Ongs cartables, établissements fictifs, papeteries transformées en sociétés sylvicoles tout a été bon pour dépenser, souvent très mal, à plus d’1,5 milliards d’ouguiyas. Après les révélations de la presse, l’IGE s’est saisie du dossier et les langues commencent à se délier, chacun voulant tirer son épingle du jeu, quitte à faire endosser à d’autres ses propres responsabilités.
Alors qu’il a reçu une lettre de l’IGE relative au scandale de la ceinture verte, le ministre délégué auprès du premier ministre chargé de l'environnement et du développement durable, M.Amedi Camara, au lieu de faire face à ses responsabilités, a préféré organiser dans l’urgence, vendredi passé, une visite à la société Kinross Tasiast où il a assisté au démarrage des travaux du bassin de déchets liquides.
Auparavant, sur son trajet, il avait effectué des arrêts jeudi au niveau de l'arrondissement deBoulenouar, menacé par l'ensablement, où il a examiné les possibilités d'établir des ceintures vertes pour contrer ce phénomène.
Mais en fait le ministre compte tout simplement proposer au président Mohamed Ould Abdel Aziz d’ériger une ceinture verte autour de la nouvelle ville de Chami. Sera-ce suffisant pour sauver la tête du ministre englué dans un scandale sans précédent dans ce département ? On peut en douter, car échaudé par ce qui s’est passé pour la ceinture verte de Nouakchott, il est peu probable que les autorités soient encore enclines à jeter de l’argent public par la fenêtre en le confiant à ceux qui ont montré qu’ils ne s’en préoccupaient guère.
En effet, il semble que parmi les griefs retenus par l’Inspection Générale d’Etat (IGE), figurent 300 ha sur lesquels aucun travail n’a été effectué et qui ont pourtant été dûment réceptionnés et payés un peu plus de 280 millions d’ouguiya.
A cette somme, il faut ajouter tous les autres manquements comme la surfacturation et l’exécution de travaux inutiles qui se chiffreraient autour de 730 millions d’ouguiyas. Il faut souligner que cette mission de l’IGE a été l’occasion de mettre à mal la solidarité gouvernementale. En effet, la première défense d’Amedi Camara a été de dire je ne suis pas responsable de ce dossier, tout a été décidé du temps de mon prédécesseur en l’occurrenceBa Housseinou, l’actuel ministre de la santé et des Affaires Sociales.
Lorsque les inspecteurs sont venus le voir Ba Housseinou aurait piqué une colère en disant qu’il n’avait exécuté et décidé que pour 500 ha et que c’est Amedi Camara qui a rédigé les cahiers de charges, lancés les appels d’offre, sélectionné les Ong et les établissements bénéficiaires, réceptionné et payé pour les 1500 autres hectares qui ont coûté deux fois plus cher aux contribuables.
Toujours est-il que lorsqu’il a reçu la correspondance de l’IGE, le ministre s’est enfermé toute la journée avec son avocat Me Ould Aghrabatt. A propos de cette correspondance, les supputations vont ben train. D’aucuns estiment qu’il s’agit de simples questions auxquelles il doit répondre comme le fit le coordinateur du projet d’autres estiment qu’il s’agit plutôt d’une mise en demeure.
Cependant il faut noter qu’habituellement les ministres en fonction ne reçoivent pas de mise en demeure mais ils sont limogés et c’est seulement après que la procédure suit son cours. C’est ce que l’on fit à l’ex commissaire aux droits de l’homme Mohamed Lemine Ould Dadde.Amedi réussira-t-il à éviter le sort qui l’attend ? Les prochaines semaines, nous le diront. En attendant que des mesures soient prises, la gabegie continue dans ce département d’une importance capitale.
La pépinière dont nous avions évoqué l’état de délabrement et d’assèchement a finalement été abandonnée aux bulldozers de Najah (société qui construit l’aéroport de Nouakchott) qui l’a rasé dans le cadre de l’appropriation des lots qui lui ont été affecté à F Nord, effaçant du coup la trace de ce gaspillage à ciel ouvert.
Par ailleurs on apprend de source sûre, que le projet Programme de Spécial pour la Protection de la Ville de Nouakchott PSPVN a obtenu pour plus de 420 millions de crédits sur le budget 2012 et le coordinateur et son ministre ont déjà encaissé 25 millions d’ouguiyas sur le BCI 2012. Rentré précipitamment du Kenya, le coordinateur du projet Diakité Bamodyest dans une position des plus inconfortables.
