J’ai reçu cette phrase comme une gifle, suivie d’une douche froide, moi qui, pourtant, peine encore à me frayer un passage chez moi, moi qui ne peux passer mon bonhomme de chemin sans attirer regard torve ou suspicieux ; moi dont on conteste encore l’appartenance à ce terrain vague (mais abusivement nommé république) ; moi, pauvre de moi, qui subis à haute dose la maurocratie à longueur de journée, d’année, à longueur de coup d’Etat, de nomination, de distinction… Hum !
Mais voilà, je l’ai prise néanmoins comme une gifle, cette phrase ! Une insulte personnelle. Voilà pourquoi je n’applaudis nullement nos frères dont je comprends pourtant la souffrance, des frères qui, sanglotant entre les bras du HCR, s’affament et se donnent en spectacle afin d’extorquer la pitié.
Les conflits et contentieux (souvent sournois) qui nous opposent au Al Pulaar, au Soninké, au Beydhane, au Hartani ou au Wolof n’engagent strictement en rien (ou ne doit aucunement remettre en cause) l’amour et le respect que nous éprouvons pour notre mère patrie. Que nous devons.
Une gifle. C’est comme si (peu importe ses raisons) un quidam me disait : « Tout, sauf ma mère ! »… Que l’on puisse « tuer le père », j’entends cela ! D’ailleurs, je vous aiderais volontiers à le zigouiller ! Mais une mère, juste ou injuste, prostituée ou vertueuse, bigote ou athée, demeure une mère, c’est-à-dire avant tout nourricière, donc source de vie, donc reconnaissance.
D’où, du reste, soit dit en passant, mon grand amour pour la femme, noire ou blanche, jaune ou rouge, teint brique cuite ou couleur rouille. Car, en toute femme, je reconnais d’abord le ventre qui m’a porté. Et de la femme, il en va de même avec le pays, terrain vague ou pas ! Aussi, quels que soient nos maux, nos souffrances, la misère que l’on nous fait subir, notre place est ici. Nulle part ailleurs !
« Canada, USA, Grande-Bretagne… » Pas folle, la guêpe ! En somme, on cherche du tout cuit, là où, presque le doigt dans le nez, on viendra s’incruster en servant de main d’œuvre corvéable à souhait ; là où on pourrait être « accepté ». Je réclame, comme de coutume, une parenthèse.
J’ouvre : Que ne faisons-nous pas, quelles astuces ne déployons-nous pas pour pouvoir atteindre les côtes de l’homme blanc ? Quand le cerveau de tout un être humain, pour toute solution, lui suggère de faire pitié par le truchement des larmes ou de la grève de la faim afin d’être toléré, adopté ou être nourri, il y a pas à dire, de ce tout un être humain, il ne reste plus grand-chose ». Je boucle.
Par ailleurs, et contrairement à ce que nous croyons, tout ce que nous recevons des autres, par le truchement de l’humanisme, de la compassion, de la condescendance, loin de nous élever ou de nous ragaillardir, nous humilie, nous affaiblit et, à la longue, nous rabaisse. Nous perdons crédit à nos propres yeux. En somme, tous ces gestes, pourtant nobles, nous paralysent, nous domptent, nous « médiocrifient », si je puis me permettre… Sans amour propre, l’être humain est peu de chose. Prenez garde de ne point crouler sous le poids de la gratitude, car c’est le meilleur des raccourcis qui mène à la prostitution de sa culture, de sa religion, de sa race…
« Canada, USA, Grande-Bretagne… » Ah, bon ? Vous croyez sincèrement que ces « paradis » sont nés tels quels ? Pour leurs fils, leurs petits-fils, d’autres ont dû faire face, se sacrifier, ils y ont versé aussi bien leur sueur que leur sang. Les uns ont dû, les dents serrées, se contenter de semer afin que les autres, en chantonnant, récoltent.
Plaintes, pleurs, sanglots et grève de la faim… Pour ainsi verser dans la débandade, la dérobade, le désespoir, j’aimerais concrètement savoir, quel type fond avons-nous atteint enMauritanie, ou, sur quoi exactement avons-nous tiré, de toute notre adresse, au point de prétendre avoir épuisé nos cartouches ?... En outre, qui ici (hormis une poignée de négros collabos) est vraiment privilégié ? De qui tient-on compte de la compétence, ici ?
Qui n’est pas à bout ou au bout, ici ? Je comprendrais votre fuite en avant, votre désertion, si vous aviez un flic ou un « visage pâle » aux trousses. Mais ce n’est plus le cas. Il n’y a que nous nous rendons, nous renonçons, nous baissons les bras, nous nous couchons un peu trop vite à mon goût ! C’est quoi, cette posture psychologique qui consiste à céder sa place sans façon, à pousser l’autre à croire qu’il est plus chez lui que vous ?
Ne doit vivre à l’étranger que celui qui a faire prévaloir les raisons de santé, d’études, de formation professionnelle, d’acquisition d’expériences, en somme, « grandir », prendre des forces, afin de revenir (j’insiste beaucoup sur ce verbe) revenir valoriser ou revaloriser son propre chez. Nous le devons à cette terre, à nos ancêtres, nous le devons aux générations futures. Nul n’a le droit, dans un chantier aussi vaste que la Mauritanie, chantier en friche, nul n’a le droit, disais-je, de s’inscrire, la conscience tranquille, sur la liste des « portés disparus ».
