samedi 27 août 2011

Nouakchott : les niches et les poteaux électriques sèment la panique



Les habitants de Nouakchott, surtout ceux des quartiers de la périphérie (El Mina, Sebkha, Arafat, Riad, Teyarett, Ksar, Gazra), vivent dans la plus grande peur à cause de niches, des câbles et des poteaux électriques en fer desquels crépitent des étincelles au contact avec la première goutte de pluie.

Des fils électriques sortant des niches et des câbles « frauduleux » et des poteaux surchargés rongés par la rouille édifient l’insécurité dans les quartiers deNouakchott. D’un poteau dressé devant la pharmacie d’El Mina jaillissent des étincelles, sous l’effet de la pluie. Et, les voisins et les piétons craignent d’être foudroyés.

« A la tombée de la pluie, ce poteau projette des étincelles et des flammes. Et, nous avons peur », s’indigne Coumba, cette vendeur de fruits, qui s’installe sous ce poteau. A quelques pas d’elle, Mohamed, le pompiste de la station service, lance, « nous sommes obligés de faire sauter notre compteur de courant et de fermer pendant la pluie ». « Il est temps que les autorités prennent en compte ce phénomène qui continue de tuer des personnes et des animaux ».


Et Sid ‘Ahmed qui a perdu la semaine passée, son cousin électrocuté à Dar El Beidha, de marteler, « le président de la République doit réagir avant que le pire ne se produise’’.

Riad, « durant toute la nuit du mardi dernier, à cause d’une faible pluie, un poteau crépitait et dégager des étincelles », affirme Khady Fall, dont sa maison est alimentée à partir de ce poteau.

El Mina, où les poteaux électriques sont surchargés, crépitent tout le temps sèment le désarroi. Soukeina et ses voisines ne se sentent pas à l’aise une fois le ciel est nuageux, «Certaines d’entre nous n’hésitent pas à plier bagages quand il pleut. Ils sont dangereux, ces poteaux, dont certains datent de 1978 », s’écrie Haroun, ce boutiquier qui lors de l’hivernage passé avait vu un charretier et son âne mourir électrocutés dans une mare.

Un autre poteau électrique, situé à coté de la pharmacie Waker, dans le marché d’El Mina, hante les commerçants et les marchandes de voiles. « Le réseau électrique de toutNouakchott est vétuste et ses poteaux constituent aujourd’hui un danger menaçant pour les citoyens, les habitations, les marchés », déplore Hamath, ce vendeur de lunettes.

Teyarret, Aïcha, debout à coté du poteau collé à son salon, raconte «le poteau que vous voyez est surchargé et se chauffe dès la tombée de la pluie et nous sommes obligés d’interrompre l’électricité pour éviter toute masse électrique ».

Souleymane, son fils d’ajouter « c’est à coté de cette niche où jouent les enfants du quartier pendant la nuit ». Peinda, abonde dans le même sens, « Nous avons peur pour nos enfants et nos moutons pendant et après la pluie ; j’ai perdu la semaine dernière deux moutons et trois chèvres à cause de ce câble que vous voyez ». Car le risque est grand de se faire électrocuter’’, s’inquiète cette vieille.

Dar Naim, fait partie du lot, au secteur 16, un chauffeur qui dit ne pas hésiter d’éviter de s’arrêter là, où, les câbles sont jetés partout, parce que l’an passé, un véhicule a pris feu à cause d’un câble qui avait fait une masse.

Des câbles électriques de mauvaise qualité alimentant des boutiques qui bordent l’école 4, ont explosé l’année dernière, raconte Hawa, vendeuse de bisab. Au marché Tieb-Tieb, « c’est vers les environs de 16h, mercredi passé que nous avons entendu une crépitation. Puis, nous avons vu des flammes se débarrasser d’un câble enfouis », raconte Alfred, un coiffeur.

« La direction générale de la SOMELEC et ses agents qu’elle envoie sont les premiers responsables des fraudes, des dangers et du désordre. Ils disent : nous venons pour dépanner, alors que c’est pour frauder afin d’empocher 1.000 ou 2.000UM » rétorque, Cheikh, un riverain du marché, qui a vu son câble piqué à plusieurs reprises par des agents de laSomelec.

« Combien de poteaux et de branchements sont en mauvais état et n’ont jamais été réparés. Je connais des dizaines d’ampoules à ArafatTarhil et Mellah qui sont allumées depuis qu’elles étaient montées en janvier de l’année en cours » confirme ce quinquagénaire. « Mais, je leur demande de revoir les branchements qui crépitent toujours même en période de canicule, une bonne fois pour éviter que la catastrophe ne nous emporte », commente un jeune qui tient une grande boutique à côté d’un poteau défectueux en plein centre du marché de la capitale.







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