Soit il prend tout sur lui, et dans ce cas il risque des poursuites judiciaires, soit il se décharge sur le ministre en prouvant qu’à chaque fois il avait agi sur ses instructions, quitte à ne plus paraître que simple complice dans cette immense entreprise de détournement de biens publics.
B. C.
Alors qu’il a reçu une lettre de l’IGE relative au scandale de la ceinture verte, le ministre délégué auprès du premier ministre chargé de l'environnement et du développement durable, M.Amedi Camara, au lieu de faire face à ses responsabilités, a préféré organiser dans l’urgence, vendredi passé, une visite à la société Kinross Tasiast où il a assisté au démarrage des travaux du bassin de déchets liquides.
Auparavant, sur son trajet, il avait effectué des arrêts jeudi au niveau de l'arrondissement deBoulenouar, menacé par l'ensablement, où il a examiné les possibilités d'établir des ceintures vertes pour contrer ce phénomène.
Mais en fait le ministre compte tout simplement proposer au président Mohamed Ould Abdel Aziz d’ériger une ceinture verte autour de la nouvelle ville de Chami. Sera-ce suffisant pour sauver la tête du ministre englué dans un scandale sans précédent dans ce département ? On peut en douter, car échaudé par ce qui s’est passé pour la ceinture verte de Nouakchott, il est peu probable que les autorités soient encore enclines à jeter de l’argent public par la fenêtre en le confiant à ceux qui ont montré qu’ils ne s’en préoccupaient guère.
En effet, il semble que parmi les griefs retenus par l’Inspection Générale d’Etat (IGE), figurent 300 ha sur lesquels aucun travail n’a été effectué et qui ont pourtant été dûment réceptionnés et payés un peu plus de 280 millions d’ouguiya.
A cette somme, il faut ajouter tous les autres manquements comme la surfacturation et l’exécution de travaux inutiles qui se chiffreraient autour de 730 millions d’ouguiyas. Il faut souligner que cette mission de l’IGE a été l’occasion de mettre à mal la solidarité gouvernementale. En effet, la première défense d’Amedi Camara a été de dire je ne suis pas responsable de ce dossier, tout a été décidé du temps de mon prédécesseur en l’occurrenceBa Housseinou, l’actuel ministre de la santé et des Affaires Sociales.
Lorsque les inspecteurs sont venus le voir Ba Housseinou aurait piqué une colère en disant qu’il n’avait exécuté et décidé que pour 500 ha et que c’est Amedi Camara qui a rédigé les cahiers de charges, lancés les appels d’offre, sélectionné les Ong et les établissements bénéficiaires, réceptionné et payé pour les 1500 autres hectares qui ont coûté deux fois plus cher aux contribuables.
Toujours est-il que lorsqu’il a reçu la correspondance de l’IGE, le ministre s’est enfermé toute la journée avec son avocat Me Ould Aghrabatt. A propos de cette correspondance, les supputations vont ben train. D’aucuns estiment qu’il s’agit de simples questions auxquelles il doit répondre comme le fit le coordinateur du projet d’autres estiment qu’il s’agit plutôt d’une mise en demeure.
Cependant il faut noter qu’habituellement les ministres en fonction ne reçoivent pas de mise en demeure mais ils sont limogés et c’est seulement après que la procédure suit son cours. C’est ce que l’on fit à l’ex commissaire aux droits de l’homme Mohamed Lemine Ould Dadde.Amedi réussira-t-il à éviter le sort qui l’attend ? Les prochaines semaines, nous le diront. En attendant que des mesures soient prises, la gabegie continue dans ce département d’une importance capitale.
La pépinière dont nous avions évoqué l’état de délabrement et d’assèchement a finalement été abandonnée aux bulldozers de Najah (société qui construit l’aéroport de Nouakchott) qui l’a rasé dans le cadre de l’appropriation des lots qui lui ont été affecté à F Nord, effaçant du coup la trace de ce gaspillage à ciel ouvert.
Par ailleurs on apprend de source sûre, que le projet Programme de Spécial pour la Protection de la Ville de Nouakchott PSPVN a obtenu pour plus de 420 millions de crédits sur le budget 2012 et le coordinateur et son ministre ont déjà encaissé 25 millions d’ouguiyas sur le BCI 2012. Rentré précipitamment du Kenya, le coordinateur du projet Diakité Bamodyest dans une position des plus inconfortables.
Soit il prend tout sur lui, et dans ce cas il risque des poursuites judiciaires, soit il se décharge sur le ministre en prouvant qu’à chaque fois il avait agi sur ses instructions, quitte à ne plus paraître que simple complice dans cette immense entreprise de détournement de biens publics.
B. C.
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