samedi 16 juillet 2011

Un étudiant en 4e année de Droit déféré à la prison civile de Dar-Naim pour sodomie ...


 sur deux garçons de 5 et 7 ans.

Un étudiant de l’Université de Nouakchott, habitant à Toujounine, a été accusé d’avoir sodomisé samedi 9 juillet vers 18h deux jeunes garçons, l’un âgé de 5 ans et l’autre de 7 ans.

Cet étudiant de 25 ans qui est en 4e année de Droit a été transféré jeudi 14 juillet à laprison civile de Nouakchott sur la base d’un certificat médical délivré, selon l’Association des Femmes Chefs de Famille qui l’a vivement contesté, par le chirurgien Baba Taleb. Tout a commencé samedi, le 9 juillet, lorsque les parents des deux enfants "sodomisés" se sont présentés à la Brigade des mineurs pour porter plainte.

Munis de leur réquisition, ils se dirigent vers l’Hôpital National de Nouakchott, pour obtenir un Certificat Médical.
Le lendemain, le 10 juillet, à 17h, les parents des deux enfants "sodomisés" affirment détenir les résultats de l’expertise médicale. Or, il n’est pas de la compétence d’un chirurgien de remettre une expertise médicale, dans ce genre de dossier, aux plaignants. En réalité, seule la Brigade des mineurs est habilitée à recevoir, sous pli fermé, les résultats d’une expertise médicale. Selon l’AFCF, Baba Taleb aurait illégalement remis aux plaignants les résultats de l’expertise médicale.

Le 12 juillet, les parents des deux enfants "sodomisés" se rendent à la Brigade des mineurs pour présenter les résultats de l’expertise médicale. De son côté, l’AFCF demande qu’une autre expertise soit faite car elle soupçonne le chirurgien Baba Taleb d’être en complicité avec les parents des deux enfants "sodomisés". Ainsi, sur demande de l’Association Mauritanienne pour la Santé de la Mère et de l’Enfant (Amsme), une nouvelle réquisition est établie par la Brigade des mineurs afin que l’on puisse refaire d’autres analyses à l’Hôpital National de Nouakchott.

Lorsque les deux enfants sont présentés, le médecin de permanence trouvé sur place affirme qu’il aurait reçu des instructions venant du chirurgien Baba Taleb de ne pas refaire d’autres analyses. "Ceci montre la complicité de ce chirurgien que nous dénonçons et la manière dont il a agi montre qu’il y est pour quelque chose dans cette affaire. Nous demandons une nouvelle expertise. Nous dénonçons le comportement et la façon dont le chirurgien a mené cette expertise médicale. Nous demandons à ce qu’il soit muté de son poste qui est très sensible et où toutes les victimes de violences, de viols, de maltraitances de toutes sortes passent particulièrement", a déclaré Aminétou Mint El Moctar.

"Les gens pauvres et les personnes sans défense sont victimes souvent d’excès de zèle des patrons les plus dominants qui ont les moyens de corrompre ou d’acheter l’influence des autres pour inculper les innocents", a-t-elle poursuivi. La présidente de l’AFCF estime que le chirurgien Baba Taleb sensé être humain et qui a prêté serment devant Dieu et la loi doit être sincère avec les personnes sans défense et sans moyens et non pas les pénaliser et les culpabiliser.

Elle a ajouté que le chirurgien Baba Taleb doit être poursuivi et sanctionné par l’Ordre national des Médecins, Pharmaciens et Chirurgiens-dentistesAminétou Mint El Moctar a demandé à cette organisation d’agir et de ne plus accepter des chirurgiens de la trempe de Baba Taleb qui agissent, selon elle, en fonction de la tribu, l’affinité et la corruption. Toujours est-il que sur la demande de la Brigade des mineurs, le Juge des mineurs décide de proposer une autre expertise pour assurer la transparence dans cette affaire.

C’est ainsi qu’il adressera une lettre, le 13 juillet, par l’intermédiaire du commissaire de la Brigade des mineurs, au Directeur de l’Hôpital National de Nouakchott. Cette lettre n’aura aucune suite. Le 13 juillet, convoqués à la Brigade des mineurs, les parents des deux enfants"sodomisés" auraient affirmé que le "bourreau" de leurs enfants sera emprisonné car les résultats de l’expertise médicale l’incriminent et qu’ils sont connus. Le 14 juillet, après avoir examiné le dossier, le juge des mineurs demande le dépôt de l’accusé à la prison civile de Dar-Naim alors qu’il préparait son examen de fin d’année après avoir réussi le test à l’Ecrit.

Cette décision sera confirmée par le juge d’instruction. "Les affirmations des plaignants ont été mis en exergue. Cela montre l’injustice qui a entouré ce dossier malgré les allégations d’un des professeurs de l’étudiant qui a témoigné de sa moralité et de sa bonne conduite. Tous les habitants de son quartier sont prêts à témoigner ainsi que tous ceux qui l’ont connu. La justice a besoin d’évoluer et non d’être instrumentalisée par les riches et les classes dominantes", a affirmé Aminétou Mint El Moctar.

Babacar Baye Ndiaye dit leducdejoal
Pour Cridem



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