mardi 5 juin 2012
Il y a une dizaine d’années un chercheur étranger qui séjournait en Mauritanie faisant le paradoxe entre la pauvreté qui y règne et les potentialités fabuleuses qu’elle recèle, disait avec une certaine amertume que la Mauritanie est un pays pauvre assis sur une immense richesse tel un homme qui éprouve une grande soif ne sachant pas qu’à côté il y avait une source d’eau !
Ce constat a été fait par bien d’autres spécialistes de développement qui considèrent que la pauvreté en Mauritanie n’est pas liée à la pauvreté du pays mais plutôt à la mauvaise répartition de ses ressources entre ses populations conjuguée à une gestion chaotique et princière de ses richesses.
Comme quoi la base de tout de développement est dans la maitrise et la rationalisation des facteurs de production. Les ressources de tout genre ne manquent pas en Mauritanie. En dépit de la surexploitation des produits halieutiques, des mines, du pétrole, en dépit de plusieurs années de pillage systématique des richesses nationales, il y a encore du trésor immense qui reste, des potentialités naturelles enfouies dans la terre, des endroits vierges qui n’ont jamais été explorés et qui risquent de ne jamais l’être. Nous avons un vaste territoire où des empires d’or avaient été bâtis, des royaumes mythiques avaient été édifiés et que les dunes de sable ont ensevelis.
Nous voilà classé pays pauvre parmi les plus pauvres de la planète alors que nous disposons de ressources naturelles que n’ont pas bien de pays développés. Nous sommes un pays sous-peuplé par rapport à la grandeur géographique de notre territoire mais nous sommes en retard sur tous les plans à cause de notre manque de considération pour notre présent et pour l’avenir des futures générations. Cette longue tradition de mépris pour le bien commun, d’anarchie, de piétinement des valeurs éthiques et de l’honneur citoyen nous rattrape toujours et continuera de compromettre nos chances de sortir de cette misère sociales, économique et politique qui nous poursuit et qui gangrène les institutions républicaines.
Nous ne sortirons pas de ce précipice tant que ce sont des hommes qui se sont servis comme de gros éléphants au milieu d’un champ, au détriment de petits ruminants qui se contentent de miettes.
Ce sont ces gens hier qui ont partagé des milliards d’um pour les blanchir dans d’autres créneaux qui nous donnent des leçons de morale et du respect des biens de l’Etat.
Ce sont ces prédateurs avec des comptes en banque à l’étranger qui nous mettent en garde contre les détournements des deniers publics et qui osent ouvrir des procès à des individus qu’ils ont mis dans des postes de faveur pour chercher ensuite à noyer le poisson dans les eaux douteuses de la gabegie. Les petits poissons sont constamment dévorés par les grands rapaces hydriques.
On ne doit pas continuer à duper le peuple par ces combines et ces fausses incarnations. Nos dirigeants se sont enrichis exagérément sur le dos de l’écrasante majorité privée de ses droits à profiter légalement des biens du pays. Normal qu’en accaparant plus de la moitié du budget de l’Etat que les grandes panses de l’Etat appauvrissent l’écrasante majorité réduite à tendre la main sans pouvoir la remplir. Normal ainsi que la Mauritanie soit un pays pauvre des plus pauvres du monde … désolant !
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