Le centre de recherches et d’études humaines a organisé, mercredi soir aux siège du Syndicat des journalistes mauritaniens, un débat sous le thème " le dialogue national : chances de succès et risques d’échec".
Prenat la parole à cette occase, le premier vice-président de l’UPR monsieur Mohamed Yahya Ould Horma a souligné que les institutions constitutionnelles jouent leur rôle de façon normale et que les rencontres périodiques du président de la République avec les représentants de ces institutions sont régulières. Evoquant la question du dialogue, il a souligné son importance dans la réalisation d’objectifs essentiels comme la bonne gouvernance.
Il a ajouté que les conditions de réussite de ce dialogue sont aujourd’hui réunies. Le vice-président de l’UPR a appelé à l’arrêt immédiat des campagnes médiatiques virulentes entre les pôles politiques nationaux et à aborder graduellement les sujets posés pour le dialogue. Ould Horma a indiqué que la Majorité est disposée pour entamer un dialogue avec l’opposition sans conditions et que le moment est propice pour cela,
Pour sa part, le président du parti " Tewassoul" monsieur Jemil Mansour a déclaré que pour entamer le dialogue, il est nécessaire que l’espace médiatique soit indépendant, que soient arrêtées les prochains agendas électoraux, que l’armée s’éloigne de la politique et que le document relatif à l’accord de Nouakchott, en date du 4 juillet 2009 soit tenu en considération.
De son côté, monsieur Idoumou Ould Abdi Ould Jiyid, secrétaire général du parti " El Wiam" a insisté sur la nécessité de faire preuve de patience en ce qui concerne les prochaines élections. Il a loué le rôle des médiats dans l’opération politique. Il s’est dit optimiste en ce qui concerne le dialogue prévu entre les différents pôles politiques nationaux.
Prenant à son tour la parole, le président du parti "Adil", monsieur Yahya Ould Ahmed El Waghf s’est félicité de l’appel lancé pour l’arrêt des campagnes médiatiques entre les différentes parties politiques et de l’accord de tous sur l’importance du dialogue.
Il a précisé que le manque de conviction aussi bien de la part de l’opposition que de la majorité quant à la nécessité de l’alternance au pouvoir de manière pacifique constitue l’une des véritables causes entravant le dialogue.
Le président du parti "Adil" a appelé à l’ouverture des médias publics, au report des élections municipales et législatives après un accord sur un temps plafond pour le dialogue et à discuter les points posés au dialogue de manière graduelle.
Plusieurs autres personnalités du monde politiques et des médias ont pris la parole au cours de cette rencontre. C’est le cas des secrétaires exécutifs du parti au pouvoir respectivement Moctar Ould Abdallahi, Yarba Ould Sghair, Moctar ould Dahi, de l’avocat Mohamed lemine ould Abeid, du leader de l’APP Sghair ould El Attigh, des députés El Khalil Ould Teyib (UPR), Sid’Ahmed Ould Ahmed (UPR), El Ghassem Ould bellali (El Wiam) ainsi que l’ancien ambassadeur Mohamed Vall ould Bellal. Pour sa part le journaliste Mohamed Salem Ould Haiba a critiqué la majorité en rappelant que le président de la République lui-même ne lui accorde aucune importance, c’est pourquoi, a-t-il dit il ne lui a pas confié le dossier du dialogue avec l’opposition préférant le confier au Premier ministre.
Quant au Dr Mohamed ould Sid’Ahmed Vall, président du centre mauritanien de recherches et d’études humaines, il a indiqué que la Mauritanie a besoin d’une culture politique cohérente avec les exigences démocratiques, la pluralité politique et de pensée, les valeurs du dialogue, de tolérance et des droits de l’homme pour relever les défis de l’étape et partir des possibilités offertes pour édifier l’Etat sur la base de ces valeurs et de leurs exigences culturelles et institutionnelles.
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