Beyrouth (AP) — Les troupes syriennes ont recouru aux mitrailleuses lourdes lundi pour tuer des dizaines de personnes dans la ville de Hama, dans le centre de la Syrie, au lendemain de la visite d'une équipe d'observateurs des Nations unieschargés de vérifier l'application du cessez-le-feu, selon des activistes.
A New York, le responsable onusien des Affaires politiques a déclaré au Conseil de sécurité que le gouvernement syrien continuait de faire usage d'armes lourdes et n'avait pas entièrement appliqué le plan de paix en six points pourtant approuvé par le cabinet du président Bachar el-Assad.
B. Lynn Pascoe a estimé que le cessez-le-feu censé être entré en vigueur le 12 avril restait incomplet et que "des violations des droits de l'Homme étaient toujours perpétrées en toute impunité".
Les violences rapportées lundi à Hama, qui seraient les pires qu'ait connues cette ville depuis plusieurs mois, font craindre que le régime syrien ne se venge contre les opposants quand ils osent descendre dans les rues à la faveur de la présence des observateurs.
Le respect de la trêve s'avère au mieux ponctuel. Il se traduit principalement par un arrêt temporaire des combats entre les forces d'Assad et celles de la rébellion dans les lieux visités par les observateurs. Malgré tout, les dirigeants de la communauté internationale estiment que le plan de paix actuel pourrait être la dernière chance de mettre fin aux violences.
A Hama, des opposants ont déclaré que les attaques avaient commencé tôt le matin et duré quelques heures. Rami Abdul-Rahman, qui dirige l'Observatoire syrien des droits de l'Homme basé à Londres, a fait état d'au moins 33 morts.
Un opposant du nom d'Ahmed contacté par téléphone à Hama a affirmé que les troupes avaient bombardé le quartier d'Arbin puis envoyé l'infanterie, faisant au moins 27 morts. Un autre activiste sur place, Mousab Alhamadi, joint par liaison vidéotéléphonique sur Internet, a fait état de jusqu'à 50 morts. Pour lui, "c'est une punition pour la population de Hama parce qu'hier elle a été très courageuse en allant à la rencontre des moniteurs de l'ONU".
Les Nations unies ont dépêché une première équipe de huit observateurs en Syrie, dans le cadre du plan de paix de l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, Kofi Annan. Ils se sont rendus lundi à Zabadani dans la banlieue de Damas, selon la télévision d'Etat syrienne et un militant local. Le gouvernement syrien avait repris le contrôle de cette banlieue de la capitale en février. D'autres moniteurs de la paix doivent arriver dans les prochains jours. L'ONU a autorisé le déploiement d'un total de 300 observateurs.
De nombreux syriens et dirigeants occidentaux doutent de la réelle volonté de Bachar el-Assad d'appliquer le plan de mettre fin au bain de sang et d'ouvrir le dialogue avec l'opposition, ce qui pourrait rapidement aboutir à son départ du pouvoir.
Malgré le cessez-le-feu officiel, les forces gouvernementales ont continué à bombarder des zones rebelles et les rebelles ont attaqué des postes de contrôle du régime ainsi que des convois militaires.
Le régime syrien continue d'imputer le soulèvement à des terroristes au service de puissances étrangères. L'agence de presse officielle SANA a déclaré lundi que des "terroristes" avaient tué un médecin dans le sud, deux militaires dans la province de Hama et deux autres dans le sud.
Par ailleurs, l'organisation caritative jordanienne Kitab and Sunna Society a affirmé lundi que des troupes syriennes avaient attaqué un groupe de quelque 900 personnes qui tentaient de fuir le pays ce week-end pour entrer en Jordanie par la ville de Ramtha, dans le nord du pays, faisant des dizaines de blessés. D'après les autorités jordaniennes, 110.000 réfugiés syriens se trouvent sur leur sol.
De son côté, l'Union européenne a approuvé une quatorzième série de sanctions contre laSyrie lundi à Luxembourg. Elle va cette fois décréter un embargo sur les "produits de luxe" -dont la liste n'est pas encore fixée- et des produits qui peuvent être utilisés contre les manifestants. Selon un diplomate, cela pourrait aller des véhicules aux engrais et autres produits chimiques. L'embargo sur le luxe vise les riches hommes d'affaires qui soutiennent le président Assad.
