications étendues jusqu’aux cercles de la haute administration, saura-t-il que ses promesses de mettre de l’ordre dans les squats sont utopiques et qu’à force de tenir à les concrétiser sur le terrain de la réalité, il compromet son juteux poste prenant d’énormes risques d’être éjecté sous la pression des lobbys pour la seule faute d’avoir voulu travailler correctement.

Une option à laquelle les ministres ne sont jamais disposés, préférant plutôt ne pas aller à contre-courant de la puissance économique et étatique encore arbitraire pour préserver leurs privilèges personnels. 

Notons enfin à propos des les opérations de viabilisation de trois secteurs au niveau de la moughataa d’Arafat et de celle de Toujounine, qui devraient initialement permettre de disponibiliser quelque 33.000 parcelles à usage d’habitation pourvues en services de base comme l’eau, l’électricité, la santé et l’éducation ainsi que les routes sont encore inachevées et que pour les rares cas de quartiers déguerpis, les citoyens déplacés se trouvent dans des zones éloignées, non sécurisées obligeant à des dépenses énormes en raison de leur enclavement ainsi que de l’absence cruelle des infrastructures de base, particulièrement l’éclairage public.

Md O Md Lemine

mardi 26 février 2013

Des prêcheurs appellent au meurtre et l’Etat se tait… »



Des prêcheurs appellent au meurtre et l’Etat se tait… »
L’IRA (initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste en Mauritanie) a organisé une conférence de presse au siège de l’AFCF (Association mauritanienne des femmes chefs de familles) à Nouakchott

Cette conférence a été organisée lundi 25 janvier quelques heures après le retour du président et des militants d’IRA d’une campagne de sensibilisation à l’Intérieur de la Mauritanie. Les responsable deIRA ont pendant cette rencontre avec la presse, dénoncé une « campagne de diabolisation menée contre leur organisation par certains milieux religieux. » 

Balla Touré, chargé des relations extérieures de IRA, a l’entame de la conférence, a déclaré « les détenteurs du système de domination ont mené une campagne dans les milieux religieux, notamment les mosquées, une campagne de diabolisation des membres de IRA en les présentant comme des apostats qui ont renié leur religion. » 

Pour Touré« c’est une instrumentalisation dangereuse de la religion à des fins politique. » Et, ce qui aggrave la situation, « c’est que certains médias audiovisuels et électronique se font relais des appels à la haine lancé contre nous » a ajouté Touré. 

Ces milieux religieux, selon les membres de IRA, « revendiquent leurs appartenance au parti Tawassoul dit Islamiste modéré. » Pour Balla Touré « c’est une campagne dangereuse qui rappelle les agissement de la tristement célèbre radio des mille colline du Rwanda. » Une radio « qui a préparé le terrain au génocide rwandais. » Pour les responsables de IRA Mauritanie« il est temps d’attirer l’attention de l’opinion publique mauritanienne et des partenaires de laMauritanie pour qu’ils agissent contre ces comportements. » 

Balla Touré a indiqué que « les Hratine, descendants d’esclaves ont connu les pires traitements inhumain mais ils n’ont jamais posé d’actes violents et ont fait toujours preuve de responsabilité face a ceux qui nient leur humanité. » Il a ajouté« Tout ce que les Hratine réclament, c’est une Mauritanie de justice, de liberté et d’égalité assurant l’accès au bien être a tous. » 

Birame Ould Dah Ould Abeid a lui noté que « tout le monde se résigne face a la campagne de diabolisation des militants de IRA. » Il a martelé « l’Etat se tait alors qu’il y a des appels aux meurtres, des appel lancé publiquement dans les mosquées et aussi des médias esclavagistes car l’Etat mauritanien n’a octroyé les licences pour la création des organes de presse audiovisuel qu’a une partie de la communauté nationale. » 

