Samedi 09 octobre, au JT de 21 heures 30 de la TVM, la langue de bois a atteint de sommets jamais égalés. Plus il y a des problèmes, plus la télé se fait violence pour soutenir et faire croire que « Tout va bien.»
Lors du lancement en septembre, de la deuxième phase duProgramme Spécial de Protection de la Ville de Nouakchott (PSPVN), le président de la République, camera au point, a fait la déclaration suivante : « Malgré l'effort considérable des citoyens, les services concernés n'ont pas pris les dispositions nécessaires pour l'exploiter à bon escient pour assurer la réussite de l'action.
L'erreur incombe ici aux responsables du projet et aux organes de presse, notamment les journalistes de la télévision et la radio qui n'ont pas sensibilisé les citoyens sur les techniques appropriées de reboisement.
Lors du lancement en septembre, de la deuxième phase duProgramme Spécial de Protection de la Ville de Nouakchott (PSPVN), le président de la République, camera au point, a fait la déclaration suivante : « Malgré l'effort considérable des citoyens, les services concernés n'ont pas pris les dispositions nécessaires pour l'exploiter à bon escient pour assurer la réussite de l'action.
L'erreur incombe ici aux responsables du projet et aux organes de presse, notamment les journalistes de la télévision et la radio qui n'ont pas sensibilisé les citoyens sur les techniques appropriées de reboisement.
Ce projet est coûteux aussi bien pour l'Etat, le peuple et le citoyen mauritanien, partout où il se trouve, qu'il soit à Bassiknou ou Bir moghrein. C'est un bien du peuple et des ressources appartenant à tous les mauritaniens que nous devons empêcher leur gaspillage. Après cette visite, j'ai remarqué qu'il y'a beaucoup des mises en scènes sur la télévision nationale pour démontrer des réalisations fictives. Beaucoup d'arbustes étaient plantés sans dévoiler le sac plastique ce qui les empêches à pousser. Ce genre de négligence n'est pas récent et remonte à plusieurs décennies. »
Message non-entendu.
Visiblement, le message n’a pas été entendu à la Télévision de Mauritanie (TVM). « Les mises en scène pour démontrer les réalisations fictives » y sont toujours sport favori. Au cours du JT en français de la TVM samedi à 21 heures trente, le présentateur annonce dans les titres trois éléments avec témoignages des citoyens : le dialogue national en cours, les opérations de reboisement du PSVN qui se poursuivent et l’enrôlement qui se poursuit également.
Pour ces s trois éléments, les témoignages des citoyens ordinaires et de quelques fonctionnaires, peuvent être résumés en une phrase : « Tout va très bien sans aucun problèmes.» Pour les arbres la comédie constatée par le président de la République continue de plus belle.
Le dialogue national entre le pouvoir et l’opposition était prévu pour une durée de deux semaines. Il en est à sa quatrième semaine. Tout le monde sait que ça coince sur beaucoup de points (place de l’armée, prérogatives du président de la République, candidature indépendantes aux élections….) entre la majorité et l’opposition. Tout le monde sait aussi que ce dialogue a été engagé avec un vice presque rédhibitoire du fait de l’absence d’importants partis de l’opposition. Tout le monde sauf la télé et ses témoins qui soutiennent que tout va à merveille…
Les opérations d’enrôlement ont fait un mort, de nombreux blessés, des bâtiments publics saccagés….Pour la TVM et ses temoins, ces opération se déroulent « normalement sans aucun problème… »
La culture de la langue de bois.
A la TVM et dans les medias publics mauritaniens, il y a une véritable phobie de toute note discordante, une véritable culture de la langue de bois. « Tout ce qui est officiel est parfait »semble être le dogme qui règne dans ces medias. Ce dogme les medias officiel le partage avec les hauts fonctionnaires et les ministres dont la religion est « plaire au chef, le caresser dans le sens des poils au risque de le tuer. » Les citoyens aussi jouent souvent le jeu.
Ils savent que pour sortir à la télé, il faut dire que « tout va bien.» Le torrent d’applaudissement, de complaisance, de bouffonnerie est tel que le chef finit par croire que réellement tout va bien. Autrement tout ce monde ne va pas le soutenir avec tant d’énergie et de hargne. A force d’être l’objet de louanges, le chef devient l’hyène d’un compte peul.
« Un jour l’hyène avait un bifteck bien chaud au bord de la route. Au moment où elle s’apprêtait à déguster, elle voit venir lions, panthères et autres fauves. Elle planque son bifteck dans un buisson et va la rencontre des fauves.
