jeudi 28 juin 2012
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Où se joue le sort de Birame Ould Dah Ould Abeid ? La réponse à cette question sera connue probablement dans les jours ou les semaines à venir. Si déjà les premiers éléments à charge retenus contre lui se rapportent à des faits gravissimes qualifiés de « reniement de la foi » (rida) et passibles de la peine capitale, les dès semblent d’avance pipés pour le leader de l’ira qui aura face à lui un univers kafkaïen. A la différence que l’homme pris en tenaille entre un appareil judiciaire et une machine politique féroce tentera de résister tant qu’il pourra. Toute la grosse artillerie est déployée pour écraser l’homme qui a fait trembler des pans entiers d’un système politico-aristocratique, poussant à chaque fois le pouvoir à rester sur la défensive. Le procès qui s’ouvre pour le leader de l’ira est l’occasion rêvée par les autorités d’abattre debout un homme pas parce qu’il a osé incinérer des livres théologiques mais parce qu’il constitue un danger pour un pouvoir qui a perdu une bataille contre l’esclavage remporté sur tous les fronts par le combattant intrépide tombé des nues par un acte irréfléchi. Birame pouvait survivre à toutes les épreuves tant qu’elles seraient limitées à des actes subversifs de nature politique. C’est pourquoi le pouvoir a jubilé quand il a trouvé Birame sur la route du sacré. Il ne va plus lâcher prise tant qu’il n’a pas envoyé celui qu’il considère comme le pire des blasphémateurs au fond de l’abime. Birame n’a –t-il plus droit à la repentance ni la chance d’être sursitaire devant une pêché amplifié par la propagande politique lancée contre lui à tous va pour le noyer dans les eaux troubles de l’apostasie. Birame a usé du feu non pas de manière prométhéenne mais de façon satanique pour brûler des références théologiques. Plusieurs fois la tentation d’assassinat avait couru sur le sort de Ould Dah, des campagnes d’intoxication ont même été orchestrés contre lui et son mouvement sans que cela n’ait désorienté la détermination du combattant haratin. L’arme chimique a été trouvée pour détruire le cerveau de l’IRA. Le jugement en cours n’est plus qu’une question de formalité pour exécuter un verdict qui ne surprendra personne au premier chef l’accusé lui-même. La défense elle-aussi n’a que les armes à sa portée pour assister leur client mais elle ne lui sera que de peu de secours tant que la main cruelle de l’exécutif tient planté le glaive sur la tête de l’accusé. Présumé innocent, Birame ne l’est que pour simuler le respect des procédures et conforter les principes d’une juridiction. Mais tout est d’avance mis en branle pour réserver au détenu un procès taillé à la mesure des faits qualifiés et dont personne n’est censé ignorer la gravité en Islam. Alors que le pardon est une porte ouverte par le miséricordieux pour donner la chance à ses créatures mêmes les plus impies de se racheter…
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