Par rapport au contenu précis de « cette campagne contre l’IRA »Balla Touré a déclaré « quand un imam, du haut de la tribune d’une mosquée, déclare queBiram et ses amis sont apostats, nous considérons que ces un appel au meurtre car l’apostasie est punie de la peine de mort en Islam. » Ensuite, ajoute-t-il « les tenants de cette campagne demandent aux masses populaires de se dresser devant nous, ce sont des appels au lynchage. » 

Yaghoub Ould Saleck, membre de IRA a déclaré “ils appellent les populations a se dresser contre les militants de IRA qui distribuent la bible et qui sont financés par Israël et le Vatican.” Sur cette lancée Biram Ould Dah Ould Abeid a martelé « l’APP (alliance populaire progressiste) est a l’origine de cette accusation de distribution de bible dans son communiqué paru après l’incinération des livres du rire malékite… » Voir en encadré ledit communiqué. Biram a aussi cité une déclaration de certains imams de la région de Tiris Zemmour . 

Un communiqué dans lequel « il est demandé aux populations de cette région de barrer la route de Zoueiratt au militants de IRA. » Mais a Zoueirat ajoute Biram « L’IRA a mobilisé une immense foule ; ce qui signifie que majoritairement, les populations désavouent ces religieux qu’elles ont toujours vu dans le rôle de laudateurs de tous les systèmes. » Mais, prévient-il « il y a toujours des personnes qui croient a ces prêcheurs comme le monsieur qui a tenté en vain de me balancer une pierre a Atar. » 

« Après m’avoir écouté, ce monsieur a compris que je n’étais pas le diable et s’est publiquement excuser. Les personne qui écoutent ces prêcheurs même si elles sont minoritaires peuvent être a l’origine de l’embrassement en me tuant ou en tuant quelqu’un d’autre » a ajouté Birame. 

Pour Mohamed Vall Ould Sidi Moyla, membre de IRA « les auteurs de ces prêches crée une atmosphère, un bourrage des crane qui peut pousser au meurtre… » Enfin Balla Touré a noté qu’IRA Mauritanie va continuer sa campagne de « déconstruction du système esclavagiste en Mauritanie. » IRA Mauritanie est une organisation de lutte contre l’esclavage non encore reconnue.

Khalilou Diagana 



APP : Communiqué sur l'acte d’incinération de livres sacrés 

Une poignée de personnes se dénommant IRA, a procédé, vendredi dernier à Riyad, à l’autodafé de plusieurs livres de la jurisprudence islamique. Le choix délibéré de ces documents référentiels s’étendant aux fondamentaux qui incarnent l’essence de notre dispositif spirituel et législatif telle que tracée par la sunna et définie par le rite malékite acharite, émane de la conscience du groupe de l’importance que cela revêt bien qu’étant réellement au-dessus de leur niveau d’appréhension. 

Ces personnes, qui s’évertuent à justifier leur forfait par leurs prétentions de lutte contre l’esclavage et leur volonté de redresser les torts et les dysfonctionnements sociaux qui en découlent, s’engagent dans une entreprise dont le risque est de vider l’esclavage et ses nombreux corollaires de son contexte socio-historique et rendre la sainte religion et les érudits seuls responsables de l’esclavage. 

Un tel comportement irresponsable, du reste, dénotent d’une carence intellectuelle et un déséquilibre mental qui caractérisent les concernés lesquels sont incapables de savoir que le peuple mauritanien a secrété les conditions de sa pérennité, protégé les gages de son unité, crée ensemble une histoire fidèle aux enseignements de la tolérance que préconise notre sainte religion et conforme au rite malékite et les exigences de la « Moudaawana El Koubra ». 

Néanmoins toute société et toute histoire, même à leur apogée, ont toujours eu des dysfonctionnements et des tares contre lesquels le peuple s’est battu pour redresser les torts. Ainsi l’esclavage, le racisme le tribalisme, le régionalisme et le népotisme dont notre peuple a souffert et souffre encore constituent les aspects qui entachent notre histoire et notre quotidien. 

