dimanche 17 juin 2012

L’éditorial de La Nouvelle Expression : Les couinements des « Non à Inal, non à Sorimalé ».


C’était en plein bouclage de notre édition précédente que nous avons eu la visite d’un ami nous invitant à assister à « une méga-rencontre » de la communauté négro-africaine, « au-delà de toutes appartenances », avait tenu à préciser notre « ami inviteur ». La nuance était de taille.

Il nous avait dit que cette rencontre avait pour objectif de dénoncer « les propos négationnistes d’Ely Ould Mohamed Vall ». Et nous nous souvenons que le même jour et à la même heure, nous avions l’obligation de répondre aux organisations « Touche pas à Ma Nationalité » et « IRA-Mauritanie » pour la couverture de leur marche hebdomadaire de protestation contre la détention de leurs amis (Biram et consorts).

En demandant – que dis-je, en exigeant !- ma présence personnelle, les organisateurs me posaient là un problème. Etant seul et n’ayant aucun don d’ubiquité, un choix s’imposait. Quel est l’événement qu’il fallait couvrir ? La manipulation des « dénonceurs d’Ely » ou la protestation de TPMN et IRA ?

Après bien des cogitations, j’optais pour la couverture de la marche de protestation de TPMNet IRA Mauritanie. Une marche qui sera violemment réprimée par la police au point qu’un citoyen y perdra la vie, après avoir été asphyxié par les gaz lacrymogènes.

Après la couverture de la protestation, la nécessité de faire un tour « au cercle des manipulés » s’imposait. Aucune surprise ! Les manipulés étaient les mêmes et parfois représentés par leurs épouses. Il s’agit surtout des pièces de musée qui ont de tout temps servi Taya et qui ont, pendant tout le règne de ce sulfureux personnage, nié la cause des victimes qu’ils prétendent défendre aujourd’hui.

A Inal, non seulement ils ne sont pas venus, mais ils ont cherché par tous les moyens à contribuer à son échec mais par la grâce d’Allah la victoire fut éclatante. A Sorimalé, ils n’y seront pas et Dieu soutiendra aussi les victimes contre ces troubadours aux intérêts mesquins. Ils ne peuvent être à ces rendez-vous car ils n’ont que faire des larmes des victimes et ont honte d’assister aux prières dédiées aux disparus.

Dieu merci, le monde entier n’a que du mépris et un sourire en coin pour ces crocodiles et autres sauriens bien connus dont les larmes versées à la Maison des jeunes pour, disent-ils, soutenir les victimes de la déportation, ne sont qu’une goutte de plus dans le fleuve de lâcheté qui renseigne suffisamment les honnêtes citoyens sur le degré d’indignité où peuvent descendre ceux qui composent cette mauvaise engeance.

On n’a pas encore oublié l’équipée de Dakar, les cortèges et autres cirques de Bruxelles, les rencontres pour nier la misère de leurs frères qu’ils prétendent défendre aujourd’hui. Ces pièces de musée, politiquement recyclables et recyclées par tous les régimes de ce pays ne sont animées que par l’esprit du lucre et ne roulent que pour le pognon. La cause de leur communauté ne les a jamais préoccupés et aucun miracle ne les fera dévier du chemin de la perdition qu’ils ont emprunté avec cet air bovin qui les caractérise, « le molosse ne change jamais sa façon de s’asseoir », dit-on.

Le traitement du dossier du passif humanitaire que certains d’entre eux ont sciemment saboté édifie largement les Mauritaniens sur la mentalité de ces individus que le bon sens voudrait qu’ils soient mis loin du regard innocent des pauvres déportés et autres victimes d’un passé dont on n’a pas encore fini de panser les plaies. Ils sont à l’origine de l’émiettement ou du sabotage de toutes les organisations de défense des droits des victimes.

Ils n’ont jamais participé à une seule marche de TPMN ; ils étaient et continuent à être le bras armé contre cette jeunesse qui lutte pour l’égalité dans la société mauritanienne. Ils sont les plumes de la cellule de la Présidence qui s’attaque à leurs frères disant non aux mauvaises pratiques du pouvoir. Ces gens dont la moralité est sujette à caution ne trompent plus personne. A croire que le jour de la rétribution divine ne fait pas partie de leur préoccupation.

Ils ont sucé le sang de leurs frères avec volupté et continuent de le faire en les clochardisant dans des organisations sans aucune efficience. Jamais ils ne se sont occupés des camps des réfugiés ; jamais on ne les a vus à l’accueil des déportés de retour qui, aujourd’hui, vivent les affres des camps et la précarité d’une nouvelle vie à l’horizon bouché ; une situation que les «vociféreurs de la Maison des jeunes » relèguent à l’arrière ban de leurs soucis.

Le théâtre de basse facture qu’ils ont proposé aux Mauritaniens aurait été bien comique si on ne savait l’indigne instrumentation qu’ils voulaient faire des propos prêtés à l’ancien président du CMJD alors que le meilleur service qu’ils auraient pu rendre aux honnêtes gens de ce pays c’est de se cacher à jamais, tant leur présence renvoie au deuil et leurs propos suintent la vilénie.

Personne ne leur reproche plus leur manque de courage ; personne ne leur dispute plus la pitance qu’ils escomptent auprès des propriétaires de la prairie ; personne ne se préoccupe plus de leur esprit de collabos patentés mais, de grâce, qu’ils nous laissent en paix ; qu’ils cessent de jouer à la manipulation en rivalisant dans l’indignité.

Le peuple sait maintenant faire la différence entre la graine et l’ivraie ; le peuple sait qui défend quoi et qui s’aplatit. Personne ne se préoccupe de savoir ce que leur clownerie leur rapporte mais tout le monde sait que le propre des baudruches c’est de se dégonfler ; le propre des échafaudages c’est de s’effondrer.

Qu’Allah nous protège de ces caïmans qui jouent aux lamantins.
Vade retro Satanas !

Seydi Moussa Camara





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