mercredi 24 août 2011

Les Mauritaniens et Kaddafi: témoignage Ahmed Yedaly



Nous étions un groupe de jeunes, en vacances, rassemblés chez notre hôte du jour, (Maurice Benza) dans sa maison située, à l’époque, derrière le Lycée de jeunes filles, et attendions que le dîner soit servi pour le « dévorer » et entamer notre programme de la soirée. Quand tout à coup,Memmed, déjà lui, nous, annonça qu’un « jeune officier libre » venait de « terrasser »le monarque Senoussi.

Le nom de cet officier n’était pas encore connu, mais il perpétue l’œuvre de Jamal Abdel Nasser et cela était suffisant pour le faire bénéficier de notre entière sympathie. Pour ma part, j’étais rentré de Tunis une semaine avant et là-bas les Libyens étaient perçus comme « de riches sauvages, qui viennent dépenser leur sous et repartir ».

Aujourd’hui, 42 ans après (El Hamdou Lillah), presque jour pour jour, j’apprends que le jeune officier libre de l’époque, a cessé d’être officier, mais surtout d’être libre. La fin de son pouvoir rappelle, un peu celle de sa « victime » de l’époque, le roi Senoussi.
Son bilan sera fait par les libyens, qui ont tronqué leur image de « riches sauvages » contre celle de maquisards, pour organiser, diriger et réussir l’insurrection aux termes de laquelle, ils sont désormais maîtres de leur destinée.

Qu’en feront-ils et quels enseignements en tireront les Mauritaniens ? Je pose ces questions aux « survivants » de cette soirée chez Maurice, qui se reconnaîtront.

Ahmed Yedaly




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