Par ailleurs, vouloir faire d’une question, que tout le monde tend indéniablement à régler ensemble, une affaire sectaire constitue un acte lourd de conséquence dont le risque est de raviver l’esprit de la revanche et de haine entre les couches sociales. Ceci est d’autant plus vrai qu’à travers la destruction de ce crédo que nul autre n’a jamais osé désacraliser auparavant c’est surtout l’honneur du peuple et les livres sacrés qui sont visés. 

Un pareil acte conduit s’interroger sur la nature réelle de ses commanditaires et de leur véritable intention. Cette opération est-elle menée par ses auteurs pour minimiser l’importance de la jurisprudence malékite et ses ramifications dite « al fourou’a » ? 

Ou serait-ce une opération de séduction qui rentre dans le cadre d’un processus de manœuvres dont le tirage et la distribution en grand nombre des copies de la bible dans les carrefours la nuit même du sacrilège n’en est qu’une étape ? 

Alliance Populaire Progressiste connue pour son combat acharné visant à éradiquer le phénomène de l’esclavage a toujours considéré que les différentes composantes et leurs franges sociales ainsi que les élites y compris les érudits, les savants, les intellectuels, les partis politiques, la société civile, l’Etat et toutes ses institutions ont le devoir de s’engager dans une dynamique économique, sociale politique et éducative comme il va falloir parachever et exécuter le dispositif juridique. Telle a été toujours la vision de APP bien avant encore l’adhésion des nouveaux « militants » de la cause et avant même leur reconnaissance de l’existence des pratiques dont ils ont longtemps aussi niées l’existence. 

Notre appréhension de la nature du phénomène a toujours caractérisé les positions du parti et de son président, Monsieur Messaoud Ould Boulkheïr. C’est pourquoi ces positions ont trouvé leur voie d’application de manière, à la fois, conséquente, réaliste et progressive grâce à la promulgation d’une loi criminalisant toutes les formes de pratiques esclavagiste, suite à notre accord politique avec le Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi. Mieux, cette criminalisation est devenue, aujourd’hui, constitutionnelle et davantage consolidée par des mesures économiques et sociales grâce aux résultats du dialogue national avec la majorité présidentielle. 

Tout traitement de la question constitue un appel à la violence et une incitation à la division. Il est nuisible à l’intérêt général du pays. Car elle ne tient pas compte des constantes nationales et du respect des principes sacrés. Encore faut-il dire que les auteurs de l’’incitation à la violence ne sont pas moins pernicieux que cette poignée de personnes réduite par son nombre et perverse par ses actes. Ce sont eux-mêmes qui l’ont manipulée et encouragée à perpétrer cette acte sacrilège. 

Ce serait alors une erreur grave d’élargir le cercle étroit des fauteurs pour l’étendre à toute une composante sociale (les Haratines) comme tentent de l’insinuer les champions de l’incitation à la division. La position de ces derniers méritait cependant d’être dénoncée et stigmatisée avec autant de force que celle des imposteurs. 

Ainsi, à Alliance Populaire Progressiste, nous : 

- Condamnons et rejetons totalement l’autodafé des livres islamiques, en général, et ceux du rite malékite, en particulier et nous le considérons un acte insensé ;

- Mettons en garde contre toute attitude visant à porter atteinte à nos livres islamiques ou menacer notre unité nationale et notre sécurité ; 

- Félicitons le peuple mauritanien pour sa vigilance à chaque fois qu’il faille barrer la route à ses ennemis ainsi que tous ceux qui tentent de semer le trouble et la violence au lieu d’adhérer au principe du dialogue et de la concertation ; - Invitons à la vigilance contre toute atteinte à notre sainte religion et nos valeurs sacrées. 

