jeudi 25 août 2011

Augmentation du SMIC : Modestes, selon la CGTM



Entamées depuis des semaines, les négociations sociales entre le gouvernement et les centrales syndicales ont accouché d’une souris. Le SMIC(Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance) sera fixé désormais à 30000um, soit une hausse de 43%. Une convention collective signée entre le gouvernement, le patronnant et les représentants de 17 centrales syndicales qui n’a pas été du gout de la CGTM, absente lors des négociations.

Dans une déclaration rendue publique le 22 aout, la CGTM fustige cette décision qui selon elle, ne tient pas en compte les dispositions des articles 90 et 265 du Code de Travail, relatives aux critères de représentativité des organisations professionnelles. Selon la centrale, l’augmentation de 9000 um ne tient pas en compte les salaires pratiqués dans les différentes entreprises.

Absente lors des négociations, la centrale estime « que ces négociations dont le forma a été décidé de façon unilatérale par le gouvernement sans que celui-ci en soit partie en sa qualité d’employeur (étant donné que le gouvernement a été représenté à ces négociations par l’administration du travail) ne pouvaient produire que pareils modestes résultats qui sont très en deçà des attentes des travailleurs de notre pays. »
Martelant leur ire, la centrale estime que la préoccupation des travailleurs, s'étendent aussi à plusieurs autres sujets, tels que la précarité de l’emploi, le chômage, la formation professionnelle, la protection sociale, la révision des textes (code du travail et conventions collectives et sectorielles), l’institutionnalisation du dialogue social, les politiques de logement sociaux.

A cet effet, la CGTM renouvelle son appel au gouvernement et au patronat, pour l’ouverture des véritables négociations sociales qui respectent les dispositions légales et qui sont convenues de commun accord entre les partenaires sociaux tant dans leur forme que dans leur contenu et qui sont basées sur la proposition d’ordre du jour qui tienne en compte les grandes préoccupations de travailleurs.

Dans la déclaration, la CGTM réitère sa demande à l’endroit du gouvernement et du patronat pour une consultation immédiate devant aboutir à la convocation des négociations sociales crédibles et responsables.

A couteaux tirés avec le gouvernement depuis quelques mois, la CGTM avait transmis le 04 juillet 2011, au Premier Ministre et au Président de la Confédération Nationale du Patronat Mauritanien, une plateforme revendicative assortie d’un préavis de Grève Générale pour le mardi 26 juillet 2011, en les appelant à l’ouverture de véritables négociations sociales qui respectent les dispositions légales prévues par le Code de Travail Mauritanien portant sur la représentativité des organisations syndicales.

Restée lettre morte, la centrale avait réagit dans la journée du 26 juillet par une grève générale de 24 heures sur toute l’étendue du territoire national. Au cours de cette journée de grève, leSG de la CGTM avait déclaré « que le gouvernement n’avait pas accepté de se conformer à la légalité de ce pays et qu’ils n’accepterons pas d’être gouvernés par les humeurs. »

Nahah avait demandé aussi à ce « que tous les travailleurs soient traités au même pied d’égalité et que leurs intérêts soient pris en considération et non par procuration. »

Dialtabé 




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