Pas un jour ne se passe sans que des personnes n’organisent des sit-in devant le Palais présidentiel. Toutes les catégories
socioprofessionnelles y sont passées : les diplômés chômeurs, les PNP (personnel non permanent), les populations des gazra, les femmes divorcées, les femmes mariées, les gens de Doueirara, les anciens travailleurs d’Air Mauritanie, les pères de famille, les chauffeurs licenciés du Sénat, les gens des mahadras privés de Ftour par leur ministère de tutelle, les journalistes réclamant 50% de leurs arriérés, les populations de Vellouja, les employés de la CNSS, et même les vendeurs de menthe qui n’arrivent pas à écouler leur marchandise.
Ces manifestations devant la Présidence sont une preuve de l’incapacité de certains responsables à tous les niveaux de la hiérarchie (ministres, secrétaires généraux, directeurs, walis, hakems) de s’acquitter de leur mission et de jouer pleinement le rôle de serviteur du citoyen. Certains manifestants que nous avons interrogés, nous ont indiqué que ce sont ces mêmes autorités qui les dirigent vers le Président en leur disant qu’il est le seul à même de résoudre les problèmes.
Si les nominations aux grands postes de responsabilité étaient faites suivants des critères objectifs de compétences, d’intégrité et d’expérience, c’est-à-dire en appliquant le principe de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, nous ne serions pas arrivés à cette situation très étrange que l’on ne rencontre que chez nous en Mauritanie. Partout ailleurs, il existe des services chargés chacun de résoudre tel ou tel problème. Ce qui se passe chez nous est soit une forte concentration des pouvoirs entre les mains du président de la République soit une absence total de l’Etat c’est-à-dire que les populations n’ont plus confiance ni au ministre, ni au secrétaire général, ni au directeur, ni au wali, ni au hakem, ni à n’importe quel autre responsable administratif.
Dans les deux cas cela a de quoi inquiéter !
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