Pour les faire rebrousser chemin et profiter seul de son festin, elle leur dit : dans le village d’à coté, ils ont égorgé tous leurs bœufs, les ont dépecés et veulent que nous venons nous régaler. A ces mots, les fauves prennent brusquement et brutalement le chemin du village indiqué. Tellement brutal que hyène finit par se dire : je crois que mon mensonge est devenu vérité. Elle abandonne son bifteck et suit les fauves…. »
Au-delà des coups de gueule
Au lancement de la deuxième phase du Programme Spécial de Protection de la Ville de Nouakchott, Mohamed Ould Abdel Aziz n’était pas à son premier coup de gueule contre la complaisance des medias publics. Seulement, pour que la télé, la Radio et l’AMI fassent moins de propagande, moins de langue de bois, plus de diversité, plus de notes discordantes…il faut aller au-delà des coups de colère et agir. Et la seule fois ou Ould Abdel Aziz a agi contre la télé, c’est quand il a limogé le directeur de la TVM et fait arrêter un invité a une émission. La raison : les propos tenus par l’invité n’étaient pas de son gout.
Khalilou Diagana
Message non-entendu.
Visiblement, le message n’a pas été entendu à la Télévision de Mauritanie (TVM). « Les mises en scène pour démontrer les réalisations fictives » y sont toujours sport favori. Au cours du JT en français de la TVM samedi à 21 heures trente, le présentateur annonce dans les titres trois éléments avec témoignages des citoyens : le dialogue national en cours, les opérations de reboisement du PSVN qui se poursuivent et l’enrôlement qui se poursuit également.
Pour ces s trois éléments, les témoignages des citoyens ordinaires et de quelques fonctionnaires, peuvent être résumés en une phrase : « Tout va très bien sans aucun problèmes.» Pour les arbres la comédie constatée par le président de la République continue de plus belle.
Le dialogue national entre le pouvoir et l’opposition était prévu pour une durée de deux semaines. Il en est à sa quatrième semaine. Tout le monde sait que ça coince sur beaucoup de points (place de l’armée, prérogatives du président de la République, candidature indépendantes aux élections….) entre la majorité et l’opposition. Tout le monde sait aussi que ce dialogue a été engagé avec un vice presque rédhibitoire du fait de l’absence d’importants partis de l’opposition. Tout le monde sauf la télé et ses témoins qui soutiennent que tout va à merveille…
Les opérations d’enrôlement ont fait un mort, de nombreux blessés, des bâtiments publics saccagés….Pour la TVM et ses temoins, ces opération se déroulent « normalement sans aucun problème… »
La culture de la langue de bois.
A la TVM et dans les medias publics mauritaniens, il y a une véritable phobie de toute note discordante, une véritable culture de la langue de bois. « Tout ce qui est officiel est parfait »semble être le dogme qui règne dans ces medias. Ce dogme les medias officiel le partage avec les hauts fonctionnaires et les ministres dont la religion est « plaire au chef, le caresser dans le sens des poils au risque de le tuer. » Les citoyens aussi jouent souvent le jeu.
Ils savent que pour sortir à la télé, il faut dire que « tout va bien.» Le torrent d’applaudissement, de complaisance, de bouffonnerie est tel que le chef finit par croire que réellement tout va bien. Autrement tout ce monde ne va pas le soutenir avec tant d’énergie et de hargne. A force d’être l’objet de louanges, le chef devient l’hyène d’un compte peul.
« Un jour l’hyène avait un bifteck bien chaud au bord de la route. Au moment où elle s’apprêtait à déguster, elle voit venir lions, panthères et autres fauves. Elle planque son bifteck dans un buisson et va la rencontre des fauves.
Pour les faire rebrousser chemin et profiter seul de son festin, elle leur dit : dans le village d’à coté, ils ont égorgé tous leurs bœufs, les ont dépecés et veulent que nous venons nous régaler. A ces mots, les fauves prennent brusquement et brutalement le chemin du village indiqué. Tellement brutal que hyène finit par se dire : je crois que mon mensonge est devenu vérité. Elle abandonne son bifteck et suit les fauves…. »
Au-delà des coups de gueule
Au lancement de la deuxième phase du Programme Spécial de Protection de la Ville de Nouakchott, Mohamed Ould Abdel Aziz n’était pas à son premier coup de gueule contre la complaisance des medias publics. Seulement, pour que la télé, la Radio et l’AMI fassent moins de propagande, moins de langue de bois, plus de diversité, plus de notes discordantes…il faut aller au-delà des coups de colère et agir. Et la seule fois ou Ould Abdel Aziz a agi contre la télé, c’est quand il a limogé le directeur de la TVM et fait arrêter un invité a une émission. La raison : les propos tenus par l’invité n’étaient pas de son gout.
Khalilou Diagana
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