dimanche 21 août 2011

Quartiers inondés : «Où est l’Etat ?» - [Reportage Photos]



Les habitants des quartiers de Sebkha, El Mina, Basra, Neteug, Koufa, Socogimsitués à la périphérie de Nouakchott se sont plaint, samedi matin, de l’envahissement de leurs maisons par des eaux pluviales et la perturbation de la circulation sur la route menant au centre ville.

Ces quartiers, qui se trouvent dans une partie argileuse et saline, sont envahis par les eaux suite à la forte pluie qui est tombée dans la nuit du samedi. Plusieurs maisons et chambres ont été envahies par les eaux, entraînant la colère des populations. A El Mina, à l’entrée de la maison de Malick, notre attention fut attirée par les habits, les ustensiles, les chaussures, les tapis, les coussins et les matelas qui flottent dans les eaux de pluie.

«L’hivernage passé, nous avions manifesté pour attirer l’attention des autorités municipales sur les inondations récurrentes dans le quartier à chaque saison des pluies», s’énerveMalik. «Nous demandons des camions citernes à chaque fois pour évacuer les eaux pluviales qui restent stagnantes dans les quartiers. Ce qui contribue davantage à l’inondation de nos maisons», renchérit son voisin.

Même si les autorités avaient mis du sable dans certaines rues d’El Mina pour soulager les populations «ce n’est qu’une farce», a déclaré, Minetou, une habitante du centre d’El Mina les pieds dans l’eau.

Plusieurs artères de la ville ont été aussi envahies par les eaux. Au quartier de l’arrêt des bus qui abrite des centres commerciaux, les rues, le marché, les maisons, sont restés impraticables à cause des pluies.


La route qui relie "arrêt bus" aux marchés 5e et 6e est complètement coupée par les eaux. Du coup, les automobilistes sont obligés de bifurquer pour éviter les eaux stagnantes. Les piétons, eux, ne se posent pas de question : ils retroussent leurs habits pour ensuite patauger dans les eaux.

« Les sapeurs-pompiers sont encore dans leurs casernes en attendant que les autorités rompent le long silence », martèle des mères de familles inquiètes des risques sanitaires dont sont exposés leurs enfants dus aux eaux ; ils jouent dans l’eau pendant mélangée d’ordures de toute sorte et s’y adonnent à la recherche d’objets.


Mohamed Ali, un père de famille, d’ajouter, «Où est l’Etat ? À quoi cela coûte au gouvernement d’évacuer les eaux à l’aide de motopompes ?», lance ce vieil homme qui tremble devant sa famille et ses bagages dans l’eau.

Au ‘’marché poissons’’ à Sebkha, les marchandes ont leurs étales dans l’eau. Ce qui, en plus de la mauvaise odeur et des mouches qui bourdonnent, n’empêche pas les clientes de venir acheter le poisson. «N’avons pas le choix ; nous sommes obligés d’y rester malgré les eaux. Il nous faut gagner de quoi vivre », précise Aida, une vendeuse de poissons.



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