Des jeunes, aucun amour propre. Des gaillards, aucune retenue. Des pères de famille, aucune dignité. Des instruits, sans colère, même pas un innocent froncement de sourcils ! Une bagnole, une villa ou une maison en étage, c’est beau. Très beau. Mais une maison en étage, fut-il un gratte-ciel, n’a jamais élevé son bonhomme! La lutte, si !
Mais voilà, je l’ai prise néanmoins comme une gifle, cette phrase ! Une insulte personnelle. Voilà pourquoi je n’applaudis nullement nos frères dont je comprends pourtant la souffrance, des frères qui, sanglotant entre les bras du HCR, s’affament et se donnent en spectacle afin d’extorquer la pitié.
Les conflits et contentieux (souvent sournois) qui nous opposent au Al Pulaar, au Soninké, au Beydhane, au Hartani ou au Wolof n’engagent strictement en rien (ou ne doit aucunement remettre en cause) l’amour et le respect que nous éprouvons pour notre mère patrie. Que nous devons.
Une gifle. C’est comme si (peu importe ses raisons) un quidam me disait : « Tout, sauf ma mère ! »… Que l’on puisse « tuer le père », j’entends cela ! D’ailleurs, je vous aiderais volontiers à le zigouiller ! Mais une mère, juste ou injuste, prostituée ou vertueuse, bigote ou athée, demeure une mère, c’est-à-dire avant tout nourricière, donc source de vie, donc reconnaissance.
D’où, du reste, soit dit en passant, mon grand amour pour la femme, noire ou blanche, jaune ou rouge, teint brique cuite ou couleur rouille. Car, en toute femme, je reconnais d’abord le ventre qui m’a porté. Et de la femme, il en va de même avec le pays, terrain vague ou pas ! Aussi, quels que soient nos maux, nos souffrances, la misère que l’on nous fait subir, notre place est ici. Nulle part ailleurs !
« Canada, USA, Grande-Bretagne… » Pas folle, la guêpe ! En somme, on cherche du tout cuit, là où, presque le doigt dans le nez, on viendra s’incruster en servant de main d’œuvre corvéable à souhait ; là où on pourrait être « accepté ». Je réclame, comme de coutume, une parenthèse.
J’ouvre : Que ne faisons-nous pas, quelles astuces ne déployons-nous pas pour pouvoir atteindre les côtes de l’homme blanc ? Quand le cerveau de tout un être humain, pour toute solution, lui suggère de faire pitié par le truchement des larmes ou de la grève de la faim afin d’être toléré, adopté ou être nourri, il y a pas à dire, de ce tout un être humain, il ne reste plus grand-chose ». Je boucle.
Par ailleurs, et contrairement à ce que nous croyons, tout ce que nous recevons des autres, par le truchement de l’humanisme, de la compassion, de la condescendance, loin de nous élever ou de nous ragaillardir, nous humilie, nous affaiblit et, à la longue, nous rabaisse. Nous perdons crédit à nos propres yeux. En somme, tous ces gestes, pourtant nobles, nous paralysent, nous domptent, nous « médiocrifient », si je puis me permettre… Sans amour propre, l’être humain est peu de chose. Prenez garde de ne point crouler sous le poids de la gratitude, car c’est le meilleur des raccourcis qui mène à la prostitution de sa culture, de sa religion, de sa race…
« Canada, USA, Grande-Bretagne… » Ah, bon ? Vous croyez sincèrement que ces « paradis » sont nés tels quels ? Pour leurs fils, leurs petits-fils, d’autres ont dû faire face, se sacrifier, ils y ont versé aussi bien leur sueur que leur sang. Les uns ont dû, les dents serrées, se contenter de semer afin que les autres, en chantonnant, récoltent.
Plaintes, pleurs, sanglots et grève de la faim… Pour ainsi verser dans la débandade, la dérobade, le désespoir, j’aimerais concrètement savoir, quel type fond avons-nous atteint enMauritanie, ou, sur quoi exactement avons-nous tiré, de toute notre adresse, au point de prétendre avoir épuisé nos cartouches ?... En outre, qui ici (hormis une poignée de négros collabos) est vraiment privilégié ? De qui tient-on compte de la compétence, ici ?
Qui n’est pas à bout ou au bout, ici ? Je comprendrais votre fuite en avant, votre désertion, si vous aviez un flic ou un « visage pâle » aux trousses. Mais ce n’est plus le cas. Il n’y a que nous nous rendons, nous renonçons, nous baissons les bras, nous nous couchons un peu trop vite à mon goût ! C’est quoi, cette posture psychologique qui consiste à céder sa place sans façon, à pousser l’autre à croire qu’il est plus chez lui que vous ?
Ne doit vivre à l’étranger que celui qui a faire prévaloir les raisons de santé, d’études, de formation professionnelle, d’acquisition d’expériences, en somme, « grandir », prendre des forces, afin de revenir (j’insiste beaucoup sur ce verbe) revenir valoriser ou revaloriser son propre chez. Nous le devons à cette terre, à nos ancêtres, nous le devons aux générations futures. Nul n’a le droit, dans un chantier aussi vaste que la Mauritanie, chantier en friche, nul n’a le droit, disais-je, de s’inscrire, la conscience tranquille, sur la liste des « portés disparus ».
Des jeunes, aucun amour propre. Des gaillards, aucune retenue. Des pères de famille, aucune dignité. Des instruits, sans colère, même pas un innocent froncement de sourcils ! Une bagnole, une villa ou une maison en étage, c’est beau. Très beau. Mais une maison en étage, fut-il un gratte-ciel, n’a jamais élevé son bonhomme! La lutte, si !
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