A Washington, le président Barack Obama a également annoncé de nouvelles sanctions visant des personnes et entités utilisant la technologie pour porter atteinte aux droits de l'Homme des citoyens. Il s'agit notamment du brouillage des communications ou du blocage des sites de partage d'informations qu'utilisent les contestataires. AP
A New York, le responsable onusien des Affaires politiques a déclaré au Conseil de sécurité que le gouvernement syrien continuait de faire usage d'armes lourdes et n'avait pas entièrement appliqué le plan de paix en six points pourtant approuvé par le cabinet du président Bachar el-Assad.
B. Lynn Pascoe a estimé que le cessez-le-feu censé être entré en vigueur le 12 avril restait incomplet et que "des violations des droits de l'Homme étaient toujours perpétrées en toute impunité".
Les violences rapportées lundi à Hama, qui seraient les pires qu'ait connues cette ville depuis plusieurs mois, font craindre que le régime syrien ne se venge contre les opposants quand ils osent descendre dans les rues à la faveur de la présence des observateurs.
Le respect de la trêve s'avère au mieux ponctuel. Il se traduit principalement par un arrêt temporaire des combats entre les forces d'Assad et celles de la rébellion dans les lieux visités par les observateurs. Malgré tout, les dirigeants de la communauté internationale estiment que le plan de paix actuel pourrait être la dernière chance de mettre fin aux violences.
A Hama, des opposants ont déclaré que les attaques avaient commencé tôt le matin et duré quelques heures. Rami Abdul-Rahman, qui dirige l'Observatoire syrien des droits de l'Homme basé à Londres, a fait état d'au moins 33 morts.
Un opposant du nom d'Ahmed contacté par téléphone à Hama a affirmé que les troupes avaient bombardé le quartier d'Arbin puis envoyé l'infanterie, faisant au moins 27 morts. Un autre activiste sur place, Mousab Alhamadi, joint par liaison vidéotéléphonique sur Internet, a fait état de jusqu'à 50 morts. Pour lui, "c'est une punition pour la population de Hama parce qu'hier elle a été très courageuse en allant à la rencontre des moniteurs de l'ONU".
Les Nations unies ont dépêché une première équipe de huit observateurs en Syrie, dans le cadre du plan de paix de l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, Kofi Annan. Ils se sont rendus lundi à Zabadani dans la banlieue de Damas, selon la télévision d'Etat syrienne et un militant local. Le gouvernement syrien avait repris le contrôle de cette banlieue de la capitale en février. D'autres moniteurs de la paix doivent arriver dans les prochains jours. L'ONU a autorisé le déploiement d'un total de 300 observateurs.
De nombreux syriens et dirigeants occidentaux doutent de la réelle volonté de Bachar el-Assad d'appliquer le plan de mettre fin au bain de sang et d'ouvrir le dialogue avec l'opposition, ce qui pourrait rapidement aboutir à son départ du pouvoir.
Malgré le cessez-le-feu officiel, les forces gouvernementales ont continué à bombarder des zones rebelles et les rebelles ont attaqué des postes de contrôle du régime ainsi que des convois militaires.
Le régime syrien continue d'imputer le soulèvement à des terroristes au service de puissances étrangères. L'agence de presse officielle SANA a déclaré lundi que des "terroristes" avaient tué un médecin dans le sud, deux militaires dans la province de Hama et deux autres dans le sud.
Par ailleurs, l'organisation caritative jordanienne Kitab and Sunna Society a affirmé lundi que des troupes syriennes avaient attaqué un groupe de quelque 900 personnes qui tentaient de fuir le pays ce week-end pour entrer en Jordanie par la ville de Ramtha, dans le nord du pays, faisant des dizaines de blessés. D'après les autorités jordaniennes, 110.000 réfugiés syriens se trouvent sur leur sol.
De son côté, l'Union européenne a approuvé une quatorzième série de sanctions contre laSyrie lundi à Luxembourg. Elle va cette fois décréter un embargo sur les "produits de luxe" -dont la liste n'est pas encore fixée- et des produits qui peuvent être utilisés contre les manifestants. Selon un diplomate, cela pourrait aller des véhicules aux engrais et autres produits chimiques. L'embargo sur le luxe vise les riches hommes d'affaires qui soutiennent le président Assad.
A Washington, le président Barack Obama a également annoncé de nouvelles sanctions visant des personnes et entités utilisant la technologie pour porter atteinte aux droits de l'Homme des citoyens. Il s'agit notamment du brouillage des communications ou du blocage des sites de partage d'informations qu'utilisent les contestataires. AP
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