Nouakchott, 29 Avril 2012 
Commission de communication


Avec Cridem, comme si vous y étiez...







lundi 25 février 2013

Nouakchott: Arrestation du présumé tueur d'un jeune commerçant



ALAKHBAR (Nouakchott) - La police mauritanienne a déclaré, dans un communiqué, avoir arrêté le présumé dans le meurtre de défunt Houssein Ould Saleck, un jeune commerçant tué il y' quelques jours à l'arme blanche à Nouakchott.

Le présumé est un récidiviste. Il a été arrêté quatre jours après l'incident, selon le communiqué.

La police a affirmé, pour l'occasion, avoir eu d'énormes difficultés pour repérer l'auteur du meurtre du fait qu'elle n'a pas eu des témoins oculaires et que la victime n'a pas pu donné, avant sa mort, aucune indication vue son état critique.

ولد اعبيدي يجدد دعوته لمقاضاة شركة اسنيم



ولد اعبيدي (وسط) خلال مؤتمر صحفي سابق (الأخبار - أرشيف)
ولد اعبيدي (وسط) خلال مؤتمر صحفي سابق (الأخبار - أرشيف)
الأخبار (انواكشوط) - جدد الناشط الحقوقي ورئيس مبادرة انبعاث الحركة الانعتاقية "إيرا" بيرام ولد الداه ولد اعبيدي مطالبته بمقاضاة الشركة الوطنية للصناعة والمناجم "اسنيم".

واتهم ولد اعبيدي - خلال مؤتمر صحفي نظمته حركته زوال اليوم الإثنين 25-02-2013 بنواكشوط - شركة "اسنيم" بممارسة ظاهرة العبودية الحديثة التي تمتهن النيل من كرامة البشر وحقوقهم وبالسرطان الذي ينخر في جسم العمال، مطالبا الدولة الموريتانية بالقيام بدورها في حماية وتطبيق القوانين والإتفاقات التي صادقت عليها وفق تعبيره.

وانتقد زعيم حركة "إيرا" عددا من العلماء الموريتانيين، ووصفهم "بالزيف والكذب والنفاق وإباحة أعراض وأموال لحراطين وتزوير أساسيات الدين".

وشن ولد اعبيدي هجوما لاذعا على وسائل إعلام موريتانية معتبرا أنها تكرس العبودية وتقلب الحقائق وتشيع الفاحشة وتهيئ لإبادة شريحة لحراطين من خلال التحريض وزرع بذور الفتنة بحسب وصفه.

Encore des preuves que la BCM est devenue une passoire financière



Encore des preuves que la BCM est devenue une passoire financière
Plus on remonte les bilans des exercices écoulés de la Banque centrale (de 2008 à nos jours), plus l’on constate que cette institution monétaire connait des turpitudes de gestion qui cachent mal une mauvaise gouvernance préjudiciable aux équilibres financiers et monétaires, tire-t-on de l’analyse des différents audits pratiqués. 

Souvent utilisée comme une tirelire, la Banque centrale dont la gestion est aujourd’hui dépréciée par les pratiques douteuses de son gouverneur, premier responsable de ces comptes annuels aux yeux de la loi, traverse de dangereux goulots d’étranglement. 

Mais de quelle loi parle-t-on aujourd’hui avec la domestication de cette institution au profit d’une nouvelle oligarchie compradore qui continue de la mettre à sac, sans rendre compte. 

C’est ainsi que l’on apprend que les comptes clos le 31 décembre 2009 enregistrent une créance de 402 millions d’ouguiyas sur la Bacim-Bank qui se rapporte aux frais supportés par la BCM pour le compte de la  pendant la période de l’administration provisoire de cette banque et aux pénalités pour insuffisances de réserve de la période sus-citée. 


Même si tout le monde sait que se sont les différents administrateurs provisoires de la Bacim-Bank, devenue aujourd’hui Orabank, qui ont contribué à son écroulement, il n’existait « aucun accord entre la BCM et la Bacim-Bankrelativement à cette créance » attestent les auditeurs. 

S’agissant du précédent de la défunte Bacim-Bank, rappelle-t-on, douze directeurs généraux, deux mises sous tutelle publique (en 2004 et 2007) ont été déployés en 13 années d’existence de cette banque. Une affaire de micmac juridico-financier impliquant entre 2009 et 2012, les fonctionnaires de la BCMdevenue notoire avant sa reprise par son repreneur Oragroup, héritier des fonds américains ECP

Dans différents audits des comptes de la BCM, c’est véritablement la nuit et le brouillard avec le report, dans le même audit, d’une «erreur» de la BCM sur un transfert de € 242 000, soit 81 931 520 d’ouguiyas, de son compte bancaire ouvert dans les livres de la Banque de France (BDF) vers celui de son fournisseur FZE International, détenteur de créances sur Air Mauritanie. Des fonds que FZE refusera de retourner à un expéditeur probablement intéressé. 

Preuve s’il en était encore que la Banque centrale continue d’être dans la tourmente d’une gestion scabreuse de plus en plus évidente pour le commun des mortels.



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samedi 23 février 2013

مفوض حقوق الإنسان يطلب حق اللجوء السياسيى في فرنسا


الجمعة, 22 فبراير 2013 17:01
تقدم- نواكشوط: قال مصدر عليم لتقدم إن المفوض السابق لحقوق الإنسان المفرج عنه حديثا ولد الداده عرض على رئس الجمهورية مهمة الدفاع عنه في الأوساط الفرنسية ضد تهم المخدرات التى وجهت له من طرف نائب فرنسى، وذهب المصدر إلى أن الغرض من العرض
هو اتاحة فرصة للرجل لمغادرة العاصمة بغرض الحصول على اللجوء السياسيى، ولم يستبعد نفس المصدر أن يضم ولد داده من جديد إلى صفوف المعارضة المطالبة بالإطاحة بنظام ولد عبد العزيز، لاستحالة قيامه بذالك داخل الوطن لخشيته من إعادته إلى السجن مجددا.
وكان الرئيس محمد ولد عبد العزيز قد استقبل قيل ايام المتهم بالفساد، ولد الداده بالقصر الرئاسى وذالك بعد الإفراج عنه بحرية مؤقتة.

وضع الحجرالأساس ل16 عنبرا تجاريا بساحة السوق المركزية



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altاشرف وزير الإسكان والعمران والإستصلاح الترابي السيد با يحي بوكارمساء اليوم الخميس في نواكشوط على وضع حجر الأساس لبناء 16 عنبرا(هنغار) مخصصة للإستخدام التجاري.
ويتسع كل عتبر من هذه العنابر التي سيتم تشييدها على الساحة الواقعة قبالة سوق العاصمة المركزي لستين وحدة تجارية.
وأشار وزير الإسكان والعمران والإستصلاح الترابي في كلمة له بالمناسبة إلى أن تشييد هذه المنشآت يأتي استجابة لتعليمات السلطات العليا في البلد بضرورة تنظيم اسواق العاصمة من أجل تعزيز إجرارءات الأمن والسلامة فيها.
وقال إن الدولة تتحمل التكاليف المالية لإنشاء هذه المنشآت التجارية التي ستكون جاهزة للأستخدام خلال ثمانية أشهر.
وفي تصريح للوكالة الموريتانية للأنباء أوضح السيد صو آمدو مختار مدير المباني والتجهيزات العمومية أن هذه المنشآت ستوفر أماكن مناسبة ولائقة للتجار الذين يعرضون بضائعهم على قارعة الطريق وفي ممرات الأسواق ويشكلون بهذا عائقا أمام تنظيم الأسواق وتسهيل أنسيابية الحركة داخلها.
وقال إن إنشاء هذه الوحدات يكلف خزينة الدولة 230 مليون أوقية.
ونشير إلى أن مساحة كل عنبر تبلغ 300 متر مربع.
وجرى حفل وضع الحجر الأساسي بحضور الأمين العام للوزارة.

إمام جامع التقوي يطالب